Abdelaziz Bouteflika mieux loti que les Algériens face à la maladie !

Abdelaziz Bouteflika.
Abdelaziz Bouteflika.

Si beaucoup d’Algériens risquent de mourir à tout moment à cause notamment des longues pénuries de médicaments, le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, lui, l’a échappé belle et se porte comme un charme dans son fauteuil roulant, parce qu’il se soigne quand il veut, là où il veut.

Quand il était tombé malade la première fois en 2005, Abdelaziz Bouteflika a été admis à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja et transféré le jour même dans un autre hôpital militaire, le Val-de-Grâce, à Paris. C’est le chef de l’Etat, et on doit s’occuper de lui comme le veut son rang, il n’y a rien à dire là-dessus.

Lorsqu’il a eu son AIT, devenu AVC, il a encore été pris en charge comme il se doit. Et quand son médecin traitant a quitté Paris pour aller travailler à Grenoble, on a emmené le chef de l’Etat à Grenoble pour son contrôle médical de routine ; c’est logique.

Comme on peut le constater, Abdelaziz Bouteflika s’occupe bien de sa personne, mais n’a pas fait en sorte que ses compatriotes puissent se soigner dignement, sans risque de voir leur état de santé se détériorer, faute de médicaments. En effet, les malades chroniques algériens qui prennent des médicaments depuis années et qui ne les trouvent plus dans les pharmacies se comptent par millions de nos jours.

Un exemple concret : un malade atteint d’une sténose mitrale (cardiaque) qui prend quotidiennement de l’Avlocardyl 40 mg en faisant un petit jogging de 30 minutes deux ou trois fois par semaine, a toutes les chances de mener une vie des plus saines, et ce de l’avis de tous les cardiologues. Mais encore faut-il que ce malade trouve son Avlocardyl dans les officines !

D’aucuns diront que ce malade n’a qu’à changer de médicament. Oui, mais il se trouve que les bêta-bloquants (Avlocardyl en est un) ne deviennent très efficaces qu’après une longue utilisation. Aussi, le malade ne doit surtout pas interrompre brusquement son traitement. Il n’y a donc pas mieux qu’une pénurie de longue durée, comme celle d’Avlocardyl en ce moment en Algérie, pour obliger le malade à arrêter, la mort dans l’âme, un traitement qui avait pourtant donné entière satisfaction.

Ainsi, après dix-sept années de pouvoir absolu et 800 milliards de dollars dépensés, Abdelaziz Bouteflika n’a même pas pu assurer l’approvisionnement régulier de son pays en médicaments. Il est peut-être occupé à faire l’impossible pour voir le prix du baril augmenter de quelques dollars. Les utilisateurs d’Avlocardyl 40 mg attendront !

Ahcène Bettahar

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Commentaires (9) | Réagir ?

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Mouloud FEKNOUS

C'est le président, et il mérite ce qu'il y a de mieux, dans la mesure ou il aurait eu l’honnêteté et le courage de faire ce pourquoi les morts de la guerre d'indépendance ont acceptés de sacrifiés leurs vie. Autrement, il ne mérite rien, même pas la compassion.

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Ahmed Umeri

La plus grosse bêtise de Bouteflika consiste a construire une grande mosquée, au lieu d'un grand hôpital, mais comme il est pris en charge par la France, il s'en fiche des malades algériens qui meurent faute de soins et de médicaments.

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