Doustour 2016 : Bouteflika institutionnalise la médiocratie

Abdelaziz Bouteflika entend maintenir le système et assurer sa pérennité.
Abdelaziz Bouteflika entend maintenir le système et assurer sa pérennité.

Par ce document aux écritures anachroniques et à la forme despotique, Bouteflika impose ses records et institutionnalise la médiocratie.

Enjeux, intentions cachées, enrôlement, compromission, humiliation, fuite et cachoterie, évasion, confusion, ruse et règlement de comptes sont des leitmotivs de cette énième constitution. Le peuple et ses représentants légaux observent l’arrivée de cette recommandation avec des sentiments de compassion pour les uns et de dédain pour les autres. Le pouvoir exprime ses troubles anxieux et sa peur devant une population imprévisible qui peut réagir avec fermeté face à la gestion catastrophique des affaires politiques et économiques du pays depuis 1999 à ce jour et de la faillite générale et sans mesure de notre Algérie par l’implication des acteurs et des sous-traitants du pouvoir dans la corruption, le gaspillage et l’injustice.

Un record que détient le pouvoir de Bouteflika à l'échelle planétaire. Mille milliards de dollars sont volatilisés depuis l'ère de fakhamatouhou qui sont placés en fiducie familiale dans des paradis fiscaux à l’ombre des droits de notre peuple et de la justice de notre pays. Le peuple paie la facture du déficit et s’appauvrit pour des années à venir à l’honneur du palais présidentiel.

Le verbiage qui anime l'écriture de ce document est obsolète, décidé par Bouteflika pour d'écrire dans la phraséologie du pouvoir que notre société est en (mutation !) et qu’il faut institutionnaliser la séparation des pouvoirs dans le corps du pouvoir, une poésie politique aux verbes et aux sens problématique d’Ouyahia et aux notes symphoniques de Saadani avec les youyous et les applaudissements absurdes de la populace qui rayonnent aux périmètres de la jouissance du régime.

Le pays mérite une constitution à la grandeur de son histoire, de son peuple, de ses richesses, de sa position géopolitique, de la grandeur de son territoire, de ses possibilités, de ses compétences et de ses perspectives d’avenir par l’institutionnalisation des mécanismes juridiques qui doivent et peuvent protéger cette loi des lois. Le document qui nous à été parachuté apporte des solutions curatives et non raisonnable, minimise les capacités de développement de la nation, fragilise les possibilités de cohabitation et de paix et réduit les chances de pouvoir trouver un consensus permanent et non résiduel des tragédies meurtrières qui ont entachées l'Algérie indépendante. Une constitution doit exprimée les valeurs, la sagesse et les orientations de la nation et non une dérive oligarchique.

Cette septième constitution exprime par sa démarche anti démocratique et anti constitutionnelle, une volonté politique de piéger la démocratie, de récupérer les revendications citoyennes, d’atomiser l’opposition véritable et d’ouvrir le champ à la spéculation et aux affairistes. Bouteflika termine la confiscation du palais d’El-Mouradia par sa constitution qui sauvegarderai les intérêts de ses réseaux et offrirai la légitimité à tous les crimes commis durant ses mandats. Une fois de plus, le peuple est trahi pour son adhésion forcée à un projet politique imaginaire.

En Algérie, La médiocratie a évolué dans les différents cycle des pouvoirs successifs avec la principale compétence est de reconnaitre, de valoriser et de hisser les médiocres au rang d’autorité. Le médiocre est rusé qui tirait son épingle de jeu et confisque le titre du pouvoir grâce à sa maitrise des ragots et des intrigues des situations en vigueur chez les puissants. La médiocratie jouit des sommets du pouvoir depuis l'indépendance à la date de cette nouvelle constitution, arrive à la fin de son parcours et termine en ermitage.

L’heure de la vérité a sonné, l’achat de la paix sociale n’est plus permise, les caisses sont vides et l'incompétence est au sommet de l’État. Bouteflika jette dans l’arène une constitution pour gagner du temps et pour meubler la scène politique par des discussions platoniques en vue de glorifier l’imposture.

Bouteflika, n’est pas sélectionné l’homme de paix par la société internationale, sa politique de la concorde civile (substitution de la Rahma de Liamine Zeroual) qu’il sacralise dans sa constitution pour protéger à vie le crime sur le compte des victimes et des disparus de la décennie noire.

Bouteflika prône et confisque la revendication identitaire des Berbères et signe contre sa volonté et sous la pression de l'Algérie profonde que tamazight est langue nationale et officielle. L’épanouissement de tamazight et les moyens institutionnels et juridiques qui assurent son intégration à l'échelle nationale demeurent sous l’autorité du président de la république et non du premier ministre et le corps exécutif, un jeu de médiocrité pour étouffer l’âme dans le corps et banalise cette revendication identitaire à hauteur d’une transaction commerciale.

Le reste est sans commentaires !

Brahim Gater

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Commentaires (9) | Réagir ?

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moh arwal

Combien seront les berberophones qui vont voter, sans hesitations ni murmures, cet artcile 3 bis, anti berbere?

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moh arwal

Chante chante canari, en attendant c'est la main d'un proche defeu Ben Boulaid allah irahmou, qui va se lever pour voter cette revision de constitution. on voit la main de l'étranger ou elle est. ??? le mal est en nous !!

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