Quand Hamid Grine veut rendre tous les Algériens des journalistes

Hamid Grine en ministre donneur de leçons
Hamid Grine en ministre donneur de leçons

Hamid Grine, le ministre de la Communication, ou celui de la pub, comme le surnomme ironiquement l’éditorialiste d’El Khabar, Saad Bouakba, se démène comme un beau diable ces derniers temps, à travers tout le territoire national, dans le but de former les journalistes et même les autres citoyens algériens.

Par Ahcène Bettahar

Le ministre de la Communication ne cherche pas à apprendre aux journalistes et aux autres comment "pondre" un papier digne de ce nom. Non, Hamid Grine veut seulement apprendre aux Algériens comment différencier entre une information juste et une information fausse, tendancieuse, diffamatoire, etc. Et il ne se lasse pas à le répéter à chaque occasion qui se présente.

Hamid Grine, qui sait mieux que quiconque qu’on ne devient pas un bon journaliste en quelques heures, profite donc des quelques heures de ces formations pour aller à l’essentiel, à ce qui l’intéresse : démontrer à ses "stagiaires" que tout ce que dit la presse privée n’est pas tout à fait juste, ou prête à équivoque. Quant aux informations justes, elles sont tout simplement ces trains qui arrivent à l’heure et qu’on annonce pompeusement à la télévision, à la radio et dans les journaux publics.

Quand il était journaliste, Hamid Grine n’a pas cherché à faire de petites formations pour améliorer davantage sa capacité de rédaction. Il a plutôt envoyé une lettre et quelques uns de ses articles à la défunte Françoise Giroud en demandant son avis. C’est en tout cas ce que lui-même a raconté dans un des portraits qu’il a publiés dans le quotidien Liberté.

D’ailleurs, quand on relit ce qu’a écrit Hamid Grine et qu’on l’entend parler en tant que premier responsable du secteur de la Communication, on s’aperçoit tout de suite qu’il y a comme un couac. Mais il n’est pas le seul. Beaucoup d’hommes et de femmes, bien avant lui, s’étaient opposés farouchement au pouvoir en place, avant de retourner la veste et rentrer dans les rangs de ce même pouvoir.

Il est à se demander aussi si Hamid Grine sait vraiment à quel âge Françoise Giroud avait quitté l’école et comment avait-t-elle fait pour devenir l’une des meilleurs, pour ne pas dire la meilleure journaliste de France. Une chose est quasiment sûre, Françoise Giroud ne s’était pas contentée de quelques heures de formation dispensées par le ministère français de la Culture.

Comme Hamid Grine, Françoise Giroud était devenue ministre, mais n’a jamais cherché à organiser des formations pour faire entrer ses anciens collègues dans le même moule.

A. B.

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Commentaires (2) | Réagir ?

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klouzazna klouzazna

Le rôle d'un journaliste est d'éclairer l'opinion en rapportant des faits crédibles et des événements en toute neurtalité... Un journaliste n'a pas pour mission d'imposer sa propre vision au reste du monde !!! en se croyant porteur d'une présumée vérité incontestable !ll tout ce qui sort de ce contexte rentre dans le cadre du parti-pris, de la manipulation ou de la propagande !!!

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Hend Uqaci Ivarwaqène

Tu seras un nome, mon fils.

Ayavava !

Question débandaison, y en a qui sont des artistes. Mahsève thoura, difwa qu'il y'en auraient qui eussent eu envie de deviendre journaliste.

Sans vous faire injure, ce n’est point mon intention !

Hamid, Grine, on dit de lui, que : c’est une tayabatou elhamam, qui a réussi.

Putain ! Ministre, dirait Chirac !

Journaliste, vous dites ?

Salamète !

Y’en a qui voudraient nous rendre vache et nous faire braire, et qui eussent réussi.

3la kouli hal, il n’y a pas de sot métier, mais quand on connait le mépris que Sikhona voue aux journalistes, on ne peut pas dire que c’est parce qu’il nous adore qu’il veut nous élever à leur niveau.

Alors, franchement, qui doit se sentir offenser ?

Hamid Grine veut faire de nous des journalistes, sitou ! Yakhi, il n’a pas dit qu’il veut faire de nous des génies, non ?

Mwa je kouni des journalistes qui écrivent de magnifiques articles et qui ne sont pas : Pulitzer, Kessel, Hemingway, Giroud, ni même Benchicou.

Surtout que maintenant il suffit d’avoir un portable, PC ou tilifoune, et attendre que ça sonne. Après il faut prendre sa grille toute formatée et rédiger. Heueu.,. je voulais écrire : et copier. Vous êtes sûr que 95 fois sur cent votre article a déjà été publié, et mille fois plagié auparavant. Remastérisé. Il vous suffit de faire comme avec Madame la marquise. Vous savez : Belle marquise d’amour vos beaux yeux….

Ouais, ça sent kamim un peu chouia le corporatisme, cet article. Il ne faut vraiment ne pas connaitre la suffisance de G. G du temps ou il chroniquait à Tyassa, le Hamid Grine. Ih G. G, qu’on appelait le sieur nous autres commentateurs, Grand Gosier, tellement il était … volubile. A l’époque il voulait seulement nous apprendre à comment-tater.

Journaliste, sinon rien !