Abdelmalek Sellal en Kabylie : pyromane et pompier même combat !!!

Bouchouareb, Grine, tous contre le premier investisseur Algérien Issad Rebrab.
Bouchouareb, Grine, tous contre le premier investisseur Algérien Issad Rebrab.

A Tizi-Ouzou, Abdelmalek Sellal a fait dans l’euphémisme de bienséance quand il a affirmé que le gouvernement ne s’attaque pas aux personnes.

Dimanche dernier, Abdelmalek Sellal a rendu visite à la Kabylie, une visite aussi inattendue qu'énigmatique.

Résumé. Quelques petits gestes purement symboliques, une visite au village de Beni-Yenni et la tombe de Mouloud Mammeri.

Puis, un discours pour cette région particulière, ressemblant plus à un cours d’économie pour les "nuls" mais vide de promesses, ou d’annonces notables.

Un discours ficelé, mais d’une banalité déconcertante, avec des ingrédients passe-partout.

Un peu de culpabilité, déchargée (comme toujours) sur le dos de l'anonyme bureaucratie, un peu de caresses dans le bon sens du poil pour la JSK… et les habitants de la région, et le tour est joué !

....Pour le Premier ministre, tout ce qui marche l’est grâce au gouvernement, pour ce qui marche moins… La faute est à chercher du côté de la bureaucratie, des banques, et des citoyens qui se sont éloignés de la notion du travail. En somme, la même rengaine, que tout le monde sait depuis 50 ans. Les "autres" sont et resteront toujours les meilleurs coupables. Bon passons à l'essentiel!

Le pourquoi de cette visite, et maintenant ? Sachant qu’une visite dans cette région, longtemps laissée à l’abandon, reste un délicat sacerdoce pour les dignitaires du régime qui doivent s’y frotter. Notre Premier ministre, en fin kamikaze, ne recule devant rien, pour éviter de jouer à l’équilibriste, a préféré rester dans les généralités et les anecdotes, sans doute pour éviter les sujets qui fâchent.

Cette visite aurait pu rester comme un non-événement, si au détour d’une phrase devant un parterre d'industriels et hommes d'affaires, il n’affirma que son "gouvernement ne s’attaque pas aux personnes".

Cette phrase, prononcée aux côtés de son ministre de l’Industrie et des Mines, révèle certainement tout le sens de cette visite inattendue. Une visite, qui s'apparente bien à celle d'un pompier venu étouffer d'éventuels feux follets à leur genèse.

Pourtant cette phrase, même prononcée en des termes génériques, n’est pas moins une allusion à l’affaire Rabrab, qui est sur toutes les lèvres du moment.
Donc, si nous suivons bien Monsieur Sellal, l’industriel Issad Rabrab (le Kabyle) n’est pas visé personnellement par une cabale gouvernementale. Et s’il n’était venu que pour dire cette phrase ?

S’il ne fait pas dans l’euphémisme de bienséance, peut-il expliquer alors, aux "fakakirs" que nous sommes, en des termes clairs, précis, sans langue de bois ni calembours, pourquoi son pyromane de ministre, au-delà de son opposition aux projets de l’industriel Rabrab, s’est-il opposé au citoyen Rabrab d’assister, sans aucune explication, à un forum d’affaires algéro-britannique, ouvert même à l'épicier de mon quartier ?

Que l’on soit pour ou contre Rabrab, cette manœuvre mesquine, petite, ridicule, navrante et grotesque, est de celles qui montrent le vrai visage du pouvoir quand il sort ses griffes. Il ne se gêne même plus pour piétiner le peu dignité qui nous reste, et de surcroit en étalant notre linge sale devant les étrangers. Si ce n’est pas une attaque ciblée, c’est quoi alors? Dites le nous monsieur!

Admettons que Monsieur Sellal refuse de voir une "attaque à la personne"... alors qu’en pense le Premier ministre Sellal?

Ne jouent-ils pas dans la même équipe, son ministre pyromane, et lui le "pompier" ?

S. Ouidir

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Commentaires (9) | Réagir ?

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chawki fali

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gtu gtu

merci

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