Ali Haddad, Hanoune, Sidi Saïd et Benyounès : les légionnaires du mensonge

L'Algérie est otage d'un chef d'Etat aphasique et malade.
L'Algérie est otage d'un chef d'Etat aphasique et malade.

Si au moins au triste spectacle d’un chef de l’État aphasique et impotent, ils s’abstenaient d’ajouter celui de leur propre cabotinage.

Par Mohamed Benchicou

Mais non ! Louisa Hanoune, Ahmed Ouyahia, Amara Benyounès, Ali Haddad, Abdelmadjid Sidi Saïd et les autres légionnaires du mensonge, ont décidé, dans cette affaire du tweet de Manuel Valls, de totalement nous couvrir d’infamie, d’amplifier le déshonneur qui nous frappe par l’indignité de leurs consternantes justifications.

Telle une meute de molosses, ils crient, ils mordent pour éviter l’irréparable : la mise à l’écart de Bouteflika pour incapacité à gouverner. Écoutez-les rugir à la vue du danger, le départ de Bouteflika, unis par ce devoir de mensonge indispensable à l’un pour conserver son poste ministériel, à celle-là pour garder ses strapontins à l’Assemblée, à celui-là pour s’épargner la prison, à cet autre pour rester dans la course aux présidentielles, sans oublier celui qui tient à préserver sa fortune…

Mme. Hanoune met le pied dans le plat : "Nous ne sommes pas un parti putschiste. Nous ne prendrons part à aucune action qui traitera de l’article 88 qui est, par ailleurs, inapplicable". Appeler à l’application de cet article, c’est "tomber dans le piège" tendu à travers la diffusion de l’image du Président par le Premier ministre français."

Cela est répété avec plus de netteté par Amara Benyounès qui n’a rien perdu de sa finasserie ni de son cynisme : "Je voudrais encore insister sur une chose : le Président de la République a été élu pour un mandat de cinq ans et celui-ci expire en 2019."

Vous avez bien compris : la secte satanique qui tire les ficelles, compte exploiter le subterfuge du Président impotent jusqu’en 2019 ! Et au diable l’Algérie, son destin, la faillite qui menace ! Bouteflika doit continuer, même au seuil de la mort, même paralysé, aphasique, à tenir lieu de président, à servir de potiche pendant trois autres années, au nom de la sauvegarde des intérêts d’une Cosa Nostra invisible.

Aussi, la joyeuse troupe de bidasses sans scrupules, soigneusement dépareillée, se battant d’abord pour elle-même, part en guerre contre le tweet de Valls, armée de quelques bobards, d’une indignation feinte et d’un mot d’ordre creux : la santé du Président ne regarde que les Algériens. Autrement dit : la communauté internationale n’a pas à s’ingérer dans nos manigances.

Du reste, la prérogative de se mêler des peuples voisins est strictement algérienne. L’autodétermination c’est un principe sacré, mais pour les autres. Le peuple algérien, lui, n’en a que faire de la liberté de choisir. Le privilège de mentir au peuple, de le rouler dans la farine, de le voler, relève de la souveraineté nationale. Le duper en lui montrant une image falsifiée de son Président, le ruiner, le réduire à l’état de misère, le bâillonner, le tromper, l’utiliser, toutes ces forfaitures ne regardent que les Algériens.

"Une affaire algéro-algérienne", martèle Amara Benyounès dont il nous est arrivé de dire qu’il n’est intéressant que lorsqu’il parle des sachets en plastique. "On n’a pas le droit de se substituer au peuple algérien, surenchérit Louisa Hanoune. C’est lui qui doit dégager une solution. S’il veut laisser le Président, il le laisse. S’il veut l’enlever, il l’enlève. S’il veut momifier le Président, c’est son affaire !"

Qui mieux que Mme Hanoune sait que le peuple n’a aucune influence sur le choix de ses dirigeants ? Du reste, la prérogative de se mêler des peuples voisins est strictement algérienne. L’autodétermination c’est pour les autres. Le peuple algérien, lui, n’en a que faire de la liberté de choisir.

Mais la dame a choisi l’espièglerie au combat clair et transparent. Dommage pour elle, pour son parti, pour l’idéal qu’elle dit représenter et qui me semble bien plus précieux que le bout de gras qu’elle s’obstine à défendre, quitte à enfoncer le pays dans la turpitude. Elle en a conscience, elle qui avouait, il y a deux jours : "Il est malade, c’est certain ! Il ne guérira pas, c’est sûr. Il ne marchera plus, c’est sûr !" Mais alors, pourquoi s’opposer à son retrait, quitte à fragiliser irrémédiablement le pays, quitte à se retrouver dans le camp des prédateurs, de l’oligarchie comme elle l’appelle, le camp de Haddad et de Saâdani ?

Interrogée par un journaliste sur la similitude de sa position et de celle exprimée par le patronat dirigé par Ali Haddad, la dame ne se démonte pas : "Au sein du FCE, il y a des nationalistes". Si elle était footballeur, Mme Hanoune serait Lionel Messi. Elle est, en effet, de ces personnes virevoltantes à propos desquelles on finit toujours par se demander : "Mais comment arrive-t-elle à faire ça ?"

Elle devrait néanmoins tempérer ses appétits. Ce n’est pas parce que la politique algérienne est un cirque, que Mme Hanoune se croit obligée de jouer aux équilibristes du dimanche. On l’a vu : les filets, chez nous, ne sont pas toujours fiables.

M. B.

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Commentaires (12) | Réagir ?

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mohamed derradji

merci

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elvez Elbaz

ya bouguelb !le cartel du clan de oujda utilisera cette "pauvre marionnette aphasique" jusqu'à sa derniere goutte d indignité!

Dans un sens, cet handicapé exhibé par le cartel est entrain de payer tous les forfaits que depuis aulnoy IL A COMMIS CONTRE L ALGERIE ALGERIENNE!

Comme quoi la justice de la providence n'attend pas celle des Hommes!

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