Batna : la troupe du théâtre national en compétition

la troupe du théâtre national sur les tréteaux à Batna.
la troupe du théâtre national sur les tréteaux à Batna.

La compétition de la 7e édition du festival national du théâtre amazigh organisée à Batna, se poursuit du 23 au 31 décembre 2015.

La troupe du théâtre national est entrée en compétition avec "Le condamné à mort". Le metteur en scène Mohamed Ait-Ighil et le réalisateur Yassine Zaidi estiment que l’écriture d’un texte de théâtre, dite écriture dramatique, est particulière, complètement différente de celle du roman ou de la poésie. Aussi, "sa caractéristique principale est qu’elle se destine toujours à une représentation. Bien sûr on peut lire une pièce, et y trouver du plaisir, mais ce n’est jamais là son but premier", ont-ils précisé. Un auteur de théâtre sait qu’il écrit pour des acteurs, un metteur en scène, une équipe de concepteurs et ultimement pour un public qui "lira" son texte sous la forme d’une production scénique, ajoutent-ils.

"Le condamné à mort" de la troupe du Théâtre national algérien (TNA) est une pièce riche en situation qui illustre bien le contraste entre le bien et le mal. Les personnages de la pièce incarnent parfaitement ces deux conceptions. La pièce est une mise en scène par Mohamed Ait-Ighil ainsi que Yassine Zaidi, réalisateur, celle-ci a été interprétée sur scène par Redha Amrani et Nabila Ibrahim. Au début de l’histoire de la pièce, un homme avait commis une faute et a été condamné à mort, puis il est appelé à mourir dans l’anonymat. Son exécution devait se faire en présence de l’imam, le bourreau, un gardien et bien sûr le directeur de la prison. On lui donna la parole afin de s’exprimer ne serait qu’une dernière fois, le condamné s’est mis à parler et ce qui a permis le retard de son exécution (il a sensibilisé les personnes présentes, même le bourreau). Les circonstances qui l’entourent, tels que le référendum présidentiel et les politiques de l’opposition ont fait un écho que l’histoire du condamné a gagné et dépassera les élections présidentielles.

Sachant qu’un condamné à mort, on lui laisse toujours faire un dernier aveu (une confession). Sauf que le condamné a préféré s’exprimer en toute liberté avant sa mort. Tout ce qu’il a raconté a pu sensibiliser les personnes qu’ils entouraient, ceci a retardé son exécution et même que les médias ont remué les choses. Ceci dit cela a fait beaucoup d’échos entre l’opposition et les politiques qui en parallèle préparaient les élections présidentielles. Pour Yassine Zaidi et Mohamed Ighil, auteur, comédien, réalisateur et metteur en scène, "l’écriture dramatique «est une incarnation, un texte qui se fait chair. C’est aussi une écriture qui devra occuper un espace – la scène; qui devra se déployer dans l’espace pour créer quelque chose qui arrive pour vrai, ici et maintenant, pour le spectateur qui regarde". "Même si les tendances de l’écriture actuelle sont larges et difficilement réductibles à une seule voie, on peut affirmer sans trop se tromper qu’un texte de théâtre est une partition, un peu comme celle avec laquelle travaille un orchestre, et que si l’auteur a été de tout temps le fondement même du théâtre, il n’est que le premier maillon d’une longue chaîne de créateurs qui donneront vie à la pièce".

Abdelmadjid Benyahia

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Commentaires (3) | Réagir ?

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tahar foli

merci pour l'iformation et pour le partage

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chawki fali

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