Il était en froid avec Bouchouareb : Tahkout victime d’un coup monté ?

Il était en froid avec Bouchouareb : Tahkout victime d’un coup monté ?

L’affaire des véhicules Hyundai, "assemblés" par TMC Tiaret, fera longtemps tache d’huile dans les annales de l’industrie embryonnaire de l’automobile algérienne. Le protégé du ministre Abdesslam Bouchoureb serait-il lâché par ses mentors ? Pire, serait-il victime d’un coup monté, organisé par ceux-là même qui l’on fait ? Un gros coup tombé sur la tête de Tahkout et monté, comme devaient être les voitures dans son usine de 250 millions de dollars.

La fuite de photos du hangar de Tiaret, du plus riche vulcanisateur du pays, aura jeté un véritable pavé dans la mare, dans un climat industriel déjà bien trouble et en proie à toutes les incertitudes. Comment diable cette série de clichés compromettants a-t-elle pu se retrouver ainsi dans l’enfer des réseaux sociaux ? Qui a organisé, commandité, permis ou orchestré un tel acte dévastateur, qui pourrait ravager définitivement l’homme aux 1000 bus ?

Il y a quelque temps, les médias faisaient état d’un gros coup de froid entre le propriétaire de TMC et le ministre de l'industrie, au point où Mahieddine Tahkout n’était plus désirable dans les locaux de son ancien ami. Lui qui, selon des indiscrétions, ouvrait les portes du bureau de Bouchouareb sans frapper !

Ce qui va dans le sens de la thèse du complot, c’est la surprenante célérité avec laquelle les autorités semblent vouloir réagir (pour une fois !) alors qu’elles sont restées muettes sur de bien plus graves scandales. Abdeslam Bouchouareb, qui traîne les scandales comme d'autres trainent les casseroles, est sorti annoncer, tambour battant, une commission d’enquête mixte, pour élucider le mystère entourant cette affaire. Il promet même de sévir en cas de fraude avérée. "Ceux qui s’inscrivent dans l’activité de montage des véhicules seront observés et les conséquences seront tirées au cas où il y aurait des défaillances", jurait-il presque.

Mahieddine Tahkout, dans son plaidoyer, soutient connaître la source du mal et les spectres derrière ces "allégations", sans pour autant avoir assez de courage pour les dénoncer. Il dit cependant avoir déposé plainte contre "X", auprès de la gendarmerie nationale, pour capturer les malfaiteurs qui ont divulgué ses méfaits !

Après les roses, les épines...

Soyons sérieux deux secondes : Bouchouareb qui enquête chez Tahkout, c’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité ! C’est Joe Dalton qui met en examen son frère Averell. C’est le "qui tue qui ?", adapté et révisé pour l’occasion en "qui juge qui ?". Une situation burlesque dans une Algérie prostituée et violée en silence à répétition, depuis plusieurs années.

Mahieddine Tahkout, s’il s’est avéré utile pour un temps au clan Bouteflikien, ne semble plus être agréable à côtoyer en ce temps de disette. Il fut un temps faste où, pour subtiliser Hyundai d’entre les mains d'Issad Rebrab, l’ancien marchand de légumes était un homme respecté, voire recommandé. Le temps où on lui attribuait, de gré à gré, l’exclusivité de l’exploitation des lignes d’autobus des œuvres sociales universitaires dans tout l’Algérois.

Il fut un temps où, lorsque les concessionnaires automobiles n’avaient plus le droit d’importer sans licence, des véhicules en Algérie, le milliardaire Mahieddine Tahkout faisait figure d’exception et continuait à importer, entre autres, des voitures de marques Chevrolet et Opel.

Tout semblait être taillé pour l’ami Tahkout, avant qu’on ne lui taille un costard nuisible. En 2015, Abdesselam Bouchouareb menaçait les "concessionnaires de véhicules neufs qui n’auront pas investi, d’ici le 1er janvier 2017, dans une activité industrielle automobile, de perdre leur agrément" ! Pour annoncer par la suite, que Tahkout et Renault étaient déjà bénis par les saints du pays, qu’ils s’y sont engagés, en attendant Wokswagen.

Maintenant que les vents semblent tourner, que les ressources se sont amenuisées, «les amis d’hier seront, pour les crapules, pire que les ennemis d’aujourd’hui»

Un adage kabyle, repris par le défunt Matoub Lounes, sied comme un gant à cette situation ubuesque: "Qu’adviendra-t-il de ces ânes, lorsque dans les mangeoires et écuries, ne restera point de fourrages?" . À chacun son imagination, mais la réponse est unique : ils se cannibaliseront!

Hebib Khalil

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Commentaires (4) | Réagir ?

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algerie

merci bien pour les informations

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Rabah IBN ABDELAZIZ

Qu'ils s'étripes entres eux ses mafieux et ils foutent la paix aux Algériens ?.

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