"Avec des Si…et des Mais, on mettrait la «diplomatie» en bouteille" !

Une relation, trés trés trés...passionnelle
Une relation, trés trés trés...passionnelle

Voilà une information qui aurait dû rester au conditionnelle, dont personne n’a vérifié, ni les circonstances, ni les termes exacts. Mais enflamme tous les esprits du moment dans tous les sens.

Il s’agit de la déclaration de l’ambassadeur de France en Algérie: «les habitants de la Kabylie bénéficiaient de 60% des visas délivrés par l’ambassade de France en Algérie (…) et que 50% des étudiants algériens en France sont des Kabyles».

La seule source officielle, qui lui a donné de la crédibilité, est une réponse celle de notre ministre des affaires étrangères. Sinon elle aurait dû rester dans la toile des internautes, refuge légitime des déçus des médias officiels.

Cette déclaration vraie ou fausse (voir le démenti de l’ambassade de france) pose plusieurs questions :

- Soit l’info est vraie : Donc toutes les réactions, à commencer par celle du ministre des affaires étrangères et celles des citoyens, qui foisonnent sur la toile sont légitimes.

La déclaration de l’ambassadeur serait non seulement déplacée mais dangereuse, comme le serait la pratique de son administration, en la matière. (restons toujours au conditionnel)

Néanmoins, une question reste pendante, que notre ministre Lamamra par sa voix très officielle, aurait dû poser à l’ambassadeur tout aussi officiel de la France, est «quels sont les critères que vous avez retenus pour faire ce distinguo»

1-Pour les formulaires de visas, existe-t-il un questionnaire par catégorie de citoyens ? Comment ? Ou simplement une déduction par l’adresse ou le lieu de naissance? Et pourquoi ?

2-Pour les statistiques de nos étudiants en France, existe-t-il le même questionnaire ? Sur quels critères? Et pourquoi ?

Pour l’instant, heureusement, nos cartes d’identités sont toutes identiques, il n’y a et n’y aura, aucune autre mention que celle «d’Algérien» comme tous les citoyens du Monde.

Ceux qui veulent plus, les analyses ADN existent désormais. Mais pour cela, ils leur faudrait des cadavres…

- Soit l'info est fausse, et comme d'habitude nous nous enflammons comme un feu de paille, et nos "dirigeants" en font tout un ramtam. Et Pourquoi? Encore les histoires de querelles entre vieux couples qui se jalousent?

S. Ouidir

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Commentaires (3) | Réagir ?

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chawki fali

Le journal nous aide beaucoup

Les sujets sont précieux et distinctifs

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Kichi Duoduma

Soit c’est moi l’imbécile, soit la vaste majorité des lecteurs est incapable de comprendre le sens d’une phrase en français. D’après ce que j’ai lu, à moins qu’il y ait autre chose que je n’ai pas lu, ce que le bonhomme a dit est que la majorité des étudiants algériens en France sont des kabyles et que 50% des visas sont délivrés à des kabyles. Qu’y a-t-il de suspect dans ces déclarations, à moins qu’on n’ait peur de son ombre ? Le gars n’a pas dit que c’est une décision des services consulaires français de donner plus de visas aux kabyles qu’aux autres. ll a simplement constaté une réalité : beaucoup plus de kabyles font des demandes de visas, il est donc normal qu’ils représentent une plus grande proportion des visa délivrés. Depuis la fin du 19ème siècle, les kabyles ont commencé à émigrer en France, et ils ont toujours été plus nombreux à y aller que les arabophones, et ce pour plusieurs raisons : sol plus ingrat, surpeuplement, fuite du baâtho-islamisme oppressif, existence de liens familiaux en France, etc. Aujourd’hui, il n’existe pas un kabyle qui n’ait au moins un frère ou un cousin ou un ami proche en France.

Si l’homme avait dit que la France choisit délibérémentde donner plus de visas aux kabyles, alors là je comprendrais les réactions épidermiques des autres, mais d’après ce que j’ai lu, ça ne confirme que la susceptibilité ridicule et déplacée de l’algérien moyen.

La réalité est que le mot “kabyle” est un tabou et un scotome au sens psychologique chez les non-berbères en Algérie et dans le monde dit “arabe”. Sa simple prononciation par un politicien français est perçue comme une attaque directe.

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