Le FFS boycotte le débat autour du projet de la loi électorale à l'APN

Le groupe parlementaire du FFS s'en prend aux méthodes du pouvoir. Photo FFS.
Le groupe parlementaire du FFS s'en prend aux méthodes du pouvoir. Photo FFS.

Dans une déclaration rendue publique aujourd'hui dimanche, le groupe parlementaire du FFS dénonce aussi "la judiciarisation du politique".

Le constat est à la mesure de la gravité de la situation : sévère. "Depuis 2011, le pouvoir parle de réformes démocratiques mais il ne fait que ruser et pousser le pays à l’effondrement", observe Chafaa Bouaiche, dans une déclaration le groupe parlementaire du FFS.

Le FFS rappelle la violence qui caractérise la scène nationale et la multiplication des émeutes. "On a vu émerger et s’installer dans la durée des violences intercommunautaires". Et de pointer en filigrane, la naissance du MAK sans le nommer : "On a vu se renforcer des mouvements séparatistes." La corruption endémique au système semble être une nouveauté aux yeux du groupe parlementaire du FFS puisqu'il écrit : "Nous avons assisté à une explosion de phénomènes de corruption impunis, nous avons assisté à l’éclatement de violentes polémiques publiques mettant en cause des responsables institutionnels."

Et de constater le mépris de la justice par les représentants censés la faire respecter : "La détérioration du climat politique et de la morale publique, que tout un chacun peut constater, sont directement liés au mépris des lois et institutions de la République par les représentants du pouvoir eux-mêmes".

Aussi, partant des dérives observées ces dernières années, le groupe parlementaire du FFS accuse le pouvoir d'être "le premier pourvoyeur de désordre dans le pays". "le pouvoir veut, aujourd’hui encore, donner un tour de vis autoritaire en recyclant ses vieilles recettes et ses clientèles coutumières de la fraude et des coups de force contre une véritable représentation sociale et politique des Algériens.

Pour le groupe parlementaire du FFS, il ne sert plus à rien de réitérer les dénonciations des errements du pouvoir comme la fraude électorale, puisqu'ils tiennent leur source dans la "dépolitisation brutale et délibérée de la société sur des années, élaboration de lois électorales sur mesure, contrôle du fichier électoral, dispositif d’encerclement médiatique et d’intimidation de l’électorat et / ou des représentants des candidats, rôle de l’argent sale, partialité de l’administration, orientation du vote des corps constitués… " Il rappelle par fatalisme que "les irrégularités constatées lors des différents scrutins ne sont pas de nature à changer les résultats fabriqués depuis longtemps".

Partant de ce réquisitoire, le FFS a décidé "de boycotter le débat d’aujourd’hui et de continuer le combat pour l’abrogation de toutes les lois scélérates".

Yacine K.

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Commentaires (6) | Réagir ?

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Algerie Pld

Le FFS depuis sa participation aux élections législatives, locales ou même présidentielles, et depuis presque une trentaine d'années, avec des petites interruptions, passe son temps à nous dire ce qu'il a fait (boycotter, voter contre, etc, etc...), mais ne nous dit pas ce qu'il a obtenu. C'est vrai que ce n'est pas avec des strapontins offerts par le pouvoir qu'il pourra changer quoi que se soit. J'invite la direction du FFS, ainsi que l'ensemble des partis démocratiques y compris le MDS d'aujourd'hui à se ressaisir, à rejoindre leur camp naturel, et surtout à refuser de participer à toute future "élection" préparée par ce système.

Le coordinateur du Parti pour la Laïcité et la Démocratie (PLD),

Moulay Chentouf.

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klouzazna klouzazna

Intelligents NON... trop rusés Oui... ils ont trouvé la meilleure parade pour toucher des salaires faramineux sans rien fouttre !!! un député conscient doit mériter son salaire sinon il démissionne s'il juge que son avis n'est d'aucune utilité !!!

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