Des centaines de collégiens et lycéens protestent à Seggana (Batna)

Lycéens et collégiens protestent contre l'absence d'établissements scolaires dans leur localité.
Lycéens et collégiens protestent contre l'absence d'établissements scolaires dans leur localité.

Vent de colère des parents des élèves de l'enseignement moyen contre l'absence d'un CEM dans la localité Tazeghte, dans la wilaya de Batna.

Un semestre après l'entame de l'année scolaire, le problème qui se pose chaque année est le manque d'un établissement d'enseignement moyen (CEM) dans la commune de Tazeghte, située à sept kilomètres de la localité de Seggana.

On apprend par des parents d'élèves que la situation de leurs enfants devient inquiétante, sachant que 300 élèves du cycle moyen en plus d’une centaine de lycéens (la plupart sont des filles âgées entre 12 et 18 ans) parcourent 07 kilomètres tous les jours pour rejoindre dans leurs établissements scolaires situés dans la commune de Seggana. Les élèves habitant le village de Tazeghte sont nombreux à poursuivre leurs études dans le CEM et le lycée sis au chef-lieu de la daïra de Seggana. Ils ont montré leur courroux face au laisser-aller des autorités, pourtant saisies à maintes reprises, apprend-on. Leurs parents en colère ont indiqué au Matindz que le problème du manque de CEM en premier lieu et un lycée dans leur commune persiste, il est reposé chaque année et ce, depuis quelques années.

Les filles victimes de l’éloignement

Si ce n'est pas plus, de nombreuses jeunes filles ont renoncé à l'enseignement secondaire à cause de l’éloignement des établissements scolaires. En dépit de plusieurs mouvements de protestation organisés devant le siège de l'APC et les nombreux courriers adressés au maire et aux autorités locales, rien n’a changé. Outre la distance, les élèves de cette localité souffrent du manque de transport, voire de la délinquance qui a inévitablement des incidences sur leur cursus. "On a même constaté des enlèvements des jeunes personnes avec agressions et beaucoup d'autres fléaux sociaux qui mettent en danger les adolescents", nous confient des parents. «Nous n’avons eu aucune réponse, on est oublié, mal considérés, ne sommes-nous donc pas des Algériens ?», tonne un parent. Les lycéens de Sidi-Maansar continuent de souffrir au quotidien, ce qui peut avoir des conséquences sur leur scolarité. Selon Mme Sonia Magra, responsable du service de la planification et de la programmation à la direction de l'éducation, les résultats "quelque peu médiocres", obtenus ces dernières années dans la wilaya de Batna dans les épreuves du baccalauréat et du Brevet de l'enseignement moyen (BEM) sont dus, entre autres, à l'éloignement et aux conditions de scolarisation difficiles dans certaines communes. De son côté, le directeur de l'éducation, Salah Chihab, a indiqué au Matindz, que "de nombreuses campagnes de sensibilisation ont été organisées au profit des élèves scolarisés et de leurs parents «pour leur expliquer les bonnes conditions d'accueil et que l'établissement souhaité par les parents des élèves de l'enseignement moyen et lycéennes a été enregistré dans un programme". Malgré ce discours rassurants, parents et élèves attendent toujours qu’un établissement proche de chez eux soit bâti, ou tout au moins que les conditions de transport soient améliorées pour permettre un meilleur suivi scolaire.

Abdelmadjid Benyahia

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