Débat : La démocratie est-elle concevable dans le monde musulman ?

Pour tenter de répondre à la question, l’hebdomadaire britannique de gauche New Statesman a réuni récemment autour d’une table des écrivains, des journalistes et des politiques, musulmans ou non. Les avis sont très partagés.

Les intervenants :

Martin Bright,
qui a présidé le débat, est responsable du service politique du New Statesman.

Michael Gove
est un député conservateur britannique. Il est l’auteur de Celsius 7/7, un essai très controversé sur l’islam et l’attitude des Etats occidentaux à son égard. Le titre du livre est un clin d’œil au film de Michael Moore, Fahrenheit 9/11, “7/7” faisant référence aux attentats du 7 juillet 2005 à Londres, comme “9/11” faisait référence aux attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

Ziauddin Sardar
est écrivain et chroniqueur au New Statesman. Ce spécialiste de l’islam est l’auteur d’une quarantaine de livres, dont Desperately Seeking Paradise: Journeys of a Sceptical Muslim (Granta Books, 2005).

Ghazi Hamad
est le porte-parole officiel du Hamas palestinien.

El-Youssef
est un romancier et critique littéraire palestinien vivant à Londres. Il est l’auteur, avec l’écrivain israélien Etgar Keret, du recueil de nouvelles Gaza Blues (David Paul, 2004).

Tahmima Anam
est une écrivaine bangladaise vivant à Londres. Elle vient de publier son premier roman, A Golden Age.

MARTIN BRIGHT
L’islam et la démocratie sont-ils incompatibles ? En un sens, la question est idiote car les deux sont bien sûr compatibles. Que veut-on savoir exactement ? Si l’on peut être démocrate lorsqu’on est musulman ? Si le Coran est antidémocratique ? Il serait peut-être plus intéressant de se demander si l’islam politique est compatible avec la démocratie. La démocratie occidentale doit-elle nouer le dialogue avec l’islam politique ? Un islam qui revendique l’instauration d’un Etat islamique est-il incompatible avec la démocratie, même lorsqu’il vise à créer cet Etat par les urnes ?
Michael, on vous a traité d’islamophobe (moi aussi, d’ailleurs, parfois). Qu’en pensez-vous : l’islam est-il compatible avec la démocratie ?

MICHAEL GOVE
Nous connaissons tous des personnalités importantes de la vie publique britannique qui sont des musulmans qui se nourrissent spirituellement de leur religion et qui sont aussi des démocrates qui œuvrent dans les médias ou au Parlement. Nous savons également qu’il y a des pays majoritairement musulmans, tels que la Turquie, la Malaisie, l’Indonésie, qui sont aussi des démocraties. Ces pays ont des systèmes politiques libres et pluralistes, ce qui les classe parmi les démocraties. Mais comment se fait-il que tant de pays à majorité musulmane ne soient pas des démocraties à part entière ? Ou qui, s’ils organisent des élections, comme l’Iran et l’Egypte, bafouent souvent les droits de l’homme ?
Il existe une interprétation de l’islam non seulement comme explication de la conscience individuelle mais comme un système politique global, une réponse à tous les problèmes de la vie et, plus encore qu’une réponse, une incitation à l’action. Cette philosophie de l’islam politique trouve son origine chez des penseurs qui sont tous apparus dans les cent dernières années : Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères musulmans, Sayyid Qutb et Maulana Maududi, fondateur du Jamaat-e-Islami, un mouvement très actif au Pakistan, au Bangladesh et au Royaume-Uni. Selon eux, nous devons tous reconnaître la souveraineté d’Allah non seulement dans le cœur des croyants mais sur la terre entière. Comment, en Occident, pouvons-nous dialoguer avec des gens qui croient en cette vision absolue et, dans certains cas, totalitaire ?

ZIAUDDIN SARDAR
Comment définissons-nous l’islam, et comment définissons-nous la démocratie ? Imaginez que vous subissiez les conséquences de certaines politiques occidentales. Imaginez que vous viviez en Irak ou en Afghanistan. Vous pourriez penser que ces gens viennent vous dire ce que vous devez faire et comment vous devez vivre et que, si vous refusez d’emprunter leur voie démocratique, ils menacent d’utiliser la force et de fait vous envahissent. Ce que Michael Gove dit des islamistes s’applique aussi à l’Occident.
Oui, les Frères musulmans peuvent être qualifiés de fondamentalistes. Oui, certaines des idées de Sayyid Qutb sont absolutistes. Mais pourquoi est-il devenu absolutiste ? C’était un théoricien de la littérature, un professeur. Son ambition était d’écrire. Il est devenu ce qu’il est devenu parce qu’il a été torturé sous le régime de Nasser. Dans les années 1950 et 1960, les Frères musulmans n’étaient pas une organisation violente.
Il y a certains pays – le Bangladesh, par exemple – qui sont très démocratiques et très musulmans. En même temps, il y a des partis qui étaient fondamentalistes et qui professent des idées démocratiques. L’un d’entre eux est actuellement au pouvoir en Turquie.
Notre système de deux poids, deux mesures pousse les gens à se retourner contre la démocratie. En Palestine, le Hamas en est un très bon exemple. Ces gens-là nous disent : “Nous croyons en la démocratie, nous avons pris part à un processus démocratique, nous avons légitimement gagné les élections. A présent, laissez-nous exercer le mandat que nous avons reçu.” Et que répondons-nous ? “La démocratie, c’est tout sauf vous, parce que vous êtes catalogués comme islamistes.” Les musulmans ont leurs extrémistes, mais concentrons-nous plutôt sur la grande majorité des musulmans et voyons ce qu’ils veulent. Si vous le leur demandez, ils vous diront tous qu’ils veulent la démocratie.

M. B.
Le Hamas est l’une des organisations qui préoccupent l’Occident. Pouvez-vous nous rassurer, Ghazi Hamad, et nous dire que l’islamisme est compatible avec la démocratie ?

GHAZI HAMAD
Il n’y a pas de contradiction entre l’islam et la démocratie si l’on se réfère aux versets du Coran. La démocratie ne réside pas seulement dans la politique. Elle est aussi dans la culture et les comportements. Dans le premier verset du Coran, Allah dit : J’ai créé les humains. Tous les humains, hommes et femmes, ne forment qu’une nation et je les ai créés afin qu’ils puissent se connaître les uns les autres et vivre et travailler ensemble. L’origine de la démocratie est là, dans le respect mutuel. Dans d’autres versets, Allah dit que les musulmans doivent respecter les autres religions. Cela aussi fait partie de la démocratie.
Il n’y a que trois versets qui parlent de politique. Le premier dit qu’Allah est le superdirigeant. Le deuxième dit que pour gouverner, il faut avoir été choisi par le peuple. Et, enfin, Allah a dit que la démocratie, c’est la coexistence entre le dirigeant et le peuple. Il n’y a donc pas de contradiction entre l’islam et la démocratie.
Le Hamas est arrivé au pouvoir à l’issue d’élections démocratiques. Tout le monde occidental est contre le Hamas. Lorsqu’il a remporté les élections, je me trouvais à Londres. J’ai eu l’occasion de parler avec beaucoup de personnes différentes, et je leur ai dit qu’il fallait construire des ponts, pas imposer des embargos et des sanctions. Il faut écouter. Par exemple, vous dites qu’Israël est une démocratie. Mais Israël a tué des gens au nom de la démocratie, implanté des colonies au nom de la démocratie, construit le mur au nom de la démocratie et expulsé les Palestiniens au nom de la démocratie.

Une forme de politique plus pure et plus austère

M. B.
Samir El-Youssef a un autre point de vue palestinien, peut-être différent.

SAMIR EL-YOUSSEF
Je vais dire la même chose que Michael Gove : non, l’islam n’est pas compatible avec la démocratie. Pourquoi ? Parce que l’islam est une religion monothéiste et que, comme toutes les religions monothéistes, il ne croit qu’en un seul Dieu et en une seule parole, une seule liberté, une seule vérité et une seule justice. Comment peut-on avoir une démocratie dans ces conditions ? C’est aussi simple que cela. Ce n’est pas spécifique à l’islam. Il en va de même du judaïsme et du christianisme. On ne peut pas avoir de démocratie avec une religion monothéiste.
Mais pourquoi devrait-on être démocrate ? En imaginant qu’il y ait quelque part dans le monde des gens qui sont satisfaits de leur sort et qui ne sont pas des démocrates, en quoi cela nous regarde-t-il ? Pourquoi ne pas les laisser vivre comme ils l’entendent ? Le véritable défi n’est pas de répandre la démocratie dans le monde, surtout pas de la façon dont s’y prend George W. Bush. Le vrai défi, pour les gens qui se disent démocrates ou progressistes, c’est d’accepter la diversité.

TAHMIMA ANAM
Je viens du Bangladesh, un pays où la population est majoritairement musulmane, et je pense que notre rapport à l’islam peut être défini par ce que le critique littéraire Harold Bloom appelle “l’angoisse de l’influence”.
Au Bangladesh, nous avons deux grands partis, dont aucun n’est islamique. Mais il en existe un troisième, le Jamaat-i-Islami, qui l’est. Les deux grands partis pensent qu’ils ont besoin de lui pour gagner les élections. Alors, à chaque scrutin, même s’ils se disent laïcs, ils disent qu’ils ne pourront pas gagner sans le Jamaat. Et d’année en année, le Jamaat améliore son score. Doit-on en conclure que les gens votent pour le Jamaat parce qu’ils croient en un Etat islamique ou dans des valeurs musulmanes ? Ou parce que nous nous sommes persuadés qu’il y a une force islamique dans notre pays et que nous devons traiter avec elle ? Les musulmans dont parlait Michael Gove, je ne les connais pas. Je ne crois pas que les gens veuillent un Etat islamique.

M. B.
Michael, vous dites dans votre livre Celsius 7/7 : “Puisqu’aucun pays arabe n’offre d’espace laïc à l’opposition pour qu’elle puisse se développer, les gens qui veulent protester n’ont nulle part où aller si ce n’est dans la clandestinité ou dans les bras des islamistes. Vu la corruption incroyable et massive des Saoudiens et de la maison Moubarak, c’est peut-être un miracle qu’il n’y ait pas davantage de gens tentés par la promesse islamiste.”

M. G.
Je suis convaincu que si les partis islamistes ont tant de succès, c’est en raison de la corruption et de l’oppression qui règnent dans les régimes actuellement au pouvoir. Si la population palestinienne a voté pour le Hamas c’est en partie pour exprimer son dégoût. L’Arabie Saoudite et l’Egypte sont gouvernées par des cliques incroyablement peu aptes à diriger leur pays et encore moins à redistribuer les richesses. Dans ces deux pays, le peu d’espace octroyé à l’opposition est dévolu aux islamistes, et il n’est donc pas étonnant que des gens qui proposent une forme de politique plus pure et plus austère suscitent l’adhésion de la population. Il s’est passé la même chose en Grande-Bretagne au XVIIe siècle, lorsque la révolte parlementaire et puritaine menée par Cromwell contre une clique royale a abouti à un soulèvement massif. Ce n’est donc pas spécifique à une époque ou à un contexte culturel.
Mais, pour prendre de front l’argumentation de Ziauddin Sardar, à savoir pourquoi la situation est ce qu’elle est en Egypte et en Arabie Saoudite, je considérerai le problème à l’envers. Les deux pays du Moyen-Orient où le sentiment antiaméricain est le plus fort sont l’Egypte et l’Arabie Saoudite, parce que les Etats-Unis et l’Occident en général soutiennent les régimes en place. Il y a un seul pays de la région où l’Amérique a vraiment la cote – mais ça peut changer –, c’est l’Iran. L’une des raisons, c’est que les Etats-Unis et le régime iranien actuel sont en complet désaccord, et que les jeunes, les classes moyennes et les intellectuels éprouvent beaucoup plus de sympathie pour l’Amérique. Alors, était-il dans l’intérêt à long terme de l’Occident de soutenir des régimes oppressifs et corrompus ? Et que peut faire l’Occident pour montrer qu’il est vraiment du côté de ceux qui veulent un avenir démocratique et pluraliste ?
J’aimerais être certain que le Hamas a évolué, comme l’ont fait d’autres mouvements terroristes, et qu’il se dirige vers un avenir plus prometteur. Mais je ne vois aucune preuve de cela.
“Si je vivais à gaza, vous me tueriez, je le sais”

Z. S.
Je pense que nous devons échapper à l’idée – qui est une idée moderne, du XXe siècle – que l’islam peut être transformé en Etat. Lorsque l’Etat devient l’arbitre de la politique, de la religion, de la morale, de l’éthique et de tout le reste, on finit par avoir une dictature cauchemardesque, comme en Arabie Saoudite et dans certains autres Etats du Golfe. Les Indonésiens ont emprunté un chemin différent. Ils ont dit qu’“islam plus politique” n’est pas égal à “Etat islamique” mais à “société civile”, et qu’il est du devoir de chacun en tant que musulman de participer au processus politique. C’est exactement ce que dit le Hamas, sauf que le processus politique ne mène pas à imposer la charia. Ce qu’il faut, dans les pays musulmans, c’est un espace pour un vrai discours islamique. Ce n’est pas seulement qu’il n’y a pas d’espace laïc, c’est qu’il n’y a pas d’espace du tout dans la plupart des pays arabes pour qu’un discours de quelque type que ce soit émerge. Et cet espace n’existe pas parce que plusieurs dictatures sont soutenues et renforcées par certains pays occidentaux.

T. A.
Le problème n’est pas l’islam mais la charia. Vous disiez, Samir, que toutes les religions monothéistes favorisent des structures non démocratiques. Seulement, nous ne sommes pas en train de parler du judaïsme et du christianisme, mais de l’islam. Et pourquoi sommes-nous en train de parler de l’islam ? Parce que, jusqu’à présent, nous ne connaissons pas de parti islamique ou d’islam politique qui ne prône pas l’imposition de la charia. Là est le problème : l’assimilation de l’islam à la charia, qui est non démocratique, violente et sexiste.

G. H.
Vous ne pouvez pas rendre l’islam responsable de tout ce qui s’est passé dans les pays arabes. Ce sont des gouvernements non musulmans, comme ceux de Hosni Moubarak et de Saddam Hussein, qui ont implanté le totalitarisme dans les pays arabes. Jusqu’à présent, l’islam n’a jamais eu l’occasion de montrer la vérité, qui est qu’il n’y a pas de contradiction entre l’islam et la démocratie – même dans les pays du Golfe, en Algérie et au Maroc. Ce ne sont pas des Etats islamiques, alors il est très important à mon sens de ne pas accuser l’islam de tous les maux.

S. E-Y.
Oui, les régimes laïcs peuvent être tout aussi totalitaires ; on l’a vu en Russie, en Allemagne. Mais qu’ont apporté quatre cents ans de gouvernement islamique au monde arabe et à l’Empire ottoman, sinon le sous-développement ? Vous dites que des régimes laïcs ont semé la destruction. Ce n’est pas vrai. L’Empire ottoman islamique allait déjà à la ruine.

M. B.
Ghazi Hamad, peut-on avoir un système politique légitime sans islam ?

G. H.
Il n’y a aucune contradiction entre islam et liberté, entre islam et démocratie, entre islam et justice, entre islam et éducation, entre islam et libéralisme.

Z. S. Si votre version de l’islam est la seule authentique, alors nous devrons tous nous incliner devant elle. Mais c’est une perspective effrayante. Et c’est le problème avec les mouvements islamiques et avec le Hamas. C’est aussi le problème avec le Jamaat-i-Islami au Bangladesh. Ils jouent le jeu démocratique, mais dès qu’ils commencent à dire “notre islam est le seul islam acceptable”, on se retrouve dans une sorte d’Etat autoritaire. C’est ce que l’on voit en Arabie Saoudite, dans la plupart des pays du Moyen-Orient, en Iran. Des gens qui disent : “C’est le véritable islam.” C’est pourquoi nous devons nous opposer à l’Etat islamique et lutter pour des sociétés civiles.

S. E-Y.
En réalité, il existe une démocratie islamique, ou un Etat démocratique islamique : l’Iran. C’est un pays démocratique, mais qui a envie d’y vivre ? Avouons-le : personne. J’aimerais poser une question à Ghazi Hamad : je suis athée ; je ne crois pas en Dieu ; que feriez-vous de moi si je vivais à Gaza ? Vous me tueriez, je le sais, alors ne venez pas me parler de droits de l’homme.

G. H.
Le Hamas a choisi un chrétien parmi ses ministres. Nous ne tuons jamais personne au nom de l’islam. On n’est pas dans une vraie démocratie quand on tue Saddam Hussein et qu’on soutient d’autres dictatures dans les pays arabes ! Pourquoi ? Pourquoi ? Les Etats-Unis sont le plus grand régime démocratique du monde, ils ont tué des millions d’Irakiens et ils disent que c’est de la démocratie. Ce n’est pas de la démocratie.

M. G.
L’Iran est-il une démocratie ? Certes, les gens votent, mais ils ne votent que pour des candidats choisis par le Conseil des gardiens de la Constitution. C’est comme si Tony Blair et Gordon Brown examinaient la liste des candidats des autres partis avant les élections générales et disaient : “Non, ce parti, cette personne, ne peut pas se présenter.” Dirions-nous que c’est une démocratie ? L’Iran n’est pas une démocratie.

T. A.
Si j’ai une Constitution, le droit de vote, la citoyenneté, de bonnes institutions politiques, je n’ai pas besoin de mêler Dieu à la politique et Dieu n’a vraiment pas besoin de moi. Il n’est pas nécessaire de mêler la religion à la politique pour souligner l’importance qu’elle a dans notre vie quotidienne. Mêler l’islam à la politique est dangereux, et je suis résolument contre.

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Commentaires (17) | Réagir ?

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omar Demdoum

L’Islam est un droit religieux. Et donc, ce droit religieux prend l’homme depuis le berceau jusqu’à la tombe, et dans tous les aspects de sa vie, que ce soit comment aller aux toilettes, comment faire pour conclure un contrat, comment faire pour faire la prière…, et ça, le Chrétien ne peut pas le comprendre. C’est ça, la loi islamique. Le Chrétien, quand il veut faire la prière, il est dans son lit : « Ô Seigneur, faites que je réussisse mon examen, au nom du Père… », peut-être qu’il fait le signe de la croix, mais quand il fait froid, il a les mains sous la couverture…

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omar Demdoum

Voici la description du Paradis qui a été promis aux pieux : il y aura là des ruisseaux d'une eau jamais malodorante, et des ruisseaux d'un lait au goût inaltérable, et des ruisseaux d'un vin délicieux à boire, ainsi que des ruisseaux d'un miel purifié. Et il y a là, pour eux, des fruits de toutes sortes, ainsi qu'un pardon de la part de leur Seigneur. [Ceux-là] seront-ils pareils à ceux qui s'éternisent dans le Feu et qui sont abreuvés d'une eau bouillante qui leur déchire les entrailles ?

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