Karim Berchiche : "La mort de ma femme et de mon ange-champion doivent servir d'exemple"

"Ma vie était organisée au côté de ma femme, Louisa", nous confie Karim Berchiche.
"Ma vie était organisée au côté de ma femme, Louisa", nous confie Karim Berchiche.

Le 3 septembre, Farah-Louisa Berchiche décédait dans la clinique du parc de Bouzaréah. Dans cet entretien, Karim Berchiche revient sobrement sur sa vie précédente et sa volonté de chercher à comprendre ce qui s'est passé ce jour-là pour en arrivé au drame.

Le Matindz : Presque quatre semaines après le drame, comment vous sentez-vous ?

Karim Berchiche : Un vide ! Ma vie était belle, douce et organisée! Maintenant, je suis désorienté et j'essaie de trouver un but, une raison de vivre dans le travail.

La clinique vous a remis un rapport, qu'est-il expliqué ?

Pour des raisons strictement personnelles que vous comprendrez certainement, je ne peux vous donner de plus amples informations. La seule chose que je peux vous dire c'est que ce rapport n'est pas précis et n'explique pas le décès, la perte de mon épouse et de mon enfant. Le rapport ne stipule aucunement la décision de la césarienne, alors que ma femme venait d'être réanimée!!!

Et que pensez-vous sincèrement de leurs explications ?

Elles demeurent vagues.

Comment était votre épouse avant qu’elle ne rentre dans la clinique ?

Mis à part, les petits maux d'une femme enceinte qui a travaillé jusqu'au dernier mois et a assuré les corrections du baccalauréat (ma femme était professeur de français), ce qui est tout à fait normal, elle vivait, marchait, parlait et sentait la vie à pleins poumons. Elle était pleine de vie, d'espoir et super-heureuse d'être maman et moi super-heureux d'être papa et mari !

Avez-vous demandé une autopsie ?

Bien sûr ! Il paraît que les résultats prennent du temps.

Qu’attendez-vous après ce drame qui vous a frappé ?

Que justice soit rendue! La mort de ma femme et de mon ange-champion doivent servir d'exemples afin que l'ordre soit rétabli dans le secteur de la santé vu le nombre catastrophal de décès suite à des erreurs médicales.

Avez-vous saisi la justice ?

Bien sûr ! Nous sommes des gens civilisés !

Entretien réalisé par Hamid A.

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