L’ancien patron du renseignement français et l’ex-chef de la PJ de Paris en garde à vue

L'ancien patron de la DCRI en garde-à-vue.
L'ancien patron de la DCRI en garde-à-vue.

L'ex-patron de la police judiciaire parisienne, Christian Flaesch, et l'ancien directeur du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, ont été placés en garde à vue lundi dans les locaux de l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN), a-t-on appris de sources policière et judiciaire.

Deux noms de la police françaises épinglés par la justice en 24 heures. L'ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, actuelle DGSI), surnommé «le Squale», est un proche de Nicolas Sarkozy. Il a été entendu par les enquêteurs dans une affaire de trafic d'influence.

Michel Gaudin, ancien directeur général de la police nationale, était par ailleurs entendu en audition libre, ont-elles précisé, confirmant une information de RTL. Ces auditions étaient menées dans une enquête ouverte en marge de l'information judiciaire sur les accusations de financement, par la Libye, de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy, ont indiqué ces sources. Michel Gaudin est son actuel directeur de cabinet, et Bernard Squarcini est un ancien proche.

Les domiciles de Christian Flaesch et Michel Gaudin ont été perquisitionnés, et celui de Bernard Squarcini l'avait été en avril, ainsi que ses bureaux, ont ajouté les sources.

Le parquet de Paris a indiqué ne souhaiter faire aucun commentaire à ce stade. Christian Flaesch a été limogé de son poste de directeur de la police judiciaire fin 2013 après avoir fait l'objet d'une mise en garde du parquet général en raison d'un appel à Brice Hortefeux pour le prévenir d'une convocation comme témoin dans l'enquête sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

Mais sa garde à vue n'est pas liée à cette affaire, assure une source judiciaire. En disponibilité de la police nationale, Christian Flaesch assure depuis septembre 2014 la responsabilité de chef de la sécurité du groupe hôtelier Accor, selon RTL.

En juin dernier, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire visant Bernard Squarcini pour des soupçons de trafic d'influence liés à ses activités de consultant. La justice le soupçonne d'avoir mis ses réseaux au sein de la police au service de son cabinet Kyrnos, fondé en 2013 après son départ de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur.

L.M.A./Reuters

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