L'Algérie de papa, c’est fini, commence celle de la clique à Ouyahia

Deux chefs de partis qui jouent le rôle de courroie de gardiens du pouvoir
Deux chefs de partis qui jouent le rôle de courroie de gardiens du pouvoir

L’humiliation et la souffrance sont le prix de votre silence, citoyens !

Ouyahia sent sa fin arrivée à grand pas, refuse sa désintégration dans le monde des mortels, s’agite sur tous les fronts et se bat contre sa mise à la disposition de l’administration centrale sous le code barre de personne non-grata par ceux qui prétendent voler en permanence la présidence de la république.

L’offensive de M. Amar Saâdani, le retour de M. Chakib Khellil et sa prise en charge par le monde des zaouïas, la déstabilisation clanique du RND et la perte de l’APC d'Alger centre au profit du FLN et finalement la présence permanente de cette "main étrangère" qui affiche son hostilité à son profil sont des signes annonciateurs de la fin du hold up politique. Ouyahia est le dernier fusible du réseau de protection du régime bouteflikien et demeure la dernière victime de la politique de l’imposture.

Nous sommes à la fin de la fermentation d’une politique qui relève de la médiocratie. Des hommes sans scrupule fabriquent des mensonges pour avoir la mainmise sur les richesses nationales et pour rester au sommet du pouvoir, certains tombent dans le dépotoir de l’histoire et d’autres refusent le carrée des martyrs par respect à la mémoire de novembre.

Dés coulisses de la dérision et de l'indécence, l'incompétence décide et les voix de notre peuple sont réprimées dans le silence opaque de la société civile. Par ailleurs, le centre de décision politique et économique voyage en clandestinité à travers des paradis fiscaux. Cet état de turbulence annonce une fin imminente du mythe Bouteflikien. Ouyahia, indésirable et mis en hors-jeu, dénonce un complot et accuse la "main étrangère".

Un discours mercantiliste fredonne en direction des sensibilités fragiles aux événements de notre histoire, cette génération arrive à sa fin et Ouyahia doit régler son état de décalage horaire avec le développement des événements géopolitiques et des enjeux géostratégiques. la dernière visite du premier ministre français démontre la réduction de la diplomatie algérienne à l'état rétrograde et populiste. L'Algérie doit être placée au-dessus des intérêts partisans.

Opération main blanche, complot "main étrangère", élection main propre, passation de pouvoir de "main-en-main" est le leitmotiv des prêches de Ouyahia pour enrôler ces cadres qui ont été injustement condamnés par sa justice et jetés dans des centres de rééducation de ceux qui ont dilapidé les mille milliards de dollars. Une partie importante de nos richesses volées a échappé à la main blanche de Ouyahia pour des calculs politiciens d’une part et pour sa soumission à la volonté politique du régime de Bouteflika d'implanter la culture de la corruption d’autre part. Une génération de "papich" est née de ces centaines de milliers de dollars, ces papillons multicolores parlent un langage (hightech) et pensent (mondialisation). Ces victimes de la corruption et de l’abandon sont déracinés de leur origine. Désormais, ils sont des apatrides de la corruption. L'Algérie de papa est finie et celle de "Papich" commence, M. Ouyahia.

Ouyahia a voltigé entre la blancheur d’un pouvoir corrompu et l’induction en crime des enfants de l'Algérie pour leur sincérité et leur amour de la patrie. Des centaines de familles ont vécu l’enfer de voir un membre de leur famille emprisonné et trainé dans la boue par l’injustice de l’excès de zèle.

Ouyahia est le dernier figurant de "État imposture", l’avenir de l'Algérie relève de l’unification des forces vives de la patrie. Les tractations entre les forces actives des pouvoirs centraux et parallèles, les dissolutions planifiées de certains organismes au terme de la durée de vie du parrain, la libération des acteurs de la décennie noire, le laisser pour compte de certains collaborateurs de la vie civile et la malhonnêteté politique singulière qu’affiche la gouvernance actuelle annoncent une autre confiscation.

Brahim Gater

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Bachir Ariouat

Ces deux charlatans, ils devraient passer les restes de leurs vies, dans une prison du sud du pays et aux travaux forcés.

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khelaf hellal

"L'Algérie de papa, c’est fini, commence celle de la clique à Ouyahia et Saadani" c'est à qui maniera avec le plus de dextérité et d'habileté la shita mutifacettes qui ne s'use que si l'on s'en sert. On a compris que tant dure la rechka il n'y a rien à espérer de ces nouveaux colons. Avec eux, le peuple algérien est relégué en seconde zone comme à l'époque du système colonial que l'on croyait révolu, ils le font vivre de charité donnant-donnant, de belles paroles et de mensonges pour lui faire accepter sa condition d'indigéne de l'indépendance. Ils se sont construit une forteresse inexpugnable pour la prédation des recettes d'exportations des hydrocarbures appartenant au peuple, autour de celui qui leur assure la perennité des privilèges, indues et insolentes rémunérations livrant leur peuple qu'ils ont vampirisé à la misère permanente au chômage de masse et au sous-développement. C'est cette autre Algérie de papa, cette forteresse inexpugnable de la prédation et de la rapine qu'ils défendent avec acharnement et des coups de brosse incessants, c'est cette forteresse qu'il faut faire tomber, pour que le peuple se réapproprie ses biens et ses richesses détournés et dissimulés outre-mer.