Réunion de l'Opep à Alger : l'Arabie saoudite reste "optimiste" sur une possible entente

 Khaled al-Faleh, ministre de l'Energie saoudien.
Khaled al-Faleh, ministre de l'Energie saoudien.

Le ministre saoudien de l'Energie a dit mardi rester "optimiste" quant à la possibilité d'une entente à Alger pour soutenir les prix du pétrole, tout en laissant entendre que le marché pourrait se rééquilibrer de lui-même, à la veille d'une réunion informelle de l'Opep.

A moins de 24 heures de la réunion informelle de l'Opep à Alger, les pays producteurs de pétrole multiplient les déclarations pas toujours dans le même sens. Si l'Iran n'entend pas baisser sa production, l'Arabie saoudite se dit prête à se ranger à l'avis de la majorité. "Je demeure optimiste sur la base des fondamentaux du marché qui prennent la bonne direction, et aussi sur le fait que les producteurs parviennent à une vision commune", a déclaré Khaled al-Faleh en marge d'un forum énergétique dans la capitale algérienne. "Nous avons eu des signes positifs du marché américain durant les trois dernières semaines, en ce qui concerne la réduction des stocks", a-t-il précisé.

Interrogé sur la position de Téhéran, qui a dit un peu plus tôt ne pas être prêt à geler sa production d'or noir à son niveau actuel, Khaled al-Faleh a répondu: "Un seul pays ne peut pas influer sur le marché". Cependant, il y a lieu de souligner qu'outre l'Iran, la Libye comme d'ailleurs le Venezuela dont toute l'économie dépend du pétrole, ne sont pas disposés à réduire leur production.

Les prix du pétrole ont été réduits de plus de moitié depuis mi-2014 en raison d'une offre excédentaire, fruit du boom des hydrocarbures de schiste américains et de la stratégie de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) d'ouvrir à fond les vannes pour maintenir ses parts de marché.

D'après Bloomberg, l'Arabie saoudite, chef de file du cartel pétrolier, a conditionné, avant la réunion d'Alger, une réduction de sa production à une acceptation par l'Iran d'une limitation de la sienne. Les déclarations de l'Iran corsent donc l'affaire.

Un désaccord entre les deux pays avait déjà fait capoter, en avril à Doha, une tentative des pays de l'Opep et de la Russie de parvenir à un gel concerté de leur production. Pourtant, le ministre saoudien a estimé que "les avis (des pays) Opep et non-Opep commencent à converger". "Nous nous rangerons à l'avis général des producteurs", a-t-il ajouté.

Synthèse AFP

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algerie

merci

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