Chakib Khelil : Chut ! On n’est pas en train de jouer, … !

Chakib Khelil.
Chakib Khelil.

C’est bon, cette fois-ci c’est terminé, Chakib – voleur, Chakib-iț ikhlan "qui l’a ruiné" compte fermer la parenthèse de son feuilleton d’escroquerie. Il s’est fait un peu de courage et a pété un plomb devant les journalistes. Il n’en peut plus le pauvre, ça fait des années c’est la même histoire qu’on lui réchauffe au micro-onde, celle de son escroquerie et malversations. Il a envie qu’on lui parle d’autres choses, ne serait-ce que d’autres scandales qui ne sont pas encore révélés, de sa vie bling bling aux USA, de son rêve présidentiel, de ses compétences internationales, de son "american accent", de loft story, de Donald Trump, de Time Square, que sais-je, mais pas de Sonatrach. C’est bon, il n’en veut plus entendre parler, ça devient gavant pour lui, surtout quand on se prépare pour être président.

Lors de sa conférence à Bordj Bou Arreridj, Monsieur Scandale, le gentleman, l’innocenté des zaouïas, a eu le culot de jeter sa peau de coupable, s’est bien lifté et s’est converti en donneur de leçons sur le respect, les règles de bonnes conduites devant les invités. Chouf ! Un homme qui a abusé de la confiance de son peuple en bradant ses biens et en détournant les fonds publics ça s’appelle dans les pays qui se respectent un fraudeur, un dealer, un escroc qui doit être écroué. L’espace public lui sera interdit. Je crois que Monsieur Khelil doit revoir sa grammaire de courtoisie, car un homme comme lui, à ma connaissance, doit normalement s’interdire de parler de la notion de respect. Mais au royaume des coupables, les bandits sont rois. Le message adressé aux journalistes est bien clair, il est valable aussi pour toutes grandes gueules. Certes, on a bien joué un moment, on a bien rigolé, vous avez raconté des choses pas bien sur moi, vous aviez même éclaboussé mon image d’homme d’affaires international, mais maintenant, c’est bon, on arrête de jouer, vous me laissez organiser mes conférences sur l’escroquerie en bande organisée.

Fini la récréation, fini les zaouïas, place maintenant aux conférences ! En homme bien soigné et sûr de sa culpabilité, il a écarté tous les micros de la médisance. Si Chakib veut mettre un terme aux harcèlements des journalistes sur son feuilleton d’escroquerie en bande organisée. Il semble cette fois-ci déterminé à sortir de ses gonds allant jusqu’ à évoquer la question de respect. OK, j’ai volé, j’ai vidé les caisses de l’État, j’ai mené une politique de malversation et de destruction de l’énergie en bradant tous les contrats à mon Oncle Sam, mais il ne faut pas me foutre la honte devant les invités, il faut me laisser maintenant faire mes conférences tranquillement. Oui, j’ai compris, j’ai volé, d’ailleurs, j’ai eu droit à mon statut de coupable virtuel, je l’ai assumé comme tous mes complices, j’ai eu à souffrir de la médisance, du lynchage public ayant non seulement brouillé mon image en tant qu’expert international en énergie, mais causé des dommages importants à mes enfants qui ont du mal aujourd’hui à trouver un emploi, et pourtant ils ont effectué comme la plupart des enfants des ministres et dirigeants de l’État leurs études dans les meilleures universités américaines.

Donc, un peu de respect quand même maintenant ! Ça fait longtemps que ça dure ce calvaire, je n’en peux plus, je pensais pourtant que mon pèlerinage dans les zaouïas m’aurait bien nettoyé de l’escroquerie d’autant plus ce n’était pas gratuit, j’ai redistribué une partie de l’argent pris aux imams. Alors, qu’est-ce que vous voulez que je fasse de plus pour vous prouver ma culpabilité ? Je suis innocenté par les juges sans aucun procès, ne serait-ce qu’un simulacre à la Khalifa, re-bonifié par les imams et…. Vous voulez que je fasse une grave de la faim et mourir comme Mohamed Talmat ? Alors là, vous rêvez, vous pouvez attendre… Je ne ferai jamais ça, j’ai un bel avenir moi, je me prépare pour l’après-Bouteflika. On a presque la même histoire, la seule différence c’est que lui il était dans les pays du Golfe, moi aux USA. Lui aussi il a volé et il est revenu, il a acheté le pardon dans les zaouïas et devenu président. Donc, moi aussi je ferai pareil.

En Algérie, c’est une tradition, il faut avoir volé et vidé les caisses de l’État pour prétendre se faire adouber par le FLN et le peuple. Il faut alors en gros deux expériences pour devenir président en Algérie : une expertise en détournement de fonds publics, un passage obligé à l’étranger, puis un retour triomphal au pays. Merci le peuple !

Omar Tarmelit

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Commentaires (3) | Réagir ?

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mhand said

malheureusement, ces gus, jamais personne ne leur a envoye quoi que ce soit en terme de "tairen ababila ", bien au contaire, on les a missionne pour syphoner nos richesses, notre petrole, et maintenant ils reviennent comme sont revenus nos terroriste apres la "rahma " de notre grand elu au suffrage de la grande triche, donc sont revenus nous narguer et meme insulter nos journaleux, qui eux, d ailleurs le meritent bien, en bon lecheurs de "arcacene".

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moh arwal

MDR !!!

Merçi pour cet entr'acte de rires,

Pour la précision, on dit pas atswalid, on dit:

"atsisined irgazène a thaghat "

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