A quelle fin sera utilisée la prochaine APN ?
Les assemblées populaires nationales (APN) se suivent et se ressemblent en Algérie, chacune étant utilisée à des fins pour le moins équivoques.
En affirmant, sûr de lui, que son parti gouvernera pendant les 100 ans à venir, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, ne laisse planer aucun suspense sur les résultats des législatives du 4 mai prochain. A en croire Djamel Ould Abbès, pendant 100 ans encore, le FLN raflera à chaque fois la mise, et les autres partis se contenteront de miettes.
Une chose seulement taraude l’esprit de Djamel Ould Abbès : la participation au vote. L’on se demande alors à quoi servirait donc une élection dont le résultat est connu d’avance.
Chaque APN s’est distingué en son temps par un fait d’armes historique, et celle à venir ne dérogera sûrement pas à la règle. La future assemblée aura sans nul doute l’honneur et le privilège de légiférer sur les conditions de la succession d’Abdelaziz Bouteflika.
La succession est en effet trop importante aux yeux des décideurs pour la laisser entre les mains du premier venu. Il faudra donc des hommes de la trempe de ceux qui avaient cassé le verrou de la limitation des mandats du chef de l’Etat, sans états d’âme, ou des hommes qui avaient rétabli ce verrou, toute honte bue.
Une chose est sûre, tout sera fait pour permettre à la future assemblée d’avaler la couleuvre qu’on lui prépare assidûment. Et la couleuvre sera bien évidemment avalée, quelle que soit sa taille, le doute n’étant même pas permis.
Ahcène Bettahar
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«L’intellectuel est celui qui refuse d’être le moyen d’un but qui n’est pas le sien» (Sartre)
Où sont nos intellectuels, nos étudiants, nos artistes, nos hommes de loi ? Pourquoi ne s'impliquent-ils pas dans un grand débat sur le présent et l'avenir de notre pays, menacé par tous les périls ?!