Le pire est à venir avec le substitut d’Abdelaziz Bouteflika

La présidence. Qui sera son prochain occupant ?
La présidence. Qui sera son prochain occupant ?

Si vous donnez un morceau de viande à un chat affamé et que vous cherchez ensuite à le lui enlever, la réaction du félin sera d’une rare violence.

Même si vous le côtoyez depuis des années, ce chat ne vous laissera jamais lui reprendre le morceau qu’il considère désormais comme sa raison d’être. Et si vous insistez ou que vous utilisez la manière forte, le félin s’arc-boutera, hérissera les poils, poussera son fameux "ekhkhkh" synonyme de tir de sommation et bondira, toutes griffes dehors, avec une rapidité à vous couper le souffle.

La position actuelle d’Abdelaziz Bouteflika, ou plutôt celle de son substitut et non moins tenant du pouvoir, ne diffère en rien de celle du chat cité plus haut. Dérangé par une succession qui s’impose d’elle-même, le substitut d’Abdelaziz Bouteflika garde toutefois son calme mais se tient prêt à disqualifier, d’une manière ou d’une autre, le premier qui oserait le contrarier dans ses plans machiavéliques.

Pour l’instant, le tenant du pouvoir se contente seulement de manœuvrer par marionnettes interposées, favorisé en cela par un chef de l’Etat toujours en vie et des élections présidentielles maintenues à leur date initiale d’avril 2019. Il a encore le... temps !

Le tenant du pouvoir se sentirait vraiment menacé si, et seulement si, la santé du chef de l’Etat se dégradait fortement, ou que les élections présidentielles devenaient anticipées. Là, acculé dans ses derniers retranchements, le tenant du pouvoir sera obligé de réagir et probablement pas comme le veut la tradition démocratique dans pareil cas. Au vu de ce qui se passe chez nous ces jours-ci, il n’est pas du tout exclu que le tenant du pouvoir réagisse comme réagirait un chat qu’on veut priver d’un morceau de viande qu’il a déjà entre les pattes.

Trop d’enjeux et d’énormes intérêts poussent le tenant du pouvoir à ne pas se laisser conter. Il ne voudrait surtout pas se retrouver, du jour au lendemain, dans la peau d’un quidam des plus vulnérables, bon à trainer devant les tribunaux.

C’est certainement cette situation de vulnérabilité et le moyen de l’éviter qui hantent actuellement les nuits du tenant du pouvoir. Une chose est sûre cependant, le tenant du pouvoir, qui a eu le temps et les moyens nécessaires pour se préparer au pire des scénarios, n’a pas encore dit son dernier mot. Tout indique alors que le pire est à venir.

Ahcène Bettahar

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Commentaires (9) | Réagir ?

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lila laoubi

merci

wanissa

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adil ahmed

merci

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