Déficit de spécialistes à Batna : que proposera le ministre de la Santé lors de sa visite ?

Abdelmalek Boudiaf.
Abdelmalek Boudiaf.

Lors de la dernière visite rendue à Batna, le ministre avait insisté sur le fait que les moyens à mettre à la disposition des structures de santé doivent correspondre aux besoins.

Son principal objectif est de mettre en place les moyens nécessaires au fonctionnement efficient de l’ensemble des établissements de santé de la wilaya. Sachant que le ministre avait entamé plusieurs visites, à commencer par l'établissement public de santé (EPSP) de N'Gaous,un hôpital à Merouana( Ali N'meur), d’où il avait inauguré un nouveau service des urgences médicochirurgicales. En outre, en plus des visites rendues dans les communes de Batna, Barika et Ain Touta, le ministre s'était rendu ensuite dans la commune de Ras Elayoune pour une inspection de la nouvelle polyclinique. Le ministre, Boudiaf Abdelmalek, avait également mis un accent sur la formation du personnel médical, formation aux soins et avait insisté surtout sur l’hospitalisation à domicile. Cependant beaucoup reste à faire encore.

On achève bien les professeurs à Batna

On apprend que toutes les structures hospitalières de santé ne disposent pas de profs en médecine, contrairement à d'autres hôpitaux du centre, ou ailleurs. Pire encore, les professionnels de santé y sont mal considérés.

Exemple ? Le professeur en gynécologie Mohamed Bouarroudj exercait à la maternité de Batna. Professeur reconnu, l'administration lui mettant les bâtons dans les roues. il a dû quitter la maternité la mort dans l'âme. Faut-il rappeler que ce professeur a créé et mis en route l’Ecole de formation pour les résidents. Il a formé cinq cycles de jeunes médecins en gynéco. En préretraite d'une part et d'autre part, l'administration ne l'a pas soutenu lors d'un procès avec une personne responsable à la direction.

Selon le professeur, l'administration de la maternité l'a poussé vers la démission. Pas seulement, alors que le pays souffre du manque de médecins, à Batna, on s'est permis de renvoyer les résidents. Ainsi dans une réunion, le responsable de la direction de la maternité a soutenu : "On n'a besoin à Batna ni d'un professeurs, ni de former des résidents". Voire ! Une question reste posée par les Batnèens : pourquoi, tous les spécialistes de différentes maladies quittent les secteurs de la santé de la wilaya ? Y a-t-il une incompatibilité entre la gestion administrative et le corps médical ? Une question auquelle le ministre de la Santé se doit de trouver une réponse au plus vite.

Abdelmadjid Benyahia

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