Présidentielle/France : bagarre lors d'un meeting de Marine Le Pen en Corse

Marine Le Pen, patronne du parti d'extrême droite, FN.
Marine Le Pen, patronne du parti d'extrême droite, FN.

A 15 jours du premier tour de la présidentielle française, des manifestants ont perturbé samedi une réunion de Marine Le Pen, l'écart se resserre entre les quatre principaux candidats, et les socialistes qui ont lâché Benoît Hamon sont rappelés à l'ordre.

La salle où la candidate d'extrême droite Marine Le Pen devait donner un meeting samedi dans l'île française de Corse, en Méditerranée, a été brutalement évacuée après l'exclusion de jeunes nationalistes corses qui s'est soldée par des échanges de coups et l'usage de gaz lacrymogène.

Le service d'ordre du Front national (FN) a fait sortir violemment la trentaine de jeunes, dont un a crié "a Francia fora" (la France dehors). Le groupe corse Ghjuventu Indipendentista a revendiqué cette action sur Twitter.

"Nous ne pouvions accepter que la candidate du Front national vienne sur notre terre distiller son discours marqué du sceau de la haine et de l'anticorsisme primaire", écrit ce groupe, qui prévient: "Jamais nous ne laisserons ce parti, dont l'ancien leader (Jean-Marie Le Pen, ndlr) avait demandé la peine de mort pour les prisonniers politiques corses, venir en toute sécurité dans notre pays."

Marine Le Pen a finalement utilisé une autre salle du Palais des congrès d'Ajaccio pour y tenir son meeting. A la sortie de la réunion publique, de nouveaux incidents ont éclaté, lorsqu'une dizaine de jeunes "ont tenté de prendre à partie" des participants à la réunion, selon les autorités locales. Les forces de l'ordre, qui ont essuyé des jets d'oeufs, ont répliqué avec du gaz lacrymogène.

L'écart se resserre entre les quatre premiers

Selon plusieurs sondages, l'écart se resserre entre les quatre principaux candidats à la présidentielle, avec Emmanuel Macron et Marine Le Pen en baisse d'une part, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon au coude-à-coude de l'autre.

D'après une enquête publiée samedi, le champion de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon bondit de 4 points en une semaine et rejoint celui de la droite, François Fillon, avec 19% d'intentions de vote au premier tour.

Les deux hommes réduisent l'écart avec le centriste Emmanuel Macron et Marine Le Pen, tous les deux en baisse et à égalité à 23% des intentions de vote, selon ce sondage BVA Salesforce diffusé samedi.

Les socialistes rappelés à l'ordre

La Haute autorité éthique du Parti socialiste (PS), au pouvoir, a tapé du poing sur la table, en déplorant que certains socialistes ne soutiennent pas le candidat du PS Benoît Hamon, et "tablent manifestement sur la victoire d'un autre candidat" ou "font connaître leur préférence pour celui-ci".

Cette attitude est contraire au "principe de loyauté" et "revient à nier le processus électoral des Primaires citoyennes", déplore la Haute autorité, visant les nombreux socialistes, comme l'ex-Premier ministre Manuel Valls, qui ont déserté la campagne de M. Hamon, accrédité selon le dernier sondage GVA Salesforce de seulement 8,5% des intentions de vote. Manuel Valls a renié son engagement pris lors de la primaire pour soutenir Emmanuel Macron et faire ensuite un appel du pied à l'autre candidat de droite, François Fillon.

Avec AFP

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Commentaires (9) | Réagir ?

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thameur chelali

Merci

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gestion

merci bien pour le site

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