"Il a quitté le territoire national", selon l'une de ces sources. Le chef de l'Etat algérien a quitté peu après midi le service de cardiologie du Groupe hospitalier mutualiste, à Grenoble (sud-est) où exerce son cardiologue, Jacques Monségu.

Bouteflika avait déjà été hospitalisé dans cette clinique en novembre 2014. Il a ensuite été conduit, sous escorte, à l'aéroport de Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs, près de Grenoble, où il a quitté la France.

Jeudi, un communiqué de la présidence algérienne indiquait que le chef de l'État avait "quitté le pays pour une courte visite privée en France, durant laquelle il effectuera ses contrôles médicaux périodiques, sous la direction de ses médecins traitants". Au final, tout le séjour en France du chef de l'Etat a eu lieu à la clinique de Grenoble. De visite privée, comme annoncé dans le communiqué, il n'y en a eu point.

Âgé de 78 ans, Abdelaziz Bouteflika a été victime en avril 2013 d'un AVC qui a affaibli sa mobilité et sa faculté d'élocution. Après 80 jours passés au Val-de-Grâce, il est rapatrié au pays. Depuis, il ne fait plus aucune apparition publique. Son activité se résume à des réceptions de personnalités étrangères que l'ENTV filme avec un luxe de prudence. Plus aucun responsable politique algérien ne le rencontre. Depuis le début de l'année, en dépit d'une conjoncture économique et sécuritaire très critique, il n'a organisé que trois conseils ministériels. Très amoindri, des hommes politiques, même faisant partie de ses soutiens se posent des questions sur les véritables détenteurs de la gouvernance en Algérie.

L.M./AFP