Djilali Hadjadj va sortir de prison : une petite victoire d'une mobilisation poussive ?

Le procureur avait requis 3 ans de prison ferme mais le juge ne l'a pas suivi et a rendu un verdict plus clément : Djilali Hadjadj, président de l'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) et représentant en Algérie de l’ONG anti-corruption Transparency international, a été condamné ce lundi 13 septembre, à six mois de prison avec sursis à l’issue de son procès en opposition, a appris LeMatindz auprès de son entourage.

Le procureur avait requis une peine de 3 ans.

Hadjadj va donc quitter la prison dès ce soir. Il était incarcéré depuis mercredi dernier à la prison de Serkadji.

Peut-on parler de triomphe de la mobilisation relative qui a entouré l'affaire ? Sans doute.

En mai dernier, M. Hadjaj a été condamné par le tribunal de Sidi M’Hamed d’Alger à trois ans de prison ferme pour faux et usage de faux. C’est à la suite de cette condamnation qu’un mandat d’arrêt a été lancé à son encontre. Il a été interpellé le 5 septembre à l’aéroport de Constantine au moment où il s’apprêtait à embarquer à bord d’un vol d’Air Algérie en direction de Marseille.

Qui poursuit Hadjadj ? La Caisse nationale d’assurance sociale (CNAS) qui dépend du ministère du Travail ne s’est pas exprimée. Selon une source qui a eu accès au dossier et qui s’est confiée à TSA, les poursuites à l’encontre de M. Hadjadj concernent des arrêts maladies délivrés à son épouse au début des années 2000. Ces arrêts représentent un total de 300 jours qui ont amené la CNAS à déclarer Mme Hadjadj invalide. Ils ont été validés par les médecins conseils de la CNAS et cet organisme, d’abord via son agence d’El Biar puis celle des fonctionnaires, a versé la totalité des indemnités dues à Mme Hadjadj dans des conditions normales. Lors de leur interrogatoire par la police, les agents de la CNAS qui ont géré le dossier ont affirmé que ce dernier ne souffrait d’aucune illégalité.

Mais en 2004, le ministère du Travail a demandé un « réexamen du dossier ». C’est alors qu’une anomalie a été découverte, selon notre source. M. Hadjadj, qui était médecin exerçant au sein de la CNAS, avait utilisé des imprimés de la clinique de Beau Fraisier sur les hauteurs d’Alger pour délivrer les certificats médicaux à son épouse. Or cette clinique était fermée à l’époque où les certificats ont été rédigés. « Certes, il s’agit d’une faute professionnelle. Mais dans ce type de situation, c’est du ressort du Conseil de l’ordre des médecins qui prononce les sanctions prévues. On ne peut pas mettre en prison pour trois ans quelqu’un qui a utilisé un imprimé d’une clinique fermée », explique un médecin.

Aujourd’hui, conclut TSA, la piste politique dans cette affaire semble se confirmer. Depuis quelques années, Djilali Hadjadj dérange considérablement le gouvernement sur le dossier de la corruption. Récemment encore, il affirmait que les dernières mesures annoncées en Conseil des ministres, notamment la création d’un office contre la corruption, confirmaient le manque de volonté des autorités pour lutter contre ce fléau.

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Commentaires (8) | Réagir ?

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Algerienne

Mr Hadjadj est libre mais la condamnation de 06 mois avec sursis est trop lourde pour une simple histoire de conformité d'ordonnance, son epouse est une vraie Malade et lui est un vrai Médecin mais notre justice est une vraie MASCARADE qui venge ceux qui l'actionne d'en haut !. Continuez votre combat Mr Hadjadj, il est noble et tous devraient faire pareil au lieu de venir "juger" la conformité d'une ordonnance quand les milliards sont detournés et que la mauvaise gestion bat son plein. Lordque Hadjadj point du doigt la lune, evitez de fixer son index, regardez là ou il faut voir, c'est là ou la justice devrait faire son travail !

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Normal

Un régime qui se maintient au pouvoir Grace a la Corruption, en encourageant la multiplication de faux MOUDJAHIDS ET FAUX cHOUHADAS AUQUELS ILS CONSACRE DES SOMMES collossales en pensions et d'innombrables priviléges interminables, en Plus des parlementaires Fantoches aqui ils garantit des salaires a Vie, qui représentent 30 fois le smig algériens juste pour cautionner sans commentaires toute décision arbitraire prise par le régime dans l'interet personnel de groupes d'interets !

et les exemples ne manquent pas !

En Plus des magistrats qui se font chérement payer pour veiller a l'impunités des grands Criminels de l'état et de leur progénéture, sans aucune autre mission essentielle, quant a la loi, elle n'est là que pour opprimer le peuple, tel qu'un baton entre les mains du régime !

C'est Faux de croire que le régime au pouvoir puisse avoir un jour l'intention de freiner la Corruption ou toute autre forme de sabotage dans ce pays, car il suffit d'un texte de loi, qui responsabilise pénalement, et personnelemnt tout signataire d'un document Officiel, et partculiérement Tout magistrat est pénalement et personnellemnt responsable de tout Jugement ou décision judiciaire dont il est signataire ! des tribunaux spéciaux pour traiter des injustices du magistrat seront créés afin de permettre au justiciable lésé d'ester en justice le magistrat, personnellement et qui aura a justifier son jugement signé par lui, injuste ou contraire a la loi... ainsi aucun magistrat ne pourra accepter au risque de se retrouver en prison un jugement ou une décision contraire a la Loi ! car aujourd'hui le juge bénéficie d'une impunité et d'une liberté totale de rendre des jugements et décisions Contraire et en vilolation de la Loi, et que celui le justiciable qui subira l'injustice n'a de recours que de s'adresser aux Copains du même magistrat, et qui siége au haut conseil de la magistrature !

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