Le prix du pétrole fait une remontée spectaculaire

Le prix du pétrole fait une remontée spectaculaire

Les prix du pétrole ont terminé en hausse mercredi, stimulés par l'annonce d'une baisse des réserves de brut, d'essence et de produits distillés aux Etats-Unis qui conforte l'idée d'un rééquilibrage du marché mondial de l'or noir.

Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, la référence américaine du brut, a terminé à 48,75 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), gagnant 86 cents par rapport à la clôture de mardi.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance a pris 77 cents pour terminer à 50,97 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.

Selon le département américain de l'Energie (DoE), les réserves commerciales de brut ont reculé de 7,2 millions de barils lors de la semaine achevée le 21 juillet pour revenir à 483,4 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient en moyenne sur une baisse de seulement 3,0 millions de barils. Les réserves d'essence ont elles baissé de 1 million de barils et celles de produits distillés de 1,9 million.

"Si l'on regarde les quatre principales catégories de pétrole (brut, essence, produits dérivés et autres), les réserves américaines ont chuté de 47 millions de barils sur les quatre dernières semaines", a noté Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Markets.

Le repli des produits transformés est intervenu "alors même que les raffineries continuent à fonctionner à un rythme très élevé, entre 94% et 95% de leur capacité", a relevé Bill O'Grady de Confluence Investment.

Interrogations sur le Venezuela

Les importations de pétrole sont restés quasiment stables par rapport à la semaine précédente, mais "elles stagnent autour de 8 millions de barils par jour, soit environ 500.000 barils de moins que l'an dernier à la même époque", a-t-il aussi noté.

"Il paraît que l'Arabie saoudite mène des actions concertées pour réduire ses exportations vers les Etats-Unis, sans doute pour tenter de faire monter le prix du WTI", a indiqué M. O'Grady. "Il est possible que l'Arabie saoudite parvienne à ses fins", a-t-il ajouté.

La production américaine s'est dans le même temps légèrement repliée, baissant de 19.000 barils par jour (b/j), à 9,410 millions de barils par jour (mbj).

Les acteurs du marché s'étaient inquiétés au cours des dernières semaines de voir les réserves mondiales rester à des niveaux élevés malgré les efforts effectués par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et par certains de ses partenaires pour limiter leur production. Le baril de WTI était descendu fin juin jusqu'à 42,53 dollars, son niveau le plus bas en clôture depuis août 2016.

Par ailleurs, les marchés commencent à se concentrer sur les déboires géopolitiques du Venezuela, sixième plus grand producteur de brut de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

"La production de pétrole du Venezuela est en baisse continue, et l'industrie nationale a besoin d'investissements", ont prévenu les analystes de PVM.

Alors que le président américain Donald Trump a prévenu le 18 juillet qu'il pourrait prendre des "mesures économiques fortes" si Caracas mettait en oeuvre son projet de modifier la Constitution, les conséquences pourraient être importantes pour le marché mondial.

"Selon les dernières données du gouvernement américain, le Venezuela serait le deuxième plus grand exportateur de brut vers les Etats-Unis, après l'Arabie saoudite. Si les 700.000 barils par jour qui arrivent dans les ports américains étaient interdits, les raffineries américaines devront trouver de nouvelles sources, ce qui pourrait faire grimper les prix", ont estimé les analystes de PVM.

AFP

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Commentaires (5) | Réagir ?

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algerie

جزاكم الله خيرا

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messwar mess

merci

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