Accusée de corruption, la présidente sud-coréenne devant la justice

La présidente de la Corée du Sud, Park Geun-Hye, au coeur d'un scandale.
La présidente de la Corée du Sud, Park Geun-Hye, au coeur d'un scandale.

Le parquet de Séoul a annoncé dimanche vouloir entendre rapidement la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye au sujet d'un scandale de corruption explosif. Samedi, la démission de la cheffe d'Etat a été réclamée au cours de monstres manifestations.

Le scandale fait rage depuis trois semaines. Il implique l'amie de 40 ans de la présidente, Choi Soon-Sil, une sulfureuse confidente de l'ombre qui a été arrêtée pour fraude et abus de pouvoir. "Nous avons besoin d'entendre la présidente mardi ou mercredi au plus tard", a dit une source au parquet de Séoul citée par l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. Le parquet a adressé à cet effet une note à la présidence, selon cette source.

Mme Park pourrait répondre aux enquêteurs du parquet dès mardi après avoir choisi un avocat, a déclaré son porte-parole, sans autre précision. La présidente s'était dite récemment disposée à répondre "avec sincérité" aux questions des procureurs sans se cacher derrière l'immunité présidentielle.

Si certains présidents sud-coréens ont été impliqués dans des affaires durant leur mandat, aucun n'a jamais été interrogé par les représentants du ministère public quand ils étaient en fonction.

La confidente de Mme Park est accusée de s'être servie de son entregent pour contraindre des conglomérats comme Samsung à verser des donations à des fondations douteuses, sommes dont elle se servait ensuite à des fins personnelles. Mme Choi est également accusée de s'être mêlée des affaires de l'Etat, y compris d'avoir eu son mot à dire sur la nomination de hauts responsables.

Ingérence

La présidente est-elle soupçonnée d'avoir aidé son amie à obtenir des financements pour les fondations en question, et de l'avoir laissée s'ingérer dans les affaires gouvernementales alors qu'elle n'exerçait pas le moindre rôle officiel. En particulier, Mme Park est accusée par les médias sud-coréens d'avoir reçu au mois de juillet les dirigeants des puissants conglomérats du pays pour les inciter à la générosité.

Parmi ces hauts cadres d'entreprises, figuraient le patron de Hyundai, premier constructeur automobile sud-coréen, et l'héritier présomptifs du géant Samsung. Les deux hommes, Lee Jae-Yong, vice-président du naviral amiral de Samsung, Samsung Electronics, et Chung Mong-Koo, président de Hyundai Motor, ont été entendus ces dernières heures par le parquet, selon Yonhap.

D'après les médias sud-coréens, les fondations de Mme Choi ont reçu près de 65 millions d'euros (70 millions de francs) de "dons", dont 20 milliards de wons (17 millions de francs) de Samsung et 12,8 milliards de wons de Hyundai. Samsung est soupçonné en outre d'avoir versé jusqu'à 2,8 millions d'euros à Mme Choi pour financer la formation équestre de sa fille en Allemagne.

AFP

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Commentaires (2) | Réagir ?

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adil ahmed

merci

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klouzazna klouzazna

Les nations qui perdurent et qui avancent sont des nations qui cultivent la culture du bilan (promotion-sanction) et du sacrifice !!! les nations qui dépérissent sont celles qui cultivent le carriérisme et la seule culture de la promotion !!!