14 juin 2001, l'espoir avorté de la reconquête de l’Algérie par le peuple

Le 14 juin 2001 jour de la plus grande marche citoyenne de l'histoire de l'Algérie.
Le 14 juin 2001 jour de la plus grande marche citoyenne de l'histoire de l'Algérie.

Il y a 16 ans on a marché sur Alger pour demander à cette mafia qui nous gouverne de satisfaire à un minimum de revendications politiques, identitaires, sociales et une réparation morale et financière des dégâts humains et matériels subis après avoir lâché sur nous ses gendarmes assassins. Des revendications contenues dans la plate-forme d’El Kseur que l’on voulait remettre au président Bouteflika.

C’était un raz-de-marée humain, toute la Kabylie a répondu oui à l'appel pour arrêter l’effusion de sang et dire en même temps à ce pouvoir qu'il est assassin, qu’il n'est plus digne de l’Algérie indépendante, car il a commis les mêmes crimes que la France coloniale, par conséquent, il doit dégager.

On était plus de 4 millions à marcher sur Alger. C’était le rendez-vous de la Kabylie avec l’Algérie, mais dommage que les autres régions arabophones n’aient pas suivi le mouvement. La mobilisation du 14 juin 2001 était la promesse d’une nouvelle ère pour l’Algérie, tout le monde pensait que le printemps algérien était venu et les heures de ce pouvoir polychrome - mafia, sanguinaires, affairistes, Kabyles de services, gendarmes de la honte et militaires politiques - étaient comptées. Mais rodé aux combines de casino et de banditisme de la rue, se sentant acculé, ce pouvoir a lâché sur nous des repris de justice et une bande de sauterelles, de mafieux aguerris au maniement de couteaux qui nous ont lynchés et procédé à la casse systématique.

Le but était de montrer aux Algériens arabophones et à la communauté internationale que nous, les Kabyles, sommes violents, des survoltés, des casseurs, des bandits, et in fine légitimer l’interdiction définitive de toutes manifestations à Alger, et ainsi sécuriser sa longévité.

La question qui se pose ? Avons-nous retenu la leçon et arrêté de fréquenter ce pouvoir infréquentable ? Non, bien au contraire, les Kabyles n’ont jamais été si près du giron de ce pouvoir que depuis qu’il nous a bien administré cette correction. On est passé de la Kabylie de service, à vos ordres Monsieur le président, Monsieur le wali, Monsieur le Ministre, Monsieur le gendarme à la subordination clientilaire. Le pouvoir a en effet repensé sa stratégie envers sa mal-aimée en sous-traitant désormais la casse de la Kabylie et son démantèlement à des prestataires de services kabyles avides de rentes en tous genres. Du simple citoyen en passant par les deux sociétés à responsabilité limitée, dirigées par Amar Benyounès et Ouled Ali El Hadi recrutant à tour de bras des relais en les gratifiant par toutes sortes d'avantages en nature aux deux partis politiques implantés en Kabylie, en l'occurrence le RCD et le FFS version affaires, tout le monde joue le jeu.

Pendant ce temps, nous les gueux, les pauvres, les déshérités, les survivants, nous errons d'un pays à l'autre à la recherche d'une patrie, d'une identité, difficilement d'une bouchée de pain, vous les morts, glorieux combattants, valeureux martyrs de tous les temps, combattants pour la naissance d'une Algérie algérienne indépendante, pour la liberté d'expression et de confession dans toutes ses formes, pour une égalité entre tous les Algériens sans distinction de sexe, pour la jouissance collective des richesses du pays et la fin de la Hogra quelle que soit son origine, continuez de vous remuer et de vous enfoncer dans vos sépultures, vous les affairistes, prédateurs insatiables, sanguinaires de tous les temps, hommes de services, traîtres de tous les temps, continuer de bouffer, de tuer, d'exiler, de dilapider, de meurtrir l'âme de l'Algérie qui mérite mieux qu’une bande de sauterelles comme vous.

Omar Tarmelit

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Commentaires (2) | Réagir ?

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baker_st mazouz

thank you

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urfane

Pour les non kabyles d'Algérie (ceux qui se reconnaissent plus dans l'arabo-islamité), 1980, 2001, tout comme le reste des moments de lutte n'est que pure agitation de perturbateurs, impies, antinationalistes, et à la solde de l'ennemi (càd la France). En revanche, la manipulation algéroise de 1988 (labos-drs versus fis) est une véritable œuvre révolutionnaire. le principe de deux droites parallèles! vous savez bien quicequicice! Non!