A comme Algérie (VI)

Le voile, un symbole de discrimination.
Le voile, un symbole de discrimination.

On a beau être nombreux sur Terre, l’infertilité du couple est devenue comme le cancer ou la tv française M6 : "elle monte, elle monte."

F comme fertilité

En 1977 aux USA, des travailleurs d’une usine manipulant un pesticide, le DBCP, constatent qu’ils sont tous stériles. Une enquête le confirme. Sans surprise. En 1960, des expériences sur les animaux ont révélé les dommages causés par le DBCP sur les testicules et les spermatozoïdes. Pourtant, qui mieux que le scientifique sait que si "les animaux ne sont pas des hommes, tous les hommes sont des animaux" (1) Le DBCP est accusé d’être un perturbateur endocrinien. Hélas, il n’est pas le seul, nous pataugeons dans l’océan de ces envahisseurs que l’industrie chimique a fabriqué pour s’enrichir quitte à détruire l’espèce humaine. Certes, c’est la dose qui fait le poison. On veille généralement à inscrire en gras la limite à ne pas dépasser. Un médicament dangereux a toujours la notice avec indication et contre-indication. On veille à ce que chaque perturbateur endocrinien possède son effet nul. Pourquoi s’en faire ?

En 1990, Andreas Kortenkamp, un chercheur anglais d’origine allemande, ancien militant de Greenpeace, veut s’en assurer. Une personne n’est pas menacée par un seul, mais plusieurs dizaines voire plus. Il veut vérifier l’effet cumulé sur 8 d’entres eux. On a appris à l’école que 8 fois 0 est égal à 0. Quelle fut la surprise du scientifique de constater que la Mer morte de chacun est devenue la Mer jacuzzi de tous. En effet, chez les perturbateurs 8 fois 0 est égal à 8. Un effet cocktail qui ne l’étonne pas. "Quelque chose à partir de rien", conclut Kortenkamp avec pessimisme. Avec cette étrange équation, il perturbe le monde de l’industrie chimique. De nos jours aucun scientifique jaloux encore moins un expert lobbyiste n’osent l’attaquer côté scientifique. Ils optent à démonter sa méthode, semer le doute. Du type : "… il faudrait presque exclure le soleil de la planète puisqu’il est dangereux et potentiellement cancérigène ; le loup est très méchant, mais si vous ne le rencontrez pas, il ne va pas vous manger."… Pourtant, ces "invités" indésirables pénètrent dans le système hormonal et bloquent, leurrent les vraies hormones. Plusieurs dizaines nous colonisent tous, du fœtus jusqu’à la tombe. Ils sont dans le sang, le liquide amniotique, l’urine, le lait maternel, le cordon ombilical, les bébés…Ils sont responsables de l’infertilité, du cancer du sein, de la prostate, des testicules, des malformations génitales, de la puberté précoce, du diabète, de l’obésité, des troubles du développement du cerveau comme l’autisme etc.

En Europe, la qualité du sperme a été divisée par deux depuis 50 ans. Un couple sur 6 désireux avoir un enfant a besoin d’assistance médicale. Quatre garçons sur 100 naissent avec des problèmes aux testicules avec le risque de cancer. Au Danemark, ce mal a progressé de 400 % en 60 ans. Une femme sur 8 a ou aura un cancer du sein. Un Français né en 1940 a 7 fois plus de malchances d’avoir un cancer de la prostate que celui qui est né en 1910. Aux USA, un enfant sur 5000 était autiste en 1975, de nos jours c’est 1 sur 68. Le nombre de diabétiques dans le monde a plus que doublé de 1980 à 2008. L’obésité est devenue la 5e cause de la mortalité dans le monde. On compte deux fois plus d’obèses et en surpoids (2 milliards) que de personnes souffrant de la famine...Impossible de leur échapper notamment au fameux bisphénol A. Ce dernier est dans le biberon en plastique, les contenants, emballages, conserves, vaisselles, matériaux de construction, essuie-tout, réfrigérateur, DVD, Smartphone, colles, amalgames dentaires, cosmétiques, shampoing, télé, tapis, peintures, tongs, jouets…etc.

On voit bien que ce n’est pas seulement les fabricants de pesticides qui sont menacés par l’équation 8 fois 0 égal 8. Pendant des décennies, les industries ont mis leur saleté partout sans aucune autorisation que celle du profit. Les politiciens qui sont loin d’être des prix Nobel en toxicologie humaine ignorent pratiquement tout de ces diaboliques intrus dont le nombre se chiffre à pas moins 143000. Les animaux qui n’utilisent ni biberon ni télé ni Smartphone… ne sont pas plus épargnés. L’air et l’eau sont imprégnés par cette calamité qui pèse sur toutes les espèces vivantes. Quand, en France, les huîtres furent menacées de disparition, les autorités ont su réagir à temps en interdisant le coupable : une peinture destinée à protéger la coque des bateaux … Pour les humains, on a le temps de voir leur nombre chuter du milliard au million. Souvenons nous, combien de morts avant d’interdire l’amiante et encore ? Ils sont capables de la remettre sous un pseudo repérable que par un bac plus 15 comme l’aspartame et le tour est joué. Depuis plus de 26ans, Kortenkamp attend le miracle qui sauverait ses semblables. Il n’est pas de taille à s’opposer à la bulle bruxelloise qui jouit de l’éden via l’opacité exigée par les industriels. Environ la moitié de ses occupants sont des lobbyistes et les politiciens ont de plus en plus besoin d’argent pour se faire élire. La CEFIC, le numéro un du lobbying en Europe, représente 29000 entreprises chimiques. Par exemple, en Allemagne, elle défend les intérêts BASF, Bayer ; aux USA, ExxonMobil et au Japon, Sumitomo Chemica. Elle possède 1,2 million d’emplois directs et 558 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013. Toutes ces géantes sont des mille-cerveaux. Exemple, Bayer produit des médicaments pour les humains et les animaux, des pesticides et des OGM, des matières plastiques…c’est le premier fabricant du bisphénol A dont raffolent les cellules cancéreuses. BASF, le numéro 1 de la chimie, vend du détergent pour lavabo, du faux cuir et de la peinture mauve, des vitamines pour le yaourt liquide, 50 nuances de colorants orange pour le saumon d’élevage, du liquide de freins pour bus, des granulées pour les mammifères qui se retrouvent dans nos assiettes etc. Impossible de leur échapper. Impossible de nettoyer ce bazar de ses horreurs. En1972, le Prix Nobel d’économie, George Stigler écrit que "la réglementation est capturée par l’industrie, et elle est conçue et mise en œuvre à son seul profit." Il ajoute que l’Etat et sa «machinerie" constituent potentiellement une ressource ou une menace pour tous les secteurs économiques de la société.

Pour le moment, c’est la ressource-phare. Bien graissés, les eurocrates se protègent par une bureaucratie brejnévienne jusqu’au privilège du porte-parole qui leur assure la tranquillité médiatique et freine l’excès de zèle de savants "perturbateurs" comme Kortenkamp. En Algérie, on est loin de ce monde des aurores et crépuscules des dieux. Nos leaders autoproclamés vendent notre pétrole et nous ramènent notre alimentation nos vêtements nos voitures nos appareils électroniques nos tv nos Smartphones nos biberons, le lait pour bébés et adultes, nos vitamines pour yaourt et jus et cetera. On ne se souvient pas de leur avoir demandé de nous gâter à ce point-là. On s’en serait bien passé quand on voit l’état de notre santé et de notre système de santé. Mais qui demande notre avis ? Quand on vit en zombie on disparait en zombie. Maintenant, que le mal nous frappe nous aussi et que personne ne sait le chiffrer encore moins localiser le coupable, on crève avec le mot miracle : le mektoub. A moins que ce soit une malédiction… Allah yastour !

F comme femme

"L’inégalité est incontestablement le problème de base de notre humanité… Jouant sur la variété et l’ambigüité des significations de concepts tels que différence, diversité, complexité, mondialisation, les classes dirigeantes ont assimilé différence avec diversité et inégalité et promu et imposé une vision hiérarchique, conflictuelle et inégalitaire entre les personnes, les groupes sociaux, les communautés humaines, les peuples. Exemple classique : puisque la femme et l’homme sont différents, on affirme qu’ils sont divers, donc deux entités opposés, donc inégaux sur le plan des droits et des responsabilités." (1)

En Algérie, les hommes ne sont pas descendus dans la rue pour exiger un Code de la famille afin de séquestrer les femmes. Ces dernières n’ont pas revendiqué le droit de vote, de se dévoiler (haïk) ou se voiler (hijab). De même en France, on n’a pas vu les homos protester aux portes de l’Elysée pour leur droit au mariage. Ce n’est pas les bougnouls illettrés qui ont exigé de la France le droit à l’accueil, au regroupement familial, aux services sociaux jusqu’au droit du sol. Ce n’est pas madame Tout-le-monde qui a demandé la contraception, le droit à l’avortement, le droit à garder les enfants, de chasser du domicile le mari violent infidèle et lui arracher une pension. Les Noirs n’ont pas exigé repentance et réparation pour leur esclavage. Sans doute se doutaient-ils que les esclavagistes arabes et occidentaux étaient incapables de pénétrer dans la jungle pour arrêter les fuyards. Ils se contentaient de les acheter à leur maître doté de la même couleur de peau qu’eux. La populace indigène n’a pas interrompu ses travaux au champ pour dénoncer la colonisation française ou revendiqué la Réconciliation nationale pour s’interdire de se venger, de pardonner aux frères islamistes que la voix officielle nomme les égarés. Non, toute cette bénédiction leur est tombée dessus par les saint-politiciens. Une logique bien vicieuse : Si le chef dénonce le premier, c’est qu’il n’est pas responsable. Il n’y a que que coupables possibles : Dieu, le chef, moi ou mon frère. Sur le banc des accusés, seul le dernier est facile à épingler. Il suffit de voir la violence qui explose quand la crise lamine la masse. Elle ne circule qu’à l’horizontale. Le phénomène est saisissant surtout dans les transports en commun où les regards haineux se rencontrent que pour mieux s’accuser, se flageller. Une atmosphère qui épargne peu de villes dans le monde. Les criminologues ont remarqué que le tueur en série s’attaque toujours aux femmes et aux enfants et commence à s’exercer dans son entourage.

En Algérie, les terroristes, supposés être des opposants privés de leur victoire par le Pouvoir, se sont attaqués aux naïfs qui ont le plus voté pour eux. Souvenons-nous, l’état d’urgence n’a été déclaré que quand ils ont commencé à frapper le sanctuaire sacré des ayant-tous-les-droits, les politicards. C’est ainsi qu’on tisse en toute tranquillité la société qui s’autodétruit quand elle sort de sa paralysie. Les terroristes et leurs victimes ; les antisémites et les islamophobes ; les racistes et les humanistes ; les homos et les homophobes ; les vraies dictatures et les démocraties cosmétiques ; le mariage pour tous et divorce pour tous ; etc. Une seule constante, le péché originel : la femme. Elle reste la première carte à tirer pour s’assurer de l’écroulement de tout l’édifice.

F comme foulard

Aujourdhui, la diversité culturelle en Europe est symbolisée par le foulard. La France devrait offrir la légion d’honneur aux deux lycéennes qui, les premières ont osé braver l’école de la République en cachant leur belle chevelure. Après tout, il a fallu du temps, des efforts, de l’argent, des grincements de dents pour reconnaitre leur mérite. En Algérie aussi, c’est grâce au FIS que la quasi-totalité des femmes ont couvert leur corps qui n’était pas si dénudé que cela. Si dérober son anatomie aux regards mâles peut assurer le Paradis au sexe faible, c’est important de ne pas oublier de dire : Merci ! Seulement, il y a toutes ces dizaines de milliers de filles quasiment toutes voilées kidnappées violées assassinées et définitivement enterrées par l’histoire de leur pays. Il y a aussi toutes ces filles ces femmes couvertes par ordre du mari du père du fils…, gommées par la peur, non atteintes par la grâce divine. Ou soucieuses de faire comme les autres, obsédées de se fondre dans la foule, ne pas être remarquées. Ou simplement par lassitude à s’occuper d’un corps qui peut être ennemi s’il est trop attrayant. Le foulard, ce tissu apparu avant les religions monothéistes dans la tête fêlée d’un tyran sans doute jaloux de voir les beaux cheveux de sa dulcinée admirés par d’autres. C’est une bonne pratique pour différencier la femme libre de l’esclave. Un symbole de discrimination, positif ou négatif, qu’importe. Les pieds écrasés des Chinoises, un fantasme d’empereur qui trouvait que ses tendres sujets ressemblaient trop aux hommes. Il croyait que des ailes allaient leur pousser à la place. La ceinture de chasteté pour les épouses de la noblesse dans l’Europe ancienne quand les époux s’absentaient pour faire la guerre.

Certes, on voit mal une paysanne travaillant la terre ferrée au-dessous de la ceinture, "sans-pieds" ou couverte des pieds à la tête. De nos jours, le voile féminin ne choque plus, il est devenu la norme, la coutume. Après tout même si le Paradis se trouve sous les pieds des mères, l’Enfer est rempli de femmes, donc il faut plus d’effort au sexe faible pour plaire au Tout-Miséricordieux. Une sociologue française a enquêté sur les femmes converties. Pratiquement toutes n’ont pour ambition que d’épouser des musulmans de souche et de rester à la maison pour faire des enfants. Quand elles divorcent, elles reprochent généralement à l’époux son manque de piété. Côté look, elles sont plus strictes que les musulmanes de naissance… On remarque pourtant ici comme ailleurs, qu’il suffit de cacher pour négliger. Un corps ravi aux regards est rarement svelte souple musclé. Les jeunes filles essayent de "ruser" pour séduire, mais une fois mariées, elles suivent le mouvement. C’est la femme qui révèle le bien-être ou le mal-être d’une société. Les Européennes se maquillent de moins en moins, se dénudent rarement, choisissent des vêtements sportifs, plus masculins, baskets et jeans omniprésents. Elles se "voilent" à leur façon après avoir trop cédé à la mode qui les a rendues vulnérables, écrasées par le diktat du toujours-belle toujours-jeune. En ce temps de crise, partout la femme porte la misère du monde sur ses épaules à l’exception de celle, en bel et précieux animal apprivoisé, circule en jet privé, limousine, hôtel de luxe et ile bien gardée. En Occident, pour les candidats qui veulent passer un stage pour les secours d’urgence, on envoie des emails uniquement aux candidates pour les conseiller comment s’habiller afin de sauver des vies (pas de talons, ni de jupes…) Décidément, l’habit fait bien les femmes.

F comme fuir

Quand fuir ? Où fuir ? En pays arabe, on est confronté à vie à ce genre de questions quelque soit notre statut. La fuite, c’est une question d’homme. La femme est entravée par sa progéniture. Elle reste pour veiller à adoucir leur faim ou leur fin. En Occident, les personnes sont un peu plus intelligentes. En cas de danger, d’incertitude, on ne pense pas illico à la fuite. On préfère s’organiser, s’entraider. Relire les livres que les aïeux ont écrits, faire l’école aux enfants. Veiller en amont à n’en faire qu’une quantité apte à être maîtrisée. On voit venir les crises, on s’y prépare, on a le don pour la survie. Étonnement, plus on invente de gadgets plus on peut s’en passer : la télé, le téléphone, la voiture,… les énergies fossiles, l’industrie de l’alimentation du vêtement de la distraction. Contrairement aux autres qui se contentent de les importer et qui finissent par se shooter avec. Les Européens de souche, pour se débarrasser de quelque chose, le déposent devant leur porte dans un carton propre ou poser à même le sol net en écrivant : "A donner !" Ils font des associations, des fêtes de quartier, des kermesses, des brocantes pour échanger leurs vieilleries, se distraire à peu de frais et tester leur utilité mutuelle. L’Etat a peur d’eux, les respecte, se tient à distance et fait son boulot en trichant le moins possible. La fuite n’est pas inscrite dans leurs gènes. Elle est exceptionnelle, temporelle. Les champions sont les Suisses. Leur paradis, c’est les fuyards indigènes qui le paient. Comment remplir leurs banques si l’or des despotes arabes et africains n’existait pas ? L’or suisse a servi aussi à Hitler pour soutenir sa guerre et une étude de la sociologue Germaine Tillon a fait le lien entre mai 48 à Sétif et la spoliation des terres des indigènes au profit de la Suisse via la stupide bureaucratie coloniale. C'est sans doute pour cela qu’on a donné des armes à tous les habitants de ce minuscule bled qui semble posséder autant d’énergie qu’un atome éclaté…

En Algérie libérée depuis plus d’un demi-siècle, la seule chose qui pourrait nous sauver c’est : "A donner !" L’Etat n’existe depuis 1962 que pour nourrir les suceurs du sang. On ne va pas jouer les mères Theresa, mais il faut donner pour espérer obtenir. La seule chance du bougnoul se trouve désormais chez son semblable. Il suffit de regarder les enfants qui deviennent orphelins : l’instinct des plus faibles les oriente dans les bras l’un de l’autre. Mohamed Abdou a dit : Dans le pays des Infidèles, j’ai rencontré l’Islam mais pas les musulmans. Dans le pays des croyants, j’ai rencontré les musulmans mais pas l’Islam." En 1962, il y avait l’Algérie et les indigènes, en 2016, il y a toujours les indigènes, mais pas l’Algérie. Marx y est venu se soigner en 1882. Un quart de siècle plus tôt, il a écrit sur notre pays avec sa lucidité implacable. Il a parlé de deux colonisations : arabe et française. Pour lui, la première a complètement déstructuré la société berbère qui jouissait d’une certaine richesse gréco-romaine et numide. Quant à la seconde, même injuste, elle reste la seule chance pour l’Algérie. Lui qui n’avait aucune sympathie pour les colons, qui se reconnaissait dans la misère des colonisés. Lui qui a vu mourir de faim deux de ses enfants et qui doit son voyage et son traitement à la générosité de son ami et docteur Engels… On peut dire ce qu’on veut, mais il a fallu chasser les colons pour qu’ils partent en les menaçant : la valise ou le cercueil ? De nos jours, les frères-caïds sont tous partants sans qu’on y soit pour quelque chose. Le temps de pomper le sous-sol saharien que le cheikh de Gaulle leur a préservé. Ils ont fait bien de jaloux chez les leaders arabes y compris chez un Yasser Arafat qui rêvait d’un de Gaulle pour la Palestine…

F comme fumée

Pour le ciel zébré de fumée blanche, un ballet d’avions qui trainent la queue virginale d’une comète Halley maboule clonée à longueur de journée. Quand on demande aux gens s’ils savent quelque chose sur cette bizarrerie du 21e siècle. Ils répondent, non ; ils s’en foutent. Pour cause, ils ne veulent pas d’une déprime supplémentaire. Leur souci, n’est plus de contempler le ciel comme les Anciens, mais de ne pas quitter des yeux la terre. Ils ne cherchent plus le miracle céleste, mais terrestre : fin de leur chômage, fin de leur stress, la certitude de rentrer sain et sauf à la maison, de trouver les gosses gentils souriants studieux, le conjoint cool et l’argent pour finir le mois. Personne ne regarde le ciel que les vieux romantiques suicidaires. Mais la question reste posée à ces avions : pour nous faire du bien ou du mal ? Si c’est bon pour nous, pourquoi les politiciens si prompts à se vanter de tout et de rien gardent le silence ? Il faut dire que le ciel algérien n’est pas le seul à avoir ses engins peintres non identifiés, on les trouve partout même à Bruxelles au-dessus de l’écosystème parlementaire du continent. Stop l’esprit "complotiste". On essaye de se convaincre que les fumées sont là pour adoucir le climat, éliminer des virus mortels, pulvériser des météorites géantes ou brouiller les radars de soucoupes volantes hostiles… Pourquoi faudrait-il penser comme certains «tordus» l’affirment qu’ils nous gazent pour diminuer notre nombre. On ne le saurait sans doute jamais ou dans un millier d’années quand c’est trop tard. Quand on lit l’Histoire, on ne trouve que complots et tissus de mensonges. Le problème avec elle c’est qu’il lui faut plusieurs siècles pour dévoiler ses turpitudes. Nous ne sommes pas moins idiots ni plus patients que nos ancêtres primitifs. Il faut attendre l’an 3000 ou 4000 pour que nos descendants, épargnés par l’infertilité ou autres calamités, puisque résoudre l’énigme des années 2000. L’énigme d’un ciel qui, brusquement, s’est mis à fumer du haschich blanc au-dessus d’une planète de plus en plus polluée.

Mimi Massiva

Notes

  1. Intoxication, perturbateurs endocriniens, lobbyistes et eurocrates, une bataille d’influence contre la santé ( Stéphane Horel)

  2. Au nom de l’humanité (Riccardo Petrella)

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