"Panama Papers" : un importateur de la poudre de lait épinglé

Largement subventionné, l'importation de la poudre de lait est au coeur d'une affaire de malversations
Largement subventionné, l'importation de la poudre de lait est au coeur d'une affaire de malversations

Les documents de Panama Papers viennent de révéler une énième affaire de détournement de gros sous par des importateurs de poudre de lait.

On savait que la surfacturation est une activité très prisée par les importateurs algériens pour se remplir les poches. Mais là, on vient de découvrir encore que même le lait en poudre, soutenu par l'Etat, est au coeur d'énormes détournements au profit de grosses fortunes.

Les documents rendus publics par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) renseignent sur la gravité des malversations qui grèvent sérieusement l'économie nationale. Le Monde, partenaire de l'ICIJ, révèle dans son édition électronique que le fabricant de lait en sachet, Zoubir Bererhi, 73 ans, dispose de deux compagnies offshore : Dairy Food Ingredients Ltd et Oxford Chemical Ltd. Il en est le bénéficiaire économique en association avec son fils Jawed, 45 ans. Celui-ci est directeur de l’usine d’Oued Smar, dans la banlieue d’Alger, gérée par la société de son père, la SARL Liko. Les documents rendus publics remontent à 2009.

Zoubir Bererhi a eu recours au tristement célèbre cabinet Mossack Fonseca pour domicilier ses deux sociétés dans les îles Vierges britanniques. Dairy Food Ingredients Ltd a servi d’intermédiaire pour d’importantes transactions. Le journal français ajoute que les Bererhi achetait par le biais de Food Ingrédients Ltd de la poudre de lait au prix du marché, en Ukraine entre autres, puis revendait sa marchandise en Algérie… à eux-mêmes, à un prix bien supérieur. On n'est mieux servi que par soi-même dit l'adage.

Le Monde ajoute dans son édition électronique que la société offshore, dont ils prétendaient ne pas être propriétaires, achetait la poudre au prix du marché mondial, et la revendait à leur propre laiterie parfois deux fois plus cher. Avec un triple avantage : toucher davantage de subventions, sortir des devises pour ces achats à valeur fictive, et engranger le bénéfice offshore.

Synthèse L.M.A

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Commentaires (7) | Réagir ?

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lila laoubi

Thank you very nice website

wanissa

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rabah Benali

Bonjours,

C'est la même mécanique infernale du diable pour l'ensemble des produits importés, notamment ceux dits de premières nécessités comme l'huile alimentaire brute, le sucre roux non raffiné, les céréales pour alimentation humaine et animale, les médicaments, les matières premières et les produits semi-finis destinés au peu d'industrie qu'il y a dans ce bled qui bouffe ce qu'il ne produit pas. Il n'est absolument pas nécessaire d'attendre des "révélations" genre "panama papers" pour savoir cette tragédie. Tragédie planifiée d'abord de 62 à 78 par bouchlagham 1er et ses acolytes gangsters venus d'Oujda. Ensuite, tragédie développée intensivement par les divers timoniers criminels successifs qui sont passés à la barre du navire fou "Algérie". Le dernier des producteurs/négociants étrangers fréquentant et écumant le "bled Algérie", chinois et bedouins arabes hachakoum compris, vous diront que l'Algérie est "unique" en son genre. Unique en termes de prix et de pratiques commerciales. Méthodes et pratiques qui font palire et envier toutes les mafia du monde et de l'univers. La seule et unique issue possible est l'éfondrement total et irrévocable du prix du "barmil" du diable. Celà remettra les compteurs à zéro (an 62), permettra le retour au FMI et à la banque mondiale et menera directement à octobre 1988. Seule différence, c'est que cette fois ci c'est la Syrie et irak actuels réunis puissance infini. Sauf événement imprévisible et irresistible comme on dit dans la jargon du trade et du négoce international pour définir les faits non planifiables, ce sera terriblement terrible. Le navire Algérie a été hélas définitivement mal barré depuis un matin de 62. Le navire a déjà commencé à prendre sérieusement l'eau dès 56 lors de la défaite de Abane qui souhaitait un état disposant d'une armée et non pas une armée possédant un état. Le reste est approximativement connu. Rabah Benali

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