Nationalisation des hydrocarbures par Boumediene : une manipulation politico-médiatique

La décision de nationalisation a été suivie d’une ordonnance signée le 11 avril 1971 promulguant la loi fondamentale sur les hydrocarbures
La décision de nationalisation a été suivie d’une ordonnance signée le 11 avril 1971 promulguant la loi fondamentale sur les hydrocarbures

Le grand tintamarre politico-médiatique qu’est la nationalisation des gisements de pétrole et de gaz par Boumédiène le 11 avril 1971 n’est en fait qu’une gigantesque manipulation politico-médiatique.

Comme toutes les infrastructures, unités économiques et domaine minier du pays qui appartenaient à l’Etat français sont normalement récupérés par le nouvel Etat algérien après l’indépendance car lui appartenant automatiquement du fait de l’indépendance.

Ils devaient donc être restituées au peuple et au gouvernement algérien non pas le 24 février 1971 mais le 5 juillet 1962. Si ce n’était pas ça, il fallait alors dans la foulée nationaliser aussi les plages algériennes, les musées et les trottoirs de toutes les villes algériennes?

En réalité cette décision de pure démagogie, suivie d’une ordonnance signée le 11 avril 1971 promulguant la loi fondamentale sur les hydrocarbures ne faisait que couvrir et corriger une grande erreur. Celle de définir le cadre dans lequel devrait s’exercer dorénavant l’activité des sociétés étrangères en matière de recherche et d’exploration des hydrocarbures dans la nouvelle Algérie indépendante.

Une correction qui devait se faire juste après le recouvrement de la souveraineté nationale, oubliée, et effectuée dix années après. Oubliée pourquoi ? Pour d’autres raisons et d’autres priorités post-indépendance, préparation de maints coups d’Etat et course folle pour le pouvoir. Je pense qu’aujourd’hui en 2016 il est temps d’arrêter les fausses commémorations et de dire la vérité sur cette arnaque.

Abdelkader Benarbia

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Commentaires (7) | Réagir ?

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Atala Atlale

Par les temps qui courent le 24 février ne veut plus rien dire. Toutefois je laisse le soin de s'exprimer à certains hommes clé et acteurs de cette grande décision de nationalisation qui a fait réagir violemment les compagnies pétrolières qui continuaient quant même à exploiter cette ressource, oh combien indispensable au développement du pays, après le 5 juillet 1962 c'est à dire après l'indépendance !

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Bachir Ariouat

Ce n'est pas en refusant de publier les critiques faites contre les auteurs de vos articles que vous ferez avancer la liberté d'expression chez nous, on peut pas critiquer un pouvoir sans critiquer ceux qui se revendique vouloir défendre la liberté d'expression.

Les dialogues et les vérités d'expression n'appartiennent à personne, et c'est dans la critique que l'on fait avancer les choses, et on fait évoluer les consciences.

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