Scandale à Ténès : un élu détourne un terrain pour en faire une décharge clandestine

Scandale à Ténès : un élu détourne un terrain pour en faire une décharge clandestine

Les citoyens de la cité La Cave, dans la commune de Ténès, wilaya de Chlef, s’insurgent et interpelle le nouveau wali fraîchement installé concernant un lot de terrain qui relève du domaine forestier attribué pour des objectifs inavoués au vice-président de l’APC, M. Agrari Mohamed dans le cadre de la réhabilitation agricole des terres forestières et cela depuis plusieurs années passées.

Ce lot n’a jamais fait l’objet d’aucune activité agricole. Bien au contraire. Il a été détourné de sa vocation pour être reconverti en une couverture servant à masquer un véritable "business" frauduleux consistant à tenir en aval une véritable décharge clandestine accueillant toutes sortes de débris de décapage et excavation générés par les chantiers d’entreprises de BTP gravitant dans la commune, et cela bien sûr à des prix concurrentielle défiant ceux pratiqués par la décharge communale "officielle" de Maïnis, laquelle facture entre 4000 DA et 5000 DA le camion.

Cette activité qui relève d’un abus de confiance vis-à-vis des citoyens qui ont confié la gestion et la protection de leurs acquis et du potentiel de leur commune à cet élu, considéré le numéro 2 de la ville, a endommagé sérieusement l’environnement naturel dans ce site naturel protégé. Plus grave encore il a provoqué un étranglement du lit du fameux Oued de Tifiles, connu par les riverains pour les dégâts qu’ils faits pendant les inondations. Les habitants de la cité La Cave qui se trouve à quelques encablures en aval de cet oued en savent quelque chose. Des travaux d’aménagement à coup de milliards de dinars ont été réalisés par les services de la wilaya (hydraulique, DUC etc..) justement pour parer à d’éventuelles inondations meurtrières. Cependant, cette strangulation provoquée par le stockage de matériaux divers va sans nul doute gêner le cours de l’oued, compromettant mécaniquement son cours naturel, ce qui rend de fait obsolètes les aménagements déjà réalisés. La présence en effet des tonnes de détritus, roche, terre etc. va inévitablement changer le cours de ce oued qui va aller se déverser dans d’autres quartiers comme le lotissement Tadinit.

Toutes les lois prévues et promulguées pour la protection de l’environnement naturel et des sites protégés (forêt, oueds, les fleuves, patrimoine classé etc.), particulièrement la Loi n° 03-10 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable ont été foulées au pied, ironie du sort, par celui et ceux qui sont censés veiller à leur stricte application, prévu notamment le code communal régissant l’activité de l’élu de l’APC dans les Articles 31 et 94.

R. N.

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