Facebook : un outil d’ingénierie sociale qui soulève la méfiance

L'utilisation de données personnelles par Facebook est sujette à d'importants enjeux comportementaux.
L'utilisation de données personnelles par Facebook est sujette à d'importants enjeux comportementaux.

La méfiance de certains dirigeants du monde face à Facebook est actuellement évidente, comme le montre le nouveau revers en Inde et en Égypte de Free Basics, l'Internet gratuit de la multinationale.

Après avoir été suspendue il y a quelques jours en Inde, la plate-forme Free Basics qui donne l’accès gratuit a Facebook aux populations qui n'ont pas l’Internet, vient d'être bloqué en Égypte parce qu’elle ne respecterait pas la neutralité de la toile. Le gouvernement indien aurait été pour sa part indisposé par le fait que la multinationale déciderait seule des services disponibles gratuitement et de ceux qui sont payants sur cette plate-forme. Personne n’est obligé de s’inscrire ou de consulter Facebook. L’organisme se sent donc justifié de tirer le plus de revenus possibles de ceux qui utilisent gratuitement ses services. Le contrat que signe chaque usager en ouvrant un compte est clair. Selon les conditions générales d’utilisation auxquelles il souscrit, tout ce qui est mis sur la page peut être utilisé par l’entreprise.

Avant d’utiliser ce nouvel outil social, les internautes devraient se poser une question : pourquoi Facebook fournit-il gratuitement ce lieu de rencontre ? La réponse de base est évidente. Il fournit une clientèle captive à des entreprises qui peuvent y annoncer leurs produits. Mais il y a plus. Ce réseau est devenu au fil du temps plus qu’un lieu ou les clients sont exposés à de la publicité en échange d’une utilisation sans frais. Il a été révélé en 2014 que ses ingénieurs auraient manipulé le fil d’actualité de 1,9 million de ses utilisateurs américains durant la campagne présidentielle de 2012. Cette expérimentation en ingénierie sociale aurait conduit à une augmentation de près de 3 % du taux de participation des électeurs selon les propres analystes de l’entreprise. L’expérience aurait consisté à manipuler les fils d’actualité des utilisateurs dans les trois mois précédents l’élection en proposant les commentaires que leurs amis disaient sur des sujets politiques plutôt que d’autres plus anodins et personnels. Cela aurait été fait sans que les utilisateurs en question soient informés de cette expérimentation psychologique qui visait spécifiquement à modifier un comportement politique. L’action aurait été considérée comme un travail de recherche interne pour savoir comment les utilisateurs réagissaient à la modification des informations qui leur étaient fournies.

Ce n’était pas la seule fois que Facebook conduisait des expériences sur ses utilisateurs sans les avertir qu’ils devenaient les cobayes d’une recherche particulière. Dans une autre expérience, l’organisme aurait tenté de manipuler les émotions de plus de 600 000 d’entre eux en jouant avec leurs sentiments. Pour y arriver, son personnel aurait modifié leur fil d’actualité. Les résultats de l’expérience auraient démontré que les émotions des amis des réseaux sociaux modifieraient celles des cibles de cette recherche. Là encore, les utilisateurs de Facebook n’auraient pas été avertis de l’expérimentation dont ils étaient les cobayes. En fait, si on se fie aux trouvailles d’un journaliste, qu’il aurait publié en février 2015 dans son article, "À tout moment, Facebook fait quelque 10 expériences sur vous", les activités informatisées d’ingénierie sociale et de modification des comportements des utilisateurs seraient généralisées et quotidiennes. L’organisme aurait même une équipe d’ingénierie de confiance qui aurait des discussions hebdomadaires au sujet des résultats des diverses expériences effectuées. Les échantillons de chacune de ces expériences iraient de 100 000 à quelques millions d’individus inscrits à Facebook. Plusieurs de ces expériences consisteraient à mesurer l’effet de propositions de messages différents. Dans certains cas, l’équipe d’ingénierie de confiance aurait tenté d’inciter les usagers qu’une photo aurait choqués à contacter la personne qui l’a publiée. Chaque fois qu’un individu consulterait son compte, il pourrait même être le cobaye d’une dizaine d’expériences de comportement sans qu’on l’avertisse de la chose. Facebook aurait donc au fil du temps mené des centaines d’expériences sur plus d’un milliard d’êtres humains.

Autre élément troublant au sujet de cette entreprise qui pratique l’ingénierie sociale est qu’il y aurait, selon les plus récentes données, au-dessus de 2 000 de ses comptes qui feraient la promotion de l’État islamique, une organisation djihadiste passée maître dans l'art de la communication numérique. Le journaliste français Gurvan Kristanadjaja a d’ailleurs montré en octobre 2014 dans son article "Comment Facebook m’a mis sur la voie du djihad" que ce serait un outil d’endoctrinement exceptionnel. Après s’être ouvert un compte sur lequel il s’est fait passer pour un Franco-Marocain qui voulait en savoir plus sur l’État islamique, il a commencé à consulter des pages des personnes qui se prononçaient ouvertement pour. Son fil Facebook se serait alors radicalisé et aurait commencé à montrer de nombreuses photos de mutilations y compris des hommes décapités. Après seulement une semaine, il se serait senti mal à l’aise dans cet espace qui prônait ouvertement la violence. Le journaliste met en cause l’algorithme de base qui propose aux utilisateurs d’ajouter des gens qui ont les mêmes intérêts. L’outil informatique créerait un cercle vicieux, qui amènerait en l’espace de quelques jours à la radicalisation.

Ce ne serait pas le seul problème touchant à la criminalité qui serait vécu dans le monde Facebook. Le chercheur principal de l’entreprise Kaspersky Lab au niveau de la sécurité, David Emm, a dévoilé à ce sujet en novembre dernier que l’importance de ce réseau social pose de plus en plus de problèmes de sécurité. Ce dernier le compare à une foule qui grossit et qui attire de plus en plus de pickpockets. En fait, l’entreprise compterait aujourd'hui près d'un milliard et demi de membres et le nombre de personnes qui l'utiliserait à la place de l'email serait en croissance. Ce réseau pourrait donc être un formidable outil de travail pour les fraudeurs puisqu’on y trouve toutes sortes de renseignements personnels incluant des profils professionnels. Il présenterait en un seul endroit tout ce qu’il faudrait pour envoyer des messages crédibles qui permettraient de s'introduire frauduleusement dans un système informatique d’entreprise. Le conseil que donne le spécialiste à ce sujet est clair. Personne ne devrait mettre sur sa page Facebook des renseignements qu'ils n'aimeraient pas voir apparaître en première page d'un journal.

Michel Gourd

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Abdelaziz DJABALI

/-LES SIONISTES CONTRÔLENT FACEBOOK :

-Juste Au moment où Je Publié les Mémoires de BEN GOURION,

-sur l'Usurpation de la Palestine,

-l'Entité Sionistes de Facebook a bloqué mon Compte pour 30 Jours !

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the Belgian, (Abdelaziz DJABALI Tu ignorais que faceBook interdit d'utiliser sa plateforme pour diffuser des messages de haines !!!)

-VOILÀ UNE DES MÉMOIRES DE BEN GOURION,

-QUE JE PUBLIAIS SUR FACEBOOK,

-AVANT QUE MON COMPTE NE SOIT BLOQUÉ POUR 30 JOURS,

-PAR CETTE ENTITÉ MALVEILLANTE,

-QUI SÉVIT AU SEIN DE CE NID D'ESPIONS :

-ET UN TÉMOIN DE LA FAMILLE DE CELLE-CI,

-TÉMOIGNA :

-"Si j'étais un leader Arabe,

-je ne signerais jamais un accord avec Israël.

-C'est normal ; nous avons pris leur pays.

-Il est vrai que Dieu nous l'a promise,

-mais comment cela pourrait-il les concerner ?

-Notre dieu n'est pas le leur.

-Il y a eu l'antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz,

-mais était ce leur faute ?

-Ils ne voient qu'une seule chose :

-nous sommes venus,

-et nous avons volé leurs terres.

-Pourquoi devraient t-ils accepter cela ?

-David Ben-Gourion (le 1er Premier Ministre israélien) :

-Cité par Nahum Goldmann dans "le Paradoxe Juif", page 121

https://mbenmansour. files. wordpress. com/2015/08/ben-gourion-quote1. jpg