Que faire de Djezzy ? Le "cadeau" de Bouteflika à l'Algérie

Que faire de Djezzy ? Le "cadeau" de Bouteflika à l'Algérie

Que peut le gouvernement algérien contre Orascom ? Rien. Au cas où la filiale Djezzy venait à être vendue à un grand groupe étranger, le gouvernement algérien est obligé de se plier à la dure réalité des transactions économiques internationales à travers les mécanismes boursiers et surtout respecter le droit international que ne saurait remplacer le droit national

Plusieurs rumeurs courent depuis des mois concernant la vente de Algérie Djezzy filiale de Orascom Telecom Holding (OTH) occupant 3000 personnes pour un total d’abonnés de 12/14 millions en moyenne 2008/2009 selon les déclarations du DG d'OTA, Tamer Al Mahdi, Djezzy ayant réalisé en 2008 un bénéfice net de 580 millions de dollars. On parle de Videndi SA en partenariat avec Cevital.

Le Ministre des finances algérien déclare le 09 mars 2010 que le gouvernement entendait faire prévaloir le droit de préemption et que «toute transaction qui ne respecte pas les dispositions légales ne sera pas avalisée par les pouvoirs publics et sera déclarée nulle et sans effet ». En effet, l’article 62 de la loi de finances complémentaire de 2009 stipule que «l'Etat ainsi que les entreprises publiques économiques disposent d'un droit de préemption sur toutes les cessions de participations des actionnaires étrangers ou au profit d'actionnaires étrangers». De même, la loi sur les postes et les télécommunications ne permet pas la vente d'une licence de téléphonie mobile sans l'aval de l'autorité de régulation. Il est utile de rappeler que le droit de préemption est défini comme un droit légal ou contractuel accordé à certaines personnes privées ou publiques d’acquérir un bien en priorité à tout autre personne lorsque le propriétaire manifeste la volonté de le vendre.

Mais si ce droit est appliqué pour la cession d’entreprises dans bon nombre de pays pour des raisons qu’ils jugent stratégiques, le grand problème est que cela doit figurer dans le contrat initial (il n’y a pas de rétroactivité dans le droit international) et de s’entendre sur le prix de cession. Or cela pose problème lorsque cette société est cotée en bourse et qu’elle cède non pas la totalité mais des ventes d’actions partiellement, pratique quotidienne au niveau des bourses mondiales où s’échangent chaque jour des centaines de milliards de dollars ( fusion et cession des grandes compagnies ) , qui est d’ailleurs le principe fondamental du fonctionnement de l’économie mondiale.

En cas de vente de la totalité des actions au sein d’un espace géographique donné, lorsqu’un Etat fait valoir le droit de préemption quelle est la valeur de la cession : prix du marché ou bien l’Etat peut-il imposer une décote ce qui suppose également que cela soit prévu dans le contrat initial.

Cela posera d’ailleurs le même problème pour les autres secteurs où Orscom a investi en cas de cession et comment ne pas rappeler l'histoire de l'entrée du groupe français Lafarge dans les cimenteries algériennes ayant racheté les parts d’Orascom , cette dernière ayant réalisé une importante plus value mais dont la responsabilité entière du préjudice financier subi par l’Algérie relève du Ministère de la promotion de l’investissement qui a mal négocié et non d’Orascom ou Lafarge qui n’ont fait qu’appliquer la pratique commerciale légale en droit des affaires.

Comme doit être posé cette question pourquoi cette précipitation par le passé de certains départements ministériels algériens à préférer Orascom (cas de Sonatrach par exemple mais cela n’est pas malheureusement propre à Sonatrach ) pour certains segments dont cette société ne maîtrise pas les métiers de base, se contentant souvent de ramener et de coordonner les ressources humaines tant algériennes qu’étrangères des quatre coins du monde et de surcroît utilisant souvent les banques algériennes comme support de financement.

Aussi avant de rejeter la responsabilité sur cet opérateur encore faudrait-il savoir pourquoi l’Etat régulateur algérien n’a pas joué son rôle.

Mais qui pouvait, en 1999, s'opposer à la complicité Bouteflika - Shorafa ?
Djezzy, c'est le cadeau de Bouteflika à ses amis arabes ... et à l'Algérie.
L'Algérie ne peut rien contre Djezzy. Sauf à vouloir tenir encore plus son image, s'engluer dans des litiges inutiles au niveau des tribunaux internationaux et donner l'impression d'un retour au volontarisme étatique des années 1970, suicidaire d’ailleurs pour l’Algérie.

L.M. (Source : El-Khabar)

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Commentaires (27) | Réagir ?

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Arilés

Sans entrer dans les détail du droit international, le code du commerce ou qui a fait venir ORASCOM en Algérie etc.

Juste un peut de (NIF) ceux qui ont des puces DJEZZY qu'ils les détruisent les chefs d'entreprises qui ont des contrats avec eux qu'ils les résilient tout le monde sait qu'une entreprise nus pourra pas survivre sans ses clients.

Mais le problème c'est que le (NIF) est ce que nous en avons encore nous les Algeriens ???

La question restera posée tant qu'on continue a nous parler de DJEZZY ou de la réconciliation avec les Egypchiens. Ya aajaba ces gens là on insulté nos chouhadas gratuitement et aujourd'hui on se pose encore la question si nous devons faire des affaires avec eux aller siéger avec eux a ligue arabe qui est d'ailleurs une coquille vide.

Mais il y'a un homme politique Algérien qui a dit que l'Algérie n'a pas de peuple nous sommes des (ghachis) et depuis qu'il a dis ça nous somme devenus un troupeau.

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algerien-allemagne

salam, tous commantaire ecrie est la realite bonne note pour ces l, ecteure. question le premier algerien qui a reussi dans le domaine aerien et la bourse c bien abdelmoumene khalifa il etais en route vert la reussite, tout a coup la mafia empecher d, aller plus loing. pourquoi cet algerien et non pas djezzy.

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