Plusieurs gangs de trafiquants d'armes arrêtés à Batna

Mkhaloufi Wahab, le recteur de la faculté de droit à gauche et Dif Abdesselam, recteur de l’université Hadj-Lakhdar à droite.
Mkhaloufi Wahab, le recteur de la faculté de droit à gauche et Dif Abdesselam, recteur de l’université Hadj-Lakhdar à droite.

Dans la journée de mercredi, la faculté de droit a organisé un séminaire national sur la délinquance juvénile à l'auditorium de l'université. Ce rendez-vous a été une occasion pour rappeler combien les trafics et autres bandes organisées explosent dans la région.

Ce séminaire a été présidé par le recteur de la faculté de droit, Makhloufi Ouahab en présence de cadres de la police, de la gendarmerie, secteur de la justice, juristes et sans pour oublier les sociologues et précisément les psychologues venus de plusieurs wilayas. Le recteur Makhloufi Ouahab, a indiqué au Matin d’Algérie, que le but de cette rencontre scientifique porte principalement sur la lecture délinquance juvénile et aussi d’identifier les moyens idoines de lutte contre ce mal (fléau social). Les spécialistes conviennent qu’il faut essayer de trouver les moyens et solutions adéquates à ce phénomène qui progresse dans la société. Les jeunes et moins jeunes sont essentiellement les premiers concernés par les délits commis dans les cités et écoles. Il ne se passe pas une journée sans qu'on entende parler des agressions diverses. Viols, mutilations sexuelles féminines, violences conjugales, prostitution, harcèlement sexuel, mariages forcés, crimes dit d'honneur, polygamie et autres. Ces violences, loin d’être des faits isolés sont les résultats d'un système patriarcal instituant un rapport inégalitaire entre les femmes et les hommes, indiquent les spécialistes. Mais également celui d'une société hyper-violente travaillée par de nombreux conflits internes et contradictions. L'origine sexiste de ces violences est reconnue dans de multiples résolutions et rapport internationaux et nationaux. Pour autant peu d'actions sont entreprises par les institutions concernées par la lutte contre ce phénomène.

La gendarmerie sur le pied de guerre contree les trafiquants

Il est à savoir, qu’en l'espace d'une semaine, on a appris auprès des services de sécurité de la wilaya de Batna que plusieurs cas de violences ont été enregistrés puis traités. Ainsi, un gang de malfrats composé de quatre individus âgés entre 21 et 34 ans a été mis hors d'état de nuire par la police de Aïn Touta. Cette bande est constituée d'individus résidant chacun dans une région différente (Barika, Khenchela, Aïn-Touta), il était spécialisé dans les vols de voitures qu'il revendait en pièces détachées dans la commune d’El-Djezzar. 10 voitures ont été démantelées et revendues à la casse, selon nos informations.

En outre, trois membres, dont deux frères, faisant partie d’un réseau spécialisé dans la commercialisation illégale d’armes à feu et munitions, à Batna, ont été mis hors d’état de nuire par la gendarmerie nationale. Nous apprenons, à ce sujet, de sources sécuritaires, que mardi dernier, les gendarmes de la brigade de recherches de Barika, ont présenté devant le magistrat près le tribunal local, les deux frères, G.M. et G.A., âgés respectivement de 33 ans et 23 ans, ainsi qu’un troisième individu répondant aux initiale T.D., âgé de 42 ans, tous demeurant à Bitam, pour association de malfaiteurs, détention et commercialisation illégale d’armes à feu et munitions. Ils ont été placés sous mandat de dépôt, précise-t-on de même source. L’enquête diligentée à cet effet signale qu’agissant sur renseignements, les gendarmes de la brigade de recherches ont interpellé à la sortie de la localité en direction de Djezzar, le dernier cité des mis en cause, qui roulait à bord d’un véhicule de marque Chevrolet Sail, qui était en possession d’une arme à feu, de marque Magnum Oskar et d’une carabine à pompe de précision dernière génération. Aux gendarmes, le mis en cause ne tarda pas à divulguer l’identité de ses complices. C’est ainsi que l’exploitation rationnelle du trafiquant a permis aux enquêteurs, une demi-heure plus tard, d’interpeller l’un de ses complices, en l’occurrence le frère cité en premier. Il a été neutralisé, précise-t-on, au centre-ville de Barika. Poursuivant les investigations et en vertu d’un mandat de perquisition, les gendarmes enquêteurs ont saisi dans les domiciles des mis en cause, sis au centre-ville de Barika et au village Ouled-Aych, commune de Bitam, deux autres fusils de chasse, un révolver, 227 cartouches, 960 capsules, une cartouchière et une paire de jumelles, détenus illégalement. Le deuxième frère a été interpellé au cours de l’enquête. A ce sujet, un ensemble d'intervenants ont indiqué au Matin d’Algérie qu'il est nécessaire de poursuivre et de renforcer les politiques publiques et les moyens dédiés pour la prévention et l'accompagnement des personnes fragiles ainsi que le soutien aux associations engagées dans la lutte contre ces violences , notamment celles visant les jeunes et moins jeunes (femmes et enfants) sur l'ensemble de la wilaya.

Abdelmadjid Benyahia

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Bachir Ariouat

Je ne connais pas la région, mais, ils ont raison, avec les mafieux au pouvoir, il faut se prémunir contre leur pouvoir délictuel et criminel, quand en commence à s'équiper en arme, c'est parce que on a peur, ils ont raison d'avoir peur dans un pays dirigé par des voyous.