Ali Haddad-Abdelmalek Sellal : qui des deux aura signé son arrêt de mort ?

Lequel des deux sera la prochaine cible de Bouteflika ?
Lequel des deux sera la prochaine cible de Bouteflika ?

Le Forum des affaires organisé depuis samedi à Alger a révélé toute l'ampleur de la crise de confiance et des inimitiés recuites qu'entretiennent Ali Haddad, patron des patrons et Abdelmalek Sellal, le premier ministre.

Le Forum africain des affaires à travers lequel Ali Haddad voulait se consacrer une stature africaine aura été un véritable pataquès. Outre les absences remarquées de grands managers comme Issad Rebrab, il y a aussi celle du président de la Banque africaine de développement (BAD). Mais il y a pire, cette petite guéguerre des égos entre Hadad et le gouvernement sous les yeux des hommes d'affaires africains est la goutte de trop.

Les dagues sont sorties ! Et les paris sont désormais ouverts. Qui de Sellal ou Haddad en aura pour ses frais après l'esclandre de la fin de week-end ? Le pouvoir de l'argent ou le représentant de l'administration ?

Il faut avouer que "l'incident" provoqué par Ali Haddad en plein rencontre africaine renseigne sur le peu de considération en haut lieu. L'homme est suffisant, sûr de sa personne et de ses appuis. Mais des voix lui président une fin à la Khalifa s'il continue à faire cavalier seul. Bien entendu, le patron du FCE se dédouane. Il n'y est pour rien, se justifie-t-il. Pire il défausse avec un courage inoui sur une autre personne. La femme chargée du protocole. Rien que ça ! Serait-ce possible que lui, tout patron du FCE qu'il, il puisse ignorer les règles à respecter dans ce genre de messe internationale ? Peu sûr. "Ce n’est pas de ma faute si j’ai pris la parole avant Lamamra", se défend le président du FCE.

Il prêche l'ignorance, l'amateurisme. C'est une première, se justifie-t-il. C'est une grande âme ce patron ! "On s’excuse, c’est notre première expérience, mais c’est immense ce que nous venons de faire", s'extasie Ali Haddad. Puis de remettre une couche pour donner de l'épaisseur au propos : "C’est une grande réussite pour l’Algérie" !

Quant à Sellal, il faut avouer qu'il est l'exemple type de ce pouvoir. L'impéritie et l'inconséquence en prime. Effacé et sans relief, il a été utilisé jusqu'à n'en plus pouvoir par le président. Plusieurs fois donné partant, il a défié tous les pronostics ; cependant il faut avour que la situation est exceptionnelle. Des lignes de fratures apparaissent sociales, politiques et même en haut lieu. Certes Ali Haddad jure qu'il s'entend très bien avec lui, mais si anguille sous roche il y a, il est fort à parier que Saïd Bouteflika, l'ami du patron des patrons, n'hésitera pas à sévir.

Cette conférence africaine qui ambitionnait d'ouvrir le marché continental aux adhérents du patronat algérien aura été un échec. Les participants repartiront avec le sentiment d'un rendez-vous bricolé.

Yacine K.

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Commentaires (8) | Réagir ?

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logique logique

y a t'il une différence entre Sellal et Haddad?

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mhand said

on attendra pour voir le fin mot de cette, folklorique, mais non moins, dramatique histoire d éthique, et de tenue et respect des protocoles. de toute façon, qq. que soit l issue, nous seront fixes sur plein de verites.

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