Les Touaregs et les Toubous s'affrontent dans le sud de la Libye

Les Touareg vivaient dans la paix jusqu'à récemment avec les Toubous
Les Touareg vivaient dans la paix jusqu'à récemment avec les Toubous

Les premiers combats entre Toubous et Touaregs qui avaient toujours vécu paisiblement dans cette zone désertique ont commencé durant l'été 2014.

Des affrontements très violents ont opposé ces derniers jours deux tribus du sud-libyen, les Touaregs et les Toubous. Cela se passe à Oubari, dans le sud-ouest du pays. En novembre 2015, un accord de paix avait été signé entre des représentants des deux camps avec l'aide de la médiation qatarienne. Mais la trêve a donc été brisée cette semaine après un nouvel incident. Même si les combats ont cessé, c'est une trêve fragile.

Ce n'est pas la première fois que Toubous et Touaregs s'affrontent. Les premiers combats entre ces deux ethnies qui avaient toujours vécu paisiblement dans cette zone désertique ont commencé durant l'été 2014 au moment où les Toubous alliés à la milice de Zintan au nord de la Libye ont gagné en puissance et ont accru leur présence en territoire touarègue. Comme à Oubari : dimanche dernier, dans cette ville mixte, des combats ont repris, entraînant la fuite d'une grande partie de la population.

L'élément déclencheur n'est pas connu mais les Touaregs d'Oubari accusent les Toubous d'avoir initié les combats qui ont fait au moins cinq morts. De toutes les façons, c'est la nouvelle démonstration que le cessez-le-feu, rompu pour la troisième fois depuis la signature d'un accord de paix au Qatar, est bien fragile.

Et d'abord parce qu'aucune force neutre n'est en mesure de s'interposer. Dans le Sud, encore moins qu'ailleurs, il n'existe de force armée neutre. Et la seule qui pourrait tenir ce rôle, c'est la «troisième force», une coalition de brigades dominée par des élements de la ville de Misrata qui est basée à Sebha, la capitale du sud-libyen. Mais cette force le refuse, pour ne pas, dit-elle, s'immiscer dans des conflits ethnique.

RFI

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Aksil ilunisen

En voila un autre tendon d'Achille pour affaiblir les heritiers de Tamazgha.