Pourquoi tous ces éminents postes restent vacants au sommet de l'État ?

La vacance au sommet de l'Etat fait courir au pays des risques majeurs.
La vacance au sommet de l'Etat fait courir au pays des risques majeurs.

En dépit des milliers de jeunes hautement diplômés qui restent sans emploi, en dépit de toutes les compétences qui désirent servir cette patrie, beaucoup de postes clés stratégiques au sommet de l'État restent vacants.

Voici la liste de ces postes non occupés en dépit de leur importance.

Quatre grandes wilayas restent sans préfets suite à la nomination de leurs premiers responsables au poste de ministres :

Oran, la capitale de l'Ouest est sans wali et sans secrétaire général depuis la promotion de ce dernier au poste de wali à Béchar en décembre 2013 et la nomination de l'ancien wali Abdelghani Zaalan ministre des Transports et des Travaux publics au nouveau gouvernement.

Tlemcen est aussi sans wali depuis la désignation son ancien préfet M. Abdelkader Sassi, ministre du Commerce.

La wilaya d'Annaba reste aussi sans premier responsable depuis la promotion de son wali, M. Youcef Charfa au poste de ministre de l'Habitat.

Blida est aussi sans premier magistrat suite à la nomination de M. Abdelkader Bouazghi au poste de ministre de l'Agriculture. Que du lourd donc !

Mais ce phénomène ne se limite malheureusement pas uniquement aux wilayas, il touche aussi des entreprises d'une importance capitale.

La Sonelgaz, cette grande société nationale en crise financière, reste sans directeur général depuis la désignation de M. Mustapha Guitouni ministre de l'Énergie.

Même l'Inspection générale des impôts est devenue sans premier responsable suite à la nomination de M. Abderrahmane Raouya ministre des Finances.

Le CNES, le Conseil National Économique est Social, organisme affilié à la présidence, n'échappe pas aussi à la vacation du poste de président et cela depuis le décès de son ancien dirigeant en mars derniers

L'ambassade algérienne à Paris, ce poste très alléchant et d'une importance grandiose vue les relations historiques, économiques, stratégiques, culturelles … de l'Algérie avec l'hexagone, reste encore vacant depuis le limogeage de M. Amar Bendjemaa en décembre 2016.

Pire encore, le ministère du Tourisme, ce secteur que l'Algérie veut développer pour remplacer ses pertes en devises causées par la chute du prix du pétrole reste sans ministre après le limogeage de M. Messaoud Benagoun, deux jours après son installation.

Les questions qui s'imposent :

Est-ce que tous ces jeunes diplômés qui détiennent le savoir-faire et la volonté d'agir ne remplissent-ils pas les normes pour occuper ces postes qui sont vitaux et pour l'économie et pour la gestion de la nation ?

N'ont-ils pas atteint l'âge des grands-pères comme ceux qui nous gouvernent ?

Ne sont-ils pas assez dociles pour exécuter les ordres reçus par téléphone et se taire ?

Ces postes clés n'ont-ils aucune importance dans ce système jacobin et totalitaire ?

Y a-t-il encore un "Reb Dzair" qui fait la pluie et le beau temps sans avoir besoin de tous ces hauts fonctionnaires de l'état qui sont indispensables pour la gestion des institutions et des secteurs capitaux de l'État ?

Rachid Mouaci

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Commentaires (10) | Réagir ?

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algerie

جزاكم الله خيرا

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lila laoubi

merci

samra

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