Londres se préparerait à lancer une opération militaire en Libye

Des unités américaines ont déjà opéré sur le sol libyen
Des unités américaines ont déjà opéré sur le sol libyen

Les capitales occidentales et régionaux tremblent a l’idée de voir l’Etat Islamique prendre le contrôle de la Libye. L'installation du gouvernement d'union à Tripoli ne rassure pas. D'où la multiplication de visites de soutiens de représentants de gouvernements européens.

Nous savions déjà que des unités spéciales américaines, britanniques et françaises opéraient secrètement en Libye. Des opérations d'éliminations de membres de l'EI et repérages ont été menées depuis plusieurs mois sur le sol libyens. Cependant, les choses s’accélèrent pour tenter de faire face à une éventualité de prise de contrôle de l'organisation EI de la Libye. Le gouvernement britannique a justement dépêché lundi son chef de la diplomatie Phillip Hammond à Tripoli, pour annoncer une aide financière urgente de 10 millions de livres sterling au nouveau gouvernement dirigé par Fayaz Al Saraj, et préparer le cas échéant une intervention militaire imminente. Le projet est déjà en phase de finalisation, il s’agit en effet d’une intervention Militaire d’envergure pour mettre fin au chaos imposé par les factions Djihadistes armées, affiliées à Daech a tout un pays. Le plan a été dévoilé par l’hebdomadaire dominicale britannique "The Observer" de cette semaine. L’opération se déroulerait semble-t-il, en plusieurs étapes, elle débuterait par une intervention d’une unité des forces spéciales britannique, composée de 1000 hommes, pour de prime abord sécuriser Tripoli la capitale, pour permettre aux politiques de prendre la direction des affaires en main. L’opération entamera ensuite sa seconde phase, et qui consiste à cibler toutes les zones sous contrôle des groupes armés, notamment aux alentours des champs pétroliers, principale source de revenus de l’économie libyenne.

Les forces britanniques devraient également se joindre aux forces d'une coalition internationale pour prendre part à une série d’opérations, ciblant en priorité les capacités militaires des factions djihadistes et des groupes terroristes, qui posent un réel risque à la sécurité en Libye. Un risque pris très au sérieux par les capitales occidentales, et qui pourrait éventuellement déborder des frontières, et contaminer d’autre pays de la région. Ces opérations consistent à mener des frappes contre les positions de l'organisation dite Etat islamique, l’entrainement des troupes libyennes, combattre le crime organisé et les réseaux mafieux des passeurs des immigrants illégaux vers l’Europe. Il s’agit d’opérations soigneusement préparées, souligne l’hebdomadaire britannique "The Observer", qui a dévoilé les détails de ce plan. Un plan qui intervient dans une conjoncture dominée par de réelles craintes, de voire la Libye se désintégrer, et se transformer en une zone de non droit, ou seul le langage deséque le chaos libyen a atteint des proportions inquiétantes, au point où la nouvelle direction politique ne sera pas en mesure de faire face seule, à la menace de Daech, dont l’ambition est démesurée sur le plan des conquêtes territoriales. L’organisation terroriste s’était fixée comme objectif de cibler toute la région, l’Algérie et la Tunisie figurent dans le plan global de l’organisation, d’instaurer un émirat terroriste dans le Maghreb. Cela dit, la prolongation du chaos libyen, ne joue ni dans l’intérêt des Libyens et encore moins pour la stabilité régionales et Internationale.

A Londres en tous cas, le gouvernement dirigé par le conservateur David Cameron, subit d’énormes pressions de la part de la classe politique, et du public au sujet de l’implication de leur pays dans des actions militaires en Libye. Tout le monde réclament plus de transparence sur une éventuelle intervention militaire en Libye, en raison des craintes d’un embrasement généralisée en cas d’échec de cette option. Certains analystes craignent même une reproduction du scénario irakien dans cette région, déjà extrêmement fragilisée par une présence active de groupes djihadistes notamment dans la région du Sahel, la prolifération des armes de guerre. Les incertitudes qui entourent le devenir politique des certains Etats de la région n'est pas sans inquiéter les Occidentaux. En Tunisie la phase de transition démocratique a du mal à décoller, alors qu’en Algérie la maladie du président suscite beaucoup de questionnements sur le devenir politique du pays. Un pays essentiel dans le jeu des équilibres au niveau régional. La paralysie du pays et la crise qui le touche depuis plusieurs mois sont des éléments d'analyses qui ne rassurent ni les populations, ni les Etats environnants.

De Londres, Boudjemaa Selimia

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Bachir Ariouat

Peut-être, le premier ministre anglais cherche-t-il a détourner l'attention des anglais de sa catastrophe de PANAMA PAPERS.