La lente agonie du système Bouteflikien

Abdelmalek Sellal essaye de faire marcher une machine encalminée.
Abdelmalek Sellal essaye de faire marcher une machine encalminée.

La boucle du sytème mis en place par le clan Bouteflika se referme sur elle-même en fin de compte.

Ces dirigeants politiques qui nous chantaient jadis : «Le travail et la rigueur pour une vie meilleure» sont revenus sur leurs pas pour enchaîner sur cette vieille rengaine maintenant que toutes les chances de s’en sortir ont été perdues et la relance économique du pays totalement compromise. Il ne serait pas étonnant que d’autres vieux slogans exhalant la naphtaline comme : "La production et la productivité pour garantir l’avenir" soient ressortis du placard pour nous berner, en repoussant encore une fois le plus loin possible dans le temps cet avenir meilleur que l’on ne connaîtra jamais.

La fuite en avant du système et les solutions populistes et faciles qui la portaient vient de refermer son parcours pour retomber piteusement dans la case de départ, celle où l’on s’aperçoit que tout est à recommencer. Seize années de court-termisme et de distraction politique reposant sur la dilapidation sans compter de la seule richesse provenant de l’exportation des hydrocarbures ont fini par les rattraper à la source.

La baisse du prix du baril de pétrole vient gâcher leur dessein, les arrachant par surprise à l’euphorie des temps fastes. Ceux de la facilité et de l’orgueil à deux sous. Des années fastes qui ont annihilé en eux toute volonté de compter sur ses propres capacités, lui préférant la farniente des gens hyper-fiers lorsqu’il est plus facile de tout importer sans avoir à se fatiguer.

Un revirement de situation qui vient tout chambouler sur son passage : l’immobilisme insouciant du système et son penchant irrésistible à recourir aux solutions faciles pour garantir sa pérennité au pouvoir. Entre plusieurs chantiers abandonnés, ils ne savent plus où donner de la tête, la maîtrise des différents secteurs de l’économie nationale semble leur échapper totalement. Pour parer au plus pressé, Abdelmalek Sellal accourt à Aïn Defla pour nous faire part de ses remords sur la situation catastrophique qui prévaut dans l’agriculture du pays, déclarant sur place qu’elle souffre cruellement d’un déficit de main-d’œuvre et de compétences dans le domaine. Comme si lui, son gouvernement et ses donneurs d’ordre n’en étaient pas les premiers responsables. Qu’importe à ses yeux ! Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, croit-il, il a décidé sine die de lancer des écoles de formation dans la filière. Cette agriculture extensible et variée qui a valu à l’Algérie de l’ancienne époque sa cote de «grenier de Rome» est devenue avec le temps, le parent pauvre du système Bouteflikien, celui qui n’a pas bénéficié de l’attention particulière qu’il méritait parce que l’esprit de nos dirigeants politiques de premier plan était ailleurs.

Maintenant que les carottes sont cuites, le système s’échine à remettre la machine économique en marche mais il se rend compte que tout a foutu le camp : ses forces vives, ses compétences, ses "cerveaux", toutes ses ressources humaines ont été sacrifiées sur l’autel de ses errements politiques, de ses ambitions nationales au ras des pâquerettes et une quête désespérée de surpuissance qui n’est pas puisée dans le génie et la force de son peuple mais bien plus dans ce que veulent lui conférer ses maîtres-chanteurs et flatteurs des pays développés.

Le système est dépassé par ses propres turpitudes, il est son propre fossoyeur, sa solitude et sa lente agonie ne font que se confirmer jour après jour.

Khelaf Hellal

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Commentaires (2) | Réagir ?

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moh arwal

Mon premier : nous sommes arabes, nous sommes arabes.

Mon deuxieme : Thoura zera3ia

Mon troisieme: Dieu avant tout, le voleur qu il faut a à la place qu'il faut

Mon quatrieme: Arfa3 rassek yabaa

Mon dernier : On vous a compris. FLN dégages

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Bachir Ariouat

C'est quelque part normale, le peuple s'en fou, ils ont profitent, il y a jamais rien qui vient seul, de tout les temps l'être humain il a agit pour sa survie se nourrir, pour sa liberté, ses idées, pour son avenir.

Nous les poltrons des dictateurs que faisons nous, courber l'échine même devant un régime mafieux et diriger par un homme impotent incapable de diriger quoi que ce soit, intellectuellement et physiquement.