Le général major Hocine Ben Maalem est décédé à Alger

Hocine Ben Maalem
Hocine Ben Maalem

Le général major Hocine Ben Maalem s'est éteint la nuit dernière à l'hôpital de Aïn Naadja à l'âge de 78 ans.

Il faisait sans doute partie des derniers témoins ayant cotoyé de près les chefs de la wilaya III. Hocine Ben Maalem est décédé. L'enterrement aura lieu vendredi au cimetière de Ben Aknoun après la prière d'el Assar.

L'Algérie vient de perdre un de ses héros, un des anciens moudjahid, compagnon du colonel Amirouche, commandant de la wilaya III historique. Nous vous livrons sa biographie telle que parue dans ses mémoires "La Guerre de libération nationale", parus à Casbah Editions à Alger.

"Né à la Kelâa Nath Abbas en 1939, il poursuit ses études au collège puis au lycée Albertini de Sétif, haut lieu de la prise de conscience qui le pousse à rejoindre le maquis, avec certains de ses camarades et comme bon nombre de lycéens et d’étudiants algériens, lors de la grande grève de mai 1956. «En m’engageant dans l’ALN, je m’étais préparé à tout ; je n’ignorais pas que ce serait difficile : la vie au maquis était effectivement très dure, mais je n’ai à aucun moment et malgré mon jeune âge, 17 ans et demi, regretté de m’être engagé dans cette voie». C’est dans son village natal qu’il retrouve Amirouche, capitaine à l’époque, qui lui fait rejoindre le commissaire politique régional auprès duquel le jeune Ben Maalem restera durant deux mois et demi. Il sera ensuite secrétaire d’Amirouche pendant près d’une année, proximité qu’il restitue à travers un portrait qui montre les qualités de son chef autant dans sa rigueur morale et militaire que dans sa dimension humaine. En juin 1957, il reçoit l’ordre d’aller faire des études au Moyen Orient. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’il quitte le maquis pour une formation à l’école des officiers de réserve d’Alep, puis à l’académie militaire de Homs et à l’académie militaire du Caire d’où il sortit en avril 1959.

L’auteur raconte l’apprentissage militaire et les rencontres avec ses camarades de promotion tout en restant fin observateur de la construction des futurs organes de l’Etat et des enjeux de pouvoir qui ont jalonné la révolution. De 1959 à l’indépendance, il intègre les troupes des frontières où il est affecté à un bataillon stationné à Ghardimaou. De son séjour dans l’armée des frontières, il raconte la vie dans les groupements faite de rencontre, de retrouvailles et parfois de conflits. Il analyse aussi les tiraillements entre les maquisards, les politiques, les officiers déserteurs de l’armée français, les fameux DAF, et surtout la construction de ce qui allait devenir l’ANP. En avril 1961, il rejoint la Tchécoslovaquie pour un court stage d’artilleur. Il revient en Tunisie pour être formateur de jeunes recrues puis responsable de la première école de cadets créée pour les enfants des refugiés algériens. C’est à Sétif qu’il retrouve les siens après plus de six ans d’absence. Il prend alors la décision de servir dans cette wilaya où il sera nommé officier de liaison régionale. Il entame alors une longue carrière militaire. Il assurera entre autres, le commandement de la 4e Région militaire et plus tard la direction de cabinet de la présidence de la République."

Lire aussi : Les vérités du général-major Hocine Benmaalam samedi sur BRTV

Sur ce cliché tout jeune, Hocine Ben Maalem avec le colonel Amirouche.

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Commentaires (9) | Réagir ?

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algerie

merci

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klouzazna klouzazna

Errata....

Heusement qu'il a toujours existé dans toute société une poignée de braves incultes (selon les propos de certaines lumières) qui font le sale JOB que certains lâches présumés élites fuient.... en s'eclipsant au moment des braves !!!

Même Ferhat abbas qui croyait avoir affaire à des ignorants a avoué avoir croiser des géants !!! qui peut dire mieux !!!

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