Non, M.le président, vous êtes seul responsable, devant les hommes et devant l'histoire ! (2)

Abdelaziz Bouteflika
Abdelaziz Bouteflika

Qui vient de dire «l’Algérie souhaite bâtir une «économie diversifiée, concurrentielle et performante» ? Qui vient de dire :«Il faut engager la bataille de l’après-pétrole» ?

Un homme qui est au pouvoir depuis 17 ans !

Dix-sept ans ! Le temps mis par la Corée du sud pour devenir puissance économique mondiale ! Notre président, lui, a mis dix-sept ans pour réaliser qu’il faut bâtir une «économie diversifiée, concurrentielle et performante»

Il y a dix-sept ans, il promettait de faire de l’Algérie le plus grand dragon arabe et africain.

Comme les Coréens, plus grand dragon d’Asie, devenus treizième puissance économique mondiale en dix-sept ans ! Dix-sept ans ! Le temps passé par Bouteflika à nous gouverner.

A défaut d’être les dragons de l’Afrique, nous en étions devenus l’Oncle Picsou. Il y avait tellement d’argent dans les caisses et si peu de projets, que nous en avons prêté au Fonds monétaire international ! Il faut dire qu’en 2011, l’excédent commercial était de 20 milliards de dollars. Un pactole en ces temps de Printemps arabe et de menaces sur les autocraties ! «Bouteflika dégage !» ? Mais pourquoi, quand il y a tellement d’argent pour tous ?

On oublia que le pétrole c’est comme un mensonge, que son effet ne dure qu’un temps.

Aujourd’hui, le pétrole cher, c’est fini ! Le pays dépend à 98% du pétrole mais le pétrole ne rapporte plus comme avant. Il se raréfie : les quantités d'hydrocarbures exportées ont baissé de 7,3%, en 2013. Nos jours sont comptés. Sauf miracle, bien entendu. Mais en économie, les miracles se construisent. Chez nous, en dix-sept ans, il ne s’est rien construit de solide. Sauf, peut-être une équipe de football, avec des gamins nés en France, formés en France et qui jouent pour nous, le temps d’une Coupe du monde, le temps d’oublier qu’on ne sait rien faire que de vendre du pétrole, que nos jours sont comptés et que les miracles se construisent.

Il y a dix-sept, il promettait de faire de l’Algérie l’Eden africain.

Bouteflika répète, 17 ans plus tard, que les milliards de dollars engrangés par l’Algérie, suite à la flambée des cours du brut, ont été dépensés à bon escient. Il parle de «réalisations économiques et sociales». «Nous avons ravivé aussi la flamme patriotique héritée de la Révolution de Novembre pour nous atteler à rebâtir ce qui a été détruit, à apporter des réponses aux attentes sociales de la population, à relancer le processus de développement économique, à faire reculer le chômage, à restaurer l’Algérie à sa place réelle dans le concert des nations, et à conforter l’édifice institutionnel et démocratique du pays…Les fruits de tous ces efforts sont là sur le terrain, et nul ne peut les contester, tout comme ces résultats constituent autant de réponses à ceux qui s’interrogent sur la destination prise par les revenus des hydrocarbures».

Où sont ces «fruits» M. le président ? Le choix du clan Bouteflika était fait : alliance avec les barons du marché informel, les seigneurs de l’import ; au diable les managers investisseurs ! A votre arrivée, en 1999, l’Algérie était dépendante à 98% du pétrole ; dix-sept ans plus tard, nous sommes toujours dépendants à 98% du pétrole. Le choix de l’équipe au pouvoir fut de privilégier l’économie rentière et l’économie de création de richesses. Une usine ça met du temps à se monter tandis qu’un conteneur arrive en 48 heures au port.. Bouteflika, à la différence de ceux qui l’ont précédé, a fait du pétrole le moteur de sa stratégie de pouvoir : le pétrole pour acheter la paix sociale, le pétrole pour inonder les souks et flatter les estomacs, le pétrole pour enrichir la pègre pétrolière internationale et s’assurer de son amitié, le pétrole pour s’offrir une réputation… Le pays qui consacrait une enveloppe de 8 milliards de dollars aux achats à l’étranger sous Zéroual, en dépensait presque sept fois plus sous Bouteflika : plus de 55 milliards de dollars en 2013. C’est le prix de la tranquilité. Pourquoi produire, dans ces conditions ?

Autour de cette gestion personnelle de la rente pétrolière sont venus se greffer toutes sortes de bandes prédatrices que Madame Louisa Hanoune appelle «oligarchie» mais qui ne sont, en réalité, qu'une mafia profitant du vide politique créée par notre président. Ce sont eux les véritables soutiens du président. Ce sont eux qui bloquent, aujourd'hui, tout retour à la raison économique et ce n'est pas un hasard que le président de la commission parlementaire du FLN, qui n'est autre qu'un milliardaire de Tébessa enrichi par les monstrueuses enveloppes allouées aux importations, s'est opposé à la dernière mesure gouvernementale imposant le paiement par chèque. Ce n'est pas un hasard, non plus, si cette même pègre agissant au nom du FLN (parti au pouvoir !) s'est élevée contre le retour aux licences d'importation et à l'encadrement des achats à l'étranger, se permettant même le luxe de limoger le ministre à l'origine de cette proposition, le pauvre Amara Benyounès qui a cru pouvoir concilier le vice et la vertu. Et ce n'est pas un hasard si la Loi de Finances pour 2015 a abaissé l’imposition pour les importateurs et ...augmenté cette même imposition pour les producteurs ! Le message est clair : la Cosa Nostra qui pilote les importations ne veut pas d'une production nationale qui se substituerait aux importations et viendrait réduire leurs énormes profits.

Aussi faut-il arrêter de se mentir : aucun redressement, aucune autre politique économique basée sur l'intérêt national, n'est envisageable aujourd'hui tant que persiste le pouvoir absolu du clan Bouteflika.

L.M.A

Lire la 1re partie : Non, M.le président, vous êtes seul responsable, devant les hommes et devant l'histoire ! (1)

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Commentaires (2) | Réagir ?

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chawki fali

merci pour l'iformation

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Rabah IBN ABDELAZIZ

Bonjour L. M. A, je vous remercie pour votre analyse qui n'ai pas de trop. En 17 ans bouteflika à ruiné l'Algérie et son peuple qui est mené comme des moutons à trois pattes. bouteflika mis en place sa mafia prédatrice pour nous ramené au rang des indigents. bouteflika paiera ses méfaits et le fln et rnd se sont goinfrait sur le dos du peuple. bouteflika ses jours sont compter et son clan aussi. Le jour que le peuple sortira pour les chatiers n'est pas loin. Ils seront penduent haut et cour, ce sera la fête du peuple libre contre la dictature bouteflikienne : regarder les : les bouteflika, saadani, khallil, bouchouareb, ouyahia, ghoul, et sans oublier le gros porc tliba avec sont allure d'un gros porc sortis du gavage, qui'ils seront penduent etl'Algérie deviendra l'Algérie respecter et prendra sa déstiné en main. Nos jeunes et moins jeunes n'attendent que cela pour servirent leur pays et non se goinfrer avec les milliards de dollars du pétrole qui appartiens à toute la nation algérienne et non une sale bandes de mafieux et leur chef la brouette de merde (Hachakoum).

Bonne journée à vous.