Affaire El Khabar : "C’est l’Etat de non-droit qui est à l’œuvre", estime Benflis

Le ministre de la Communication a empêché le rachat d''El Khabar par Ness Pro.
Le ministre de la Communication a empêché le rachat d''El Khabar par Ness Pro.

Le parti Talaie El Houriyet que dirige Ali Benflis réagit au sujet du jugement rendu dans l’affaire du Groupe El Khabar.

Le régime politique en place révise la Constitution, remanie le Gouvernement et multiplie les professions de foi démocratiques sans que rien d’essentiel ne change dans sa nature intrinsèque et dans ses comportements innés. Un Etat de non droit ne produit que du non droit dans tout ce qui s’accomplit en son nom.

A elle seule, l’affaire du Groupe "El Khabar" rassemble toutes les outrances auxquelles l’Etat de non-droit peut avoir recours pour punir l’insoumission, la non allégeance et la non compromission.

En effet, en cette affaire se retrouvent, tout à la fois, l’abus de pouvoir, le non-respect des lois, l’instrumentalisation de la Justice et le viol de la liberté d’expression et du droit à l’information. En tout cela, c’est l’Etat de non-droit qui est à l’œuvre.

Depuis le départ, les pouvoirs publics ont cru devoir donner une tournure politique à une transaction commerciale qui, dans un Etat de droit, ne les aurait concerné ni de près ni de loin. A un moment où l’on parle abondamment d’un nouveau modèle économique, cette immixtion politique dans un acte commercial n’est pas de bon augure.

Les Etats de non-droit veulent souvent apparaitre comme étant scrupuleux et s’emploient à donner un vernis de légalité à leurs agissements politiques arbitraires. Cela a été manifestement le cas dans l’affaire du Groupe "El Khabar".

Nul n’ignore dans notre pays que la Justice n’est pas un pouvoir indépendant et qu’elle n’est qu’un appareil auxiliaire du régime en place tout comme l’ensemble des autres institutions constitutionnelles que ce régime politique a réussi à satelliser et à soumettre à son bon vouloir.

Le Groupe "El Khabar" est victime d’un abus de pouvoir et d’un déni de droit mais il n’est pas le seul. Les victimes de cet abus de pouvoir et de ce déni de droit sont aussi la Constitution, les lois de la République, l’indépendance de la Justice, les libertés individuelles et collectives ainsi que la liberté d’entreprendre, la liberté d’expression et le droit à l’information.

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Commentaires (6) | Réagir ?

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gestion

MERCI

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algerie

merci

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