Ce sont ces monstres que vous avez amnistié M. Bouteflika?

La détresse de celle qu'on nomme la Madone de Bentalha
La détresse de celle qu'on nomme la Madone de Bentalha

Les images insoutenables et affligeantes que la télévision publique algérienne a diffusées jeudi passé, dans un reportage de 35 minutes, pour officiellement fêter les 12 ans de la charte de la réconciliation nationale, ont provoqué émoi et colère dans la rue algérienne.

L’émoi de replonger, sans préavis, dans les années de braise, et la colère de savoir que ceux qui ont commis de telles horreurs vivent impunément parmi eux, que des bourreaux croisent chaque matin leurs victimes, et ces dernières, impuissantes, les endurent comme une fatalité, les voient vivre et vieillir, malgré leurs morts, tel un injuste verdict, une condamnation à revivre la tuerie à perpétuité.

Dans Le Monde Diplomatique du mois d’août passé, qui a été censuré par les autorités algériennes, un jeune homme dénommé Khaled, qui n’avait que 11 ans lorsqu’on lui ravissait monstrueusement sa mère à Bentalha témoignait ainsi: « Moi, je suis contre cette loi (concorde civile) ! Une personne assassine, et après elle est libre ? Ce n’est pas normal ! ». Khaled, encore célibataire, vit avec sa tante dans la maison où s’est déroulé le drame. « En centre-ville, je croise parfois d’anciens terroristes. Je change de trottoir », reconnaissait le jeune homme.

En voyant les images diffusées jeudi passé par « l’Unique », on ne peut qu’abonder dans le sens de Khaled. Comment pardonner en effet, à des bêtes sanguinaires, qui sont passées maître dans « l’art » de mutiler les Hommes, les égorger et les massacrer en lot. Comment les réintroduire, dans le monde des humains, sans mettre en péril les innocentes victimes?

Fallait voir: les femmes éventrées, dépecées ou au sexe mutilé, les nourrissants déchiquetés, les cranes fracassés, les cadavres criblés de balles à perte de vue, les femmes effondrées, les survivants affligés et fous, les cris déchirants; l’ENTV n’a eu aucune retenue! Les images crues étaient étrangement claires, nettes, traitées, soignées, en format numérique, pour montrer la sombre image longtemps cachée des terroristes barbares que Bouteflika a amnistié.

Si l’horreur avait un nom, elle aurait porté celui de Bentalha, Romka, Hadd chkala, ou Relizane. Si la mort avait une adresse, elle aurait habité le cimetière de Mostaganem, où des petits scouts innocents ont perdu la vie en hissant haut les couleurs. Drame sur drame, la plaie s’était à peine refermée, que la télévision algérienne, obéissant à des fous au pouvoir, fait monter à la surface, démons et enfers. Des images qui nous étranglent comme un cauchemar, nous écrasent telle une menace, pour servir un pouvoir d’hallucinés, qui a juré apparemment, de ne partir , qu’une fois le pays ensanglanté de nouveau.

Les 15000 terroristes bénéficiaires des largesses de la charte de la honte, en plus d’être libres comme l’air, sont des riches propriétaires de biens immobiliers et de commerces. La paix sociale commence par le pacte avec le diable. De plus, personne ne peut chiffrer les sommes d’argent colossales, pillées par les barbares barbus et qui ont été redistribuées comme butin (ghanima) entre fratries assassines des GIA, AIS, FIS, AQMI et GSPC.

Les images de l’ENTV, auront finalement servi à cela: attirer l'attention sur une aberration refoulée qu'est l'amnistie des monstres.

Hebib Khalil

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Commentaires (9) | Réagir ?

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algerie

merci

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fateh yagoubi

merci

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