Ghardaïa : des militants du FFS accusés de tentative de renverser le régime !

La direction du FFS garde pour le moment le silence sur cette grave affaire qui touche ses militants.
La direction du FFS garde pour le moment le silence sur cette grave affaire qui touche ses militants.

Beaucoup ont cru que la mort Mohamed Tamalt allait servir à quelque chose et que les décideurs laisseraient le champ libre à la parole, au moins pour un temps afin de prouver à toutes les organisations nationales et internationales que le pouvoir en place n'emprisonne pas pour les idées et les opinions qui le critiquent, mais apparemment même ces instances internationales qu'il redoutait de ternir son image à l'extérieur ne lui font plus peur. Il continue vraiment sa fuite en avant même sachant que le muselage n'aboutit jamais à faire taire les voix discordantes.

D'après le quotidien El Watan, la chambre d’accusation du tribunal de la ville de Ghardaïa a placé avant-hier sous contrôle judiciaire cinq militants du FFS dont M. Hamou Mesbah, secrétaire national chargé de la solidarité. Les accusations sont très lourdes :"Tentative de renverser le régime", "incitation à prendre les armes", "incitations à la violence et à la haine". Rien que ça !

Les avocats des prévenus ont qualifié cet acte d'absurde, car la chambre d'accusation s'est appuyée sur des commentaires et des publications sur une page Facebook.

"Nous sommes des gens de paix, jamais nous n’avons incité à la violence, ce n’est pas dans notre culture. Notre tort est d’avoir osé dire non à la déstabilisation de Ghardaïa", s’indigne Hamou Mesbah. "C'est la mafia du foncier, un lobby puissant dans la région, qui tire les ficelles et qui cherche à nous faire taire", ajoute-t-il.

L'un des avocats des prévenus a accusé ce groupe de pression en déclarant que "le FFS dans cette région dérange beaucoup d’intérêts occultes".

D'après toujours le même journal les cinq prévenus sont : Hamou Mesbah, secrétaire national chargé de la solidarité ; Baba Oumoussa Bahmed, membre du conseil national du FFS ; Khodir Babaz, membre du conseil national du FFS ; Omar Bouhedjiba, militant du parti et Dadi Nounou Noureddine, militant associatif et membre du comité de coordination et de suivi des événements de Ghardaïa.

Ces militants sont connus pour leur rôle de citoyens pacifiques pour ramener le calme durant les douloureux événements de Ghardaïa.

Dans l'attente d'un dénouement que nous souhaitons positif où la sagesse et la clairvoyance l'emporteront sur la précipitation. Nous attendons aussi la déclaration et la réaction de la direction du FFS sur ce placement sous contrôle judiciaire de ses militants.

Rachid Mouaci

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