Interdiction du livre de Benchicou : Condamnations internationales

Le Réseau Arabe d'Information sur les droits de l'Homme (ANHRI) "dénonce l'interdiction par les autorités policières algériennes, pour la deuxième année consécutive, de l'édition, la publication et la diffusion du livre du grand journaliste algérien, Mohamed Benchicou, "Journal d'un homme libre".
ANHRI relève que "cette interdiction intervient quelques jours avant l'ouverture du 13ème Salon international du livre d'Alger, qui aura lieu du 27 octobre au 5 novembre 2008, empêchant ainsi le livre du journaliste algérien de participer à ce salon."
L"ANHRI poursuit :
"C'est pour la deuxième fois que les autorités policières algériennes recourent à une censure aussi flagrante. A la même période de l'année dernière, ces mêmes autorités ont interdit la publication du livre du même auteur "Les geôles d'Alger". Cette action est une atteinte à la liberté d'édition et une violation caractérisée de la constitution algérienne qui subordonne la censure ou la saisie à une décision judiciaire. L'interdiction de l'édition et de la diffusion du livre de Benchicou s'inscrit dans le cadre d'une série de restrictions et de harcèlements graves menés par le gouvernement algérien contre Benchicou qui a été emprisonné durant deux ans, entre 2004 et 2006.
Le journal "Le Matin", dont il était le directeur, a été suspendu il y a deux ans en signe de représailles du gouvernement algérien contre Benchicou à la suite de la publication, en 2004, de son livre, "Bouteflika, une imposture algérienne", dans lequel il avait stigmatisé avec courage et vigueur la prolifération de la corruption en Algérie sous le règne du Président algérien Abdelaziz Bouteflika.
L'ANHRI considère que l'interdiction de l'édition du livre de Benchicou atteste la justesse des thèses du journaliste algérien qui dénonce l'absence de loi et le règne de l'oppression et de la corruption en Algérie. L'ANHRI tient à assurer Benchicou que son message est passé et que nous le soutenons et l'appuyons fermement."

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Commentaires (8) | Réagir ?

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ILYAS LE LAÏC

Que de choses dans un encrier ! disait quelqu'un qui se trouvait chez un poète ; que de belles choses ! Quelle sera la première œuvre qui en sortira ? Un admirable ouvrage sans doute.

- C'est tout simplement admirable, répondit aussitôt la voix de l'encrier ; tout ce qu'il y a de plus admirable ! répéta-t-il, en prenant à témoin la plume et les autres objets placés sur le bureau. Que de choses en moi... on a quelque peine à le concevoir... Il est vrai que je l'ignore moi-même et que je serais fort embarrassé de dire ce qui en sort quand une plume vient de s'y plonger. Une seule de mes gouttes suffit pour une demi-page : que ne contient pas celle-ci ! C'est de moi que naissent toutes les œuvres du maître de céans. C'est dans moi qu'il puise ces considérations subtiles, ces héros aimables, ces paysages séduisants qui emplissent tant de livres. Je n'y comprends rien, et la nature me laisse absolument indifférent ; mais qu'importe : tout cela n'en a pas moins sa source en moi, et cela me suffit.

- Vous avez parfaitement raison de vous en contenter, répliqua la plume ; cela prouve que vous ne réfléchissez pas, car si vous aviez le don de la réflexion, vous comprendriez que votre rôle est tout différent de ce que vous le croyez. Vous fournissez la matière qui me sert à rendre visible ce qui vit en moi ; vous ne contenez que de l'encre, l'ami, pas autre chose. C'est moi, la plume, qui écris ; il n'est pas un homme qui le conteste et, cependant, beaucoup parmi les hommes s'entendent à la censure est la limitation arbitraire ou doctrinale de la liberté d'expression de chacun. Moi la censure, je passe par l'examen du détenteur d'un pouvoir (étatique, religieux...) sur des livres, journaux, bulletins d'informations, pièces de théâtre et films, etc, avant d'en permettre la diffusion au public. Par extension, je désigne différentes formes d'atteintes à la liberté d'expression, avant et/ou après leur diffusion (censure a priori et a posteriori). je suis la censure politique (limitation par le gouvernement de la liberté d'expression) je suis indirecte, non officielle, mais sous forme de pression.

L'encrier pour la plume:

- Vous avez le verbe bien haut pour une plume, ma mie, et vous voici déjà dans un lamentable état. Vous imagineriez-vous par hasard que mes œuvres sont les vôtres ? Oh ! la belle histoire ! Plumes d'oie ou plumes d'acier, vous êtes toutes les mêmes et ne valez pas mieux les unes que les autres. A vous le soin machinal de reporter sur le papier ce que je renferme quand l'homme vient me consulter. Que m'empruntera-t-il la prochaine fois ? Je serais curieux de le savoir.

- Pataud ! conclut la plume.

je peux aussi être institutionnelle ou sociale par la privation de l'information disponible à des particuliers ou à un groupe. je peux être dans certains cas pour des raisons de pitié mais je prends majoritairement une forme négative repliqua la censure.

moi la censure représentée sous la forme d'Anastasie tenant de grands ciseaux. Je suis illustré engin liberticide, j'accompagne la liberté d'expression depuis le début de l'Histoire. Ainsi, mon origine remonte au poste de censeur, crée à Rome en -443, dont le but était de maintenir les mœurs (mais pas de censurer).

A bon entendeur, salut ! mon cher, dit la plume à l'encrier, après le départ du maître. Vous avez bien compris ce que j'ai écrit et ce qu'il vient de relire tout haut ?

- Naturellement, puisque c'est chez moi que vous êtes venue le chercher, la belle. Je vous conseille de faire votre profit de la leçon, car vous ne péchez pas, d'ordinaire, par excès de modestie. Mais vous n'avez pas même senti qu'on s'amusait à vos dépens !

- Vieille cruche ! répliqua la plume.

- Vieux balai ! riposta l'encrier.

Et chacun d'eux resta convaincu d'avoir réduit son adversaire au silence par des raisons écrasantes. Avec une conviction semblable, on a la conscience tranquille et l'on dort bien ; aussi s'endormirent-ils tous deux du sommeil du juste.

Cependant, l'écrivain ne dormait pas, lui ; les idées se pressaient dans sa tête comme les notes sous l'archet du violoniste, tantôt fraîches et cristallines comme les perles égrenées par les cascades, tantôt impétueuses comme les rafales de la tempête dans la forêt. Il vibrait tout entier sous la main du Maître Suprême. Honneur à lui seul ! Honneur à vous, Monsieur Benchicou.

ILYAS LE LAÏC.

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khaled

bentchicou tu vaincras ce n'est pas la rouquine qui t'arretera.

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