Il faut agir avant qu'il soit tard pour l'Algérie et les Algériens

Jusqu'à quand le destin de tout un peuple restera entre les mains d'un homme malade ?
Jusqu'à quand le destin de tout un peuple restera entre les mains d'un homme malade ?

Faudrait-il que cela continue comme cela, indéfiniment pour que l'on se réveille, nous les Algériens, de notre sommeil de juste ?

Par Kamal Guerroua

Faudrait-il qu'on rame encore dans le tunnel des incertitudes vers une destination inconnue ? Qu'on attende encore en ce 2016 des vaches maigres une goutte du pétrole pour manger, survivre, planifier ou réaliser un simple projet, fût-il l'installation d'une briqueterie, l'insertion des vacataires de l'enseignement qui rythment nos jours par leurs colères ou la réfection de nos trottoirs ainsi que les tronçons déjà abîmés de l'autoroute Est-Ouest ? Et que, hélas, tout un peuple de "jeunes" lie son destin à un homme vieux et malade ? Attendre, attendre... attendre, en vain, en cette grotte du doute pour que la lumière d'un quelconque miracle nous éclaire tue la patience, décidément. Et puis, attendre jusqu'à quand ? Purée ! Je n'en invoquerai pas encore une fois le bon Dieu afin qu'il nous fasse sortir de notre "tchkchouka" (marasme) national. Car comme je l'avais déjà dit dans l'une de mes précédentes chroniques "le problème est en nous". Nous veut dire : moi, toi, lui, eux, les nôtres qui sont avec nous, les nôtres qui sont, là-bas, avec les autres, le citoyen lambda, l'employé du bureau, nos hommes, nos femmes, l'administration, la rue, les élites, l'armée, les travailleurs, tout le monde sans exception aucune! Bref, la solution doit venir de nous. Elle est et doit être collective. Pas d'"ana khtini rassi" ou d'"ana mâalabalich" (moi je m'en fous), car on est tous dans le même sac.

Personne ne veut du mal pour son pays. Personne ne veut que l'Algérie devienne une Syrie-bis. Personne ne veut qu'un malheur ou drame y advienne sous quelque forme qu'il puisse être. Personne ne veut qu'on en arrive-là et que les Occidentaux viennent de là où ils sont afin de nous imposer leurs lois ici, chez nous, en Algérie. La patrie doit être notre seule fierté, notre cœur, notre esprit, le sens de nos sacrifices. Ce que les générations présentes légueront demain à celles à venir. Or il faut admettre toutefois qu'à ce rythme de corruption, incompétence, régionalisme et fausses polémiques (je pense ici à la question des binationaux en particulier), on finira tôt ou tard par officialiser le fait accompli, en faisant des courbettes avec un "merci" en plus à tous ceux qui espèrent notre naufrage.

Nos officiels doivent comprendre que l'Algérien a besoin de vivre dignement, en paix, de jouir de ses droits les plus élémentaires : un travail, un logement, des aides sociales, etc. Ce dernier ne demande pas l'impossible mais juste le minimum que tas de pays de moindre importance garantissent pourtant mieux à leurs propres citoyens! Comment par exemple un Algérien peut-il rêver au bonheur quand on sait que pour louer un simple appartement à Alger, il faut au moins 25 000 dinars par mois et que la caution se paie sur les 12 mois ? D'où sort-on une loi pareille ? D'où un citoyen de Bab El-Oued, de Médéa ou de la Kabylie peut-il tirer cet argent pour espérer vivre et travailler à Alger ? La même question se pose pour les autres villes aussi. Ne parlons pas de cette histoire de souscription aux logements AADL, l'A.N.S.E.J, le relogement de familles dans des zones dépourvues des nécessités de vie, des catastrophes bureaucratiques qui ne profitent à personne à part les corrompus.

K. G.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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chawki fali

Le journal nous aide beaucoup

Les sujets sont précieux et distinctifs

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moh arwal

Ils ont écrasé l'ALN et renversé le GPRA pour prendre le pouvoir avec les chars de Boumedienne conduit par les harkis devenus generaux pour voler les ressources du pays.

Dès 1962, Ben Bella a commencé la raziaen volant les fonds du fameux sendouk tadhamoun.

Qu' attendons nous de ces gangsters issus du groupe de Tlemcen.

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