Croissance verte : l’Afrique a le plus grand réservoir de développement

Croissance verte : l’Afrique a le plus grand réservoir de développement

La Commission Economique pour l’Afrique (Bureau pour l’Afrique du Nord) a lancé, mardi 1er mars 2016 à Rabat, les travaux du 31ème Comité Intergouvernemental d’Experts (CIE) sous le thème : "L’économie verte, une voie pour l’accélération industrielle en Afrique du Nord".

Pendant quatre jours, plus de 150 délégués, experts, chercheurs, représentants du secteur privé et de la société civile de toute l’Afrique du Nord examineront l’évolution des contextes macro- économiques et sociaux dans la région et formuleront des recommandations pour une industrialisation plus respectueuse de l’environnement. «Pour réaliser un développement constant et inclusif, il faut la combinaison de deux choses : le développement des infrastructures et l’approfondissement du processus d’intégration. Ces deux conditions, à mon avis, permettront à l’Afrique, y compris au Maghreb, non seulement d’émerger mais aussi de réduire sa dépendance vis à vis des marchés traditionnels et de la gamme de produits exportés jusque-là», a pour sa part indiqué M. Habib Ben Yahia, Secrétaire Général de l’Union pour le Maghreb Arabe. "A l’occasion de ce CIE, nous examinerons dans quelle mesure l’économie verte peut contribuer à accélérer la transformation et renforcer la compétitivité du tissu industriel et favoriser son intégration dans les chaînes de valeur mondiales. Il s’agira également de générer des emplois durables, réduire la pauvreté, les inégalités sociales et améliorer les conditions de vie des populations", a indiqué M. Nassim Oulmane, Directeur a.i. du Bureau de la CEA en Afrique du Nord. Ces objectifs nécessiteront la mise en place de fortes synergies entre les stratégies et programmes nationaux, notamment en matière de formation des ressources humaines, d’emploi, d’innovation, de commerce et, de partenariats publics privés.

Soulignant que l’Afrique n’a aujourd’hui d’autre choix que d’aller vers une transformation structurelle de ses économies fondée sur une croissance verte et une industrie sans carbone, Mme Hakima El Haité, Ministre marocaine de l’Environnement et envoyée spéciale du climat pour la COP22 a remarqué : «Nous avons, au niveau de l’Afrique, le plus grand réservoir de développement». Sur le plan industriel le continent a, certes, un retard, a-t-elle souligné : «En revanche, nous avons une opportunité de faire un deuxième choix, plus approprié, de développement. Les pays industrialisés se sont installés dans leur industrie, et aujourd’hui, leur adaptation et leur résilience revient beaucoup plus cher que ce que nous coûterait de choisir un modèle de développement plus sobre en carbone. Et quand on parle de modèles de développement sobres en carbone, on ne peut pas occulter la croissance verte». A l’occasion de cette rencontre, le Bureau de la CEA en Afrique du Nord a rendu public son rapport sur l’«Industrie et économie verte en Afrique du Nord : Enjeux, pratiques et Enseignements». Par ailleurs, une réunion d’experts se tient parallèlement au CIE, du 1 au 2 mars 2016, sous le thème : "L’industrialisation par le commerce en Afrique du Nord dans le contexte de la Zone de LibreEchange Continentale et des méga-accords commerciaux". La Commission Economique pour l’Afrique (CEA) est l’une des cinq commissions régionales du Conseil Economique et Social de l’ONU (ECOSOC). Son Bureau pour l’Afrique du Nord a pour mission de soutenir le développement des sept pays de la sous-région (Algérie, Egypte, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie et Soudan) en les aidant à formuler et mettre en œuvre des politiques et programmes à même de contribuer à leur transformation économique et sociale.

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