L'hospitalisation des Algériens en Hexagone au menu du Conseil des ministres français

Abdelaziz Bouteflika, Gaid Salah et Abdelmalek Sellal dans l'ancien hôpital militaire du Val-de-Grâce.
Abdelaziz Bouteflika, Gaid Salah et Abdelmalek Sellal dans l'ancien hôpital militaire du Val-de-Grâce.

Le ministre des Affaires étrangères et du développement international, Jean-Marc Hérault, a présenté au Conseil de ministres français "un projet de loi autorisant l’approbation du protocole annexe à la convention générale entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République algérienne démocratique et populaire sur la sécurité sociale du 1er octobre 1980 relatif aux soins de santé programmés dispensés en France aux ressortissants algériens assurés sociaux et démunis non assurés sociaux résidant en Algérie."

Le communiqué qualifie cet accord d’"historique et unique puisqu’il se situe en dehors de la coordination européenne de sécurité sociale." Il indique également que "la conclusion de ce Protocole témoigne de l’excellence de la coordination entre la France et l’Algérie en matière de sécurité sociale."

Pour rappel, l'Algérie et la France ont signé en avril 2016, neuf accords de coopération dans les domaines de la Justice, l'Education, l'Enseignement supérieur et les Assurances sociales, à l'issue de la troisième session du Comité intergouvernememntal de haut niveau algro-français (CIHN).

Concrètement, cet accord, s’il venait à être approuvé, permettrait d’"organiser la prise en charge, par l’assurance maladie algérienne, des soins des patients algériens dispensés dans les établissements de soins français", pouvait-on lire dans le communiqué du conseil des ministres français de ce 1er février 2017.

L'hospitalisation des patients algériens ont fait beaucoup jaser en France. Des voix se sont élevées pour accuser les Algériens de ne pas payer leurs frais de soins. Ce que démentent les autorités algériennes.

Cependant, il y a lieu de préciser que ce sont les officiels algériens qui bénéficient régulièrement de ce privilège de se soigner dans les hôpitaux français aux frais du contribuable algériens. De nombreuses personnalités partent suivre d'ailleurs examens et traitement ces dernières années en Europe. Ali Kafi, l'ancien président du HCE, est décédé le 16 avril 2013 dans une clinique de Genève, en Suisse. Le dernier en date est le regretté ministre du Commerce Bakhti Belaib évacué vers un hôpital parisien où il est décédé la semaine dernière.

Abdelaziz Bouteflika est le patient le plus connu. Après son évacuation vers l'hôpital militaire du Val-de-Grâce (aujourd'hui fermé) suite à son AVC en avril 2013, il est revenu à maintes reprise pour des hospitalisations à la clinique d'Alembert de Grenoble où officie son cardiologue traitant le Dr Monségu.

Il est de notoriété publique que le système de santé algérien accuse des manquements importants en spécialistes et en médicaments. L'épisode des malades du cancer qui ne trouvaient pas traitement à leur mal est assez ilustratif. Pour autant, cela n'a pas privé le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf de fanfaronner devant la presse que l'Algérie possède l'un des plus importants système de santé au monde.

La rédaction

Lien au Communiqué du conseil des ministres français. Protocole annexe à la convention générale entre la France et l’Algérie sur la sécurité sociale relatif aux soins de santé programmés dispensés en France

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