M. Tebboune est en Moldavie ! ?

Abdelmadjid Tebboune.
Abdelmadjid Tebboune.

L’heure de la vérité a sonné, le pouvoir algérien prend conscience que la gestation politique d’un mensonge ne peut aller au-delà des limites de l'aberration et de l'indécence.

Il n’est plus possible de produire la brebis Dolly dans le clonage de Bouteflika, des milliards de dollars ont coulé à flots pour servir le pouvoir et faire perdurer ses assises au détriment du bien-être de notre peuple et sur le compte des droits légitimes de notre citoyenneté. Les législatives 2017 ont donné froid au rein à ce cabinet noir qui ordonne avec complaisance derrière le masque d’un homme qui survit à la grâce du Val-de-Grâce en compagnie des anciens combattants de la guerre d'Indochine.

Le climat politique est en état de délire et les acteurs de ce mélodrame qui se joue avec médiocrité, sont atteints du syndrome de la mythomanie, une pathologie née dans le corps de l'incompétence et du vandalisme intellectuel.

L'empêchement du président à pouvoir mener ses fonctions avec toutes ses capacités physiques et intellectuelles, son handicap majeur et visuel imposent à ceux qui le maintiennent l’application de l’article 102, le départ de ce pouvoir est imminent et le changement s’impose pour libérer le peuple des attaches qui le privent de ses énergies créatrices et de ses droits d’avoir des droits et des devoirs.

Le mythe de Bouteflika avec ses mille milliards de dollars volatilisés pour louer les services de ses trois derniers mandats, d’un million et demi de citoyens algériens incarcères durant ses quatre mandats et de plusieurs millions d'Algériens qui ont quitté le pays pour aller retrouver la paix ailleurs, restera une légende dans les annales de la guerre des étoiles.

Bouteflika est à l’agonie et la guerre de succession pour la chaise du président commence. Le scénario qui se joue depuis la nomination de M. Tebboune au poste de premier ministre démontre la fragilité du pouvoir en place et la discorde qui peut exister au sein des différentes forces que composent ce cabinet noir. Pour la première fois de notre histoire, nous assistons à une crise politique ouverte au sommet de l’Etat. Un indice révélateur que les caisses sont vides et qu’il n’est plus possible d’acheter le silence des uns ou de soudoyer la position des autres. L’heure de la vérité a sonné. Les mécanismes internes de résorption de crise ne fonctionnent plus, ceci, révèle une situation gravissime de risque d’implosion imminente de ce régime.

Le peuple par la voix de ces partis d’opposition tire la sonnette d’alarme devant ce carnage politique et le jeu malsain qui se trame autour de notre souveraineté. Un hold-up politique est en marche et les acteurs de cet hooliganisme cherchent de la paternité auprès des forces à l’international pour faire perdurer la politique de la gouvernance par dessus de la volonté du peuple.

Dans le cadre de cette perspective, Nous analysons le feuilleton de M. Tebboune et la guerre qui l’oppose au triangle de la mafia politico-financière.

Premier acte:

M.r Tebboune, nommé premier ministre par le président de la république est reçu par celui-ci, en présence du vice-ministre de la Défense durant 30mn avant la rentrée parlementaire. Il lui confie une feuille de route à l’objectif clair de séparer l’argent de la politique. En boy-scout loyal à son président, M. Tebboune délivre un discours euphémiste aux parlementaires, fraîchement élus à qui il expose son plan d'action. Après son adoption en assemblée, ce plan d’action est entériné par le Conseil des ministres présidé par Abdelaziz Bouteflika. Les jours suivants, le premier ministre s’est mis à la tâche pour mettre en œuvre le dit plan d'action : Licences d'importation, révision des cahiers de charge de l’industrie automobile, mise en demeure pour reprise des chantiers en retard ou à l'arrêt, ouverture du dossier foncier agricole etc….Tout d'un coup, un couac dans la machine qui s’est mise en branle. Les caisses de l’Etat sont vides et il est du devoir du premier ministre de retrouver l’argent pour pouvoir faire tourner la machine du pouvoir. Le pays vit sur les réserves de change et qu’à partir de décembre 2017, il en résulterait une balance de paiement déficitaire et qu’à partir de 2019, les Algériens ne disposeront plus que de 9 milliards de dollars sur les mille milliards de dollars de recette durant les quatre mandats du président. Ce qui ouvrirait la porte de l’endettement externe et bonjour le FMI, le pays sera déficitaire et l’Etat ne sera pas capable de pouvoir payer les salaires de ses fonctionnaires : la santé, l'éducation, la police et l’armé, etc.

Deuxième acte:

Ali Haddad, président du FCE, n’étant pas le bienvenu à une cérémonie de remise de diplômes, présidée par le premier ministre, s’est vu prié de quitter les lieux. Ali Haddad quitte la salle et contre toute attente, Abdelmadjid Sidi-Saïd, patron de l'UGTA lui emboîte le pas. Quelques heures plus tard et en dépit de tout bon sens, représentant des travailleurs et représentant des patrons s'associent dans un communiqué incendiaire pour démonter M. Tebboune. Profitant de la cérémonie funéraire de Redha Malek, Said Bouteflika exprime par l’image son soutien (donc celui de la présidence, si on suit la logique de la mise en scène) à Ali Haddad et Sidi Said contre le premier ministre. La géométrie de la troisième dimension s’explose en nudisme politique. Le pouvoir de l’argent, celui de la politique et le peuple s'entre-déchire face à un président à l’état d’hibernation.

Troisième acte:

M Tebboune choisit Nice pour ses vacances, une première dans l’histoire de notre Algérie indépendante, son chef du cabinet le précéda un jour plutôt (information de l'Algérie Focus). A peine arrivé à Nice, M. Tebboune est invité officieusement par son homologue français à un entretien "informel". De l’autre côté de la Méditerranée et par le biais de la "non-officielle" TV Ennahar, le président Bouteflika, agit comme en caisse de résonance aux pitreries funèbres de son petit frère, pour " recadrer" son premier ministre en employant une terminologie forte comme "agacement, anarchie, harcèlement" etc ...

En l’absence du premier ministre, le président s'ingère dans le fonctionnement du gouvernement et ordonne directement à certains ministres de s'exécuter. Ne répondant pas, le premier ministre continue ses vacances qui se transforme en périple. Officiellement parti en vacances à Nice, le voilà parti en vadrouille de Nice à Paris, de Paris à Istanbul, d’Istanbul en Moldavie. Et quel sera la prochaine étape de ces "vacances" ?

Quatrième acte :

M. Tebboune a agi avec prise de conscience et avec les assurances de ses commanditaires pour aller chercher de la paternité. Cette couverture fera de lui un prochain successeur pour la présidence de la république. Son chemin vers M. Poutine est plus plausible et que la Turquie, partenaire conjoncturel avec la Russie a organisé une rencontre tripartite en Moldavie, une plaque tournante des services secrets de l’Europe de l’Est, un terrain neutre avec une sécurité absolue.

Dans le contexte de cet état d’absurdité. Bouteflika semble avoir donné une orientation et son contraire à son premier ministre. Est il arrivé a ce niveau de délabrement intellectuel ? Sûrement pas ! Parvenues simplement qu’il n’a même plus les capacités de l'être, ses facultés cérébrales suffisent actuellement à peine de subvenir au fonctionnement de son système neuro-véegétatif. Donc s’il y a deux orientations contradictoires, c’est qu'elles proviennent de deux sources différentes et Bouteflika n’est qu’un paravent. Habituellement ce genre de stratégie est concocté dans le cabinet noir. Mais là on se rend compte qu’il n’y a pas un cabinet noir mais deux, d’où les orientations contradictoires.

Feuilleton à suivre .........

Brahim Gater, expert judiciaire

Benabdallah El Hadi, agro-économiste, Consultant

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Commentaires (16) | Réagir ?

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departement education

oui

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fateh yagoubi

merci pour cet article

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