Des médecins tentent de faire régner "leur loi" à l’EPSP de Batna

L'Etablissement public de la santé de proximité (EPSP) de la wilaya de Batna
L'Etablissement public de la santé de proximité (EPSP) de la wilaya de Batna

L'Etablissement public de la santé de proximité (EPSP) de la wilaya de Batna souffre depuis plusieurs années de comportements irresponsables de quelques médecins qui agissent à leur guise.

Les médecins généralistes travaillaient à leur guise, personne ne respectait les horaires de travail, les permanences et gardes astreintes ne sont pas au rendez-vous, les médecins entraient et sortaient comme ils le voulaient, les malades ou les patients sont tout le temps en colère. Des femmes médecins épouse d’officiers militaires assuraient les gardes par téléphone, d'autres se présentaient à leurs bureaux vers 11h et quittaient leur service vers 11h30. Rares qui revenaient les après-midi, quant à d'autres qui devaient se déplacer dans les petites communes ou les structures de proximité, celles-là y allaient très rarement, les équipements constamment en manque, les malades commençaient à en avoir marre. Bref, c’est la grande pagaille.

L'Etablissement public de la santé (EPSP) de la wilaya de Batna se compose de 12 polycliniques et 36 centres de soins. Autant dire, une grosse structure où les intérêts des uns et les privilèges des autres sont difficiles à toucher.

Alors pour remettre de l’ordre, Hadj Khodja, le directeur de la santé publique DSP, nouvellement installé, a désigné le Dr Chelihi Abderahmane à la tête des EPSP. Il faut souligner que le Dr Chelihi a déjà fait preuve de grandes capacités managériales en dirigeant l’hôpital psychiatrique d’El Madher. Un établissement très apprécié pour les services qui y sont prodigués et le sérieux de son personnel médical et administratif.

Eu égard à son parcours et la délicatesse de la situation des établissements de santé dans la wilaya, le DSP l'avait proposé au ministre qui a accepté sa désignation. . "Il règne un désordre absolu et j'ai constaté des comportements néfastes particulièrement de quelques médecins ainsi que le non-respect des gardes d’astreinte par des médecins", nous a-t-il déclaré. Le constat est vite troussé puisque pour le nouveau responsable a constaté l’absence de tout plan managérial ni aucune politique prospective. C’est l’anarchie.

Alors prenant au sérieux sa mission le Dr Chelihi est passé à l’action et s'est mis à remettre de l'ordre dans le secteur. A commencer par faire respecter la loi et le règlement intérieur. Les premières sanctions tombent contre les absents, les mutations aussi pour combler le déficit en personnel dans les structures de santé isolées. Le Dr Chelihi a donné, selon nos informations des instructions fermes à tous les services de son secteur pour être équipés en matériel, insistant surtout sur l’hygiène et la propreté. Un programme a été élaboré à nouveau par le directeur, incitant chacun des médecins y compris les dentistes, à assurer leur propre garde (astreinte) et mieux encore, de respecter les horaires fixés par la direction, c’est -à-dire effectuer les 8h obligatoires.

Mais le Dr Chelihi semblait avoir touché de pontes du système, des personnes. Deux médecins femmes et un médecin n'ont pas tellement apprécié ses méthodes. Ils se sont mis à lui créer des problèmes. D’abord en refusant de rejoindre leurs postes, continuant à travailler comme avant, multipliant les absences, refusant d’assurer les gardes d'astreinte. "Elles se présentent à leur bureau quand cela leur plaît, sans tenir compte de leurs responsables non plus des malades qui sont à bout", nous a-t-on confié. Les mises à pied et autres petites sanctions n’ont pas eu raison de l’arrogance de ces médecins. Le directeur décide alors de prendre des mesures strictes en les faisant passer devant un conseil de discipline. Des sanctions sont prises à l'encontre des Dr H. Djohar et G. Soumya. Quant au docteur Ch. A, la commission de discipline est en train de trancher pour son cas non seulement pour désobéissance et fausses déclarations publiées dans un journal (ce dernier s'est permis de divulguer tout ce qui a été fait et dit durant le déroulement de la commission internes de l'administration).

Mais ces médecins manifestement soutenus en haut lieu sévissent toujours au grand désespoir du responsable de la santé publique de la wilaya de Batna. Cette situation insoutenable a un impact sérieux sur l’ensemble du secteur de la santé de la wilaya puisque ce sont les décisions du nouveau directeur qui sont remises en cause par quelques médecins qui semblent assurés de leur impunité.

Pendant que ces individus défendent leurs petits privilèges, les malades continuent de souffrir.

Abdelmadjid Benyahia

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Commentaires (3) | Réagir ?

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sami sahnoun

merci bien pour les informations

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walid crsic

L'Etablissement public de la santé (EPSP) de la wilaya de Batna se compose de 12 polycliniques et 36 centres de soins. Autant dire, une grosse structure où les intérêts des uns et les privilèges des autres sont difficiles à toucher.

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