De graves intimidations contre des étudiantes de grandes écoles algériennes

Les étudiantes dénoncent leurs insupportables conditions d'hébergement. Photo archives.
Les étudiantes dénoncent leurs insupportables conditions d'hébergement. Photo archives.

Un groupe de résidentes de la cité universitaire Mohamed Yousfi (Hussein Dey) à Alger qui dénonce leurs insupportables conditions d'hébergements subissent le mépris de la direction et de graves menaces.

Les résidences de cette cité universitaire vivent dans le froid depuis le début de l'hiver. Ces étudiantes de l'Ecole nationale supérieure d’informatique ESI, Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme, de l'Ecole nationale polytechnique, de l'Ecole préparatoire des sciences et techniques d’Alger, de l'Ecole nationale des sciences et technologies interpellent l'opinion publique sur l'état de dégradation avancée de leur cité.

Et de sérier leus problèmes auxquels elles sont confrontées : panne générale des radiateurs et chauffages de la cité, pas d'eau chaude, manque d'hygiène, repas incomplets. Elles dénoncent aussi une "coupure intentionnelle du réseau Internet depuis un mois". Pas seulement. Des faits gravissimes sont aussi relevés : les ascenseurs des deux pavillons de 15 étages, sont en panne depuis plus de 3 ans". Les résidentes parlent aussi de "maltraitance et non-respect de la part du personnel de la cité envers les étudiantes, du manque d’hygiène au sein des étages, douches et sanitaires". Sans oublier que la cité universitaire est dépourvue d'ambulance et de médecin.

Des menaces après une grève

Les jeunes étudiantes annoncent qu'après 3 jours de grève, la direction est restée indifférente à leur revendication. Plus grave, elles ont recueilli "des insultes et un manque de respect de la part d’un des agents de la cité"

Le communiqué ajoute "aujourd’hui dimanche 8 janvier 2017, les parents de plusieurs filles grévistes ont reçu un appel de la part de la direction (voix féminine) se faisant passer pour la police nationale ou la gendarmerie, proférant de fausses accusations à leur encontre : détérioration de biens publics et les convoquant à venir à la cité demain Lundi 9 janvier 2017". Elles précisent qu'"un parent malade a vu son état se détériorer en entendant cela)". Qui est derrière ces intimidations contre ces étudiantes et leurs familles ? La direction ? Il y a une partie qui veut les faire taire parce qu'elles rendent publiques leurs conditions d'hébergement.

Ces étudiants s'excusent presque de leur grève. "Etant donné que nous sommes étudiantes des grandes écoles du pays, écrivent-elles, nous avons peu de temps pour ce genre de manifestations et nous le faisons actuellement au détriment de nos études". Ajoutant néanmoins : "La gravité et la dégradation quotidienne de la situation nous ont menées à bout et nous ont poussées à agir de la sorte."

Qu'en pense le ministère de tutelle ?

La rédaction

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Commentaires (7) | Réagir ?

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adil ahmed

merci

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lila laoubi

merci

wanissa

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