Le général Hamel et Hamid Grine démentent, Issad Rebrab maintient ses propos

Issad Rebrab, patron de Cevital, cible de menaces du clan au pouvoir.
Issad Rebrab, patron de Cevital, cible de menaces du clan au pouvoir.

Branle-bas de combat en haut lieu ! Alors que l’homme d’affaires Issad Rabrab soutient qu’il est sous la menace d’une arrestation, le Général-major Abdelghani Hamel (DGSN) et Hamid Grine, ministre de la Communication démentent.

Que se passe-t-il au sommet de l’Etat ? Les tenants du pouvoir semblent ignorer que la situation du pays est déjà assez compliquée pour en rajouter. L’un des plus importants investisseurs algériens est tout bonnement menacé d’arrestation. Ses déclarations ont manifestement fait mouche. Du lointain Brésil où il est en déplacement, Issad Rabab ne se laisse pas démonter.

"Il n’y a aucune action intentée à l’encontre de l’homme d’affaires Issad Rebrab", a affirmé le DGSN dans un point de presse en marge de l’ouverture des journées d’information sur les activités de la sûreté nationale organisées dans la wilaya de Laghouat.

Deuxième personnage de l’Etat à réagir, le ministre de la Communication, Hamid Grine, a, lui aussi, démenti mercredi, l’émission d’un mandat d’arrêt contre, Issad Rebrab. Sans rire, le ministre a invité l’homme d’affaires à présenter les "preuves" de ses assertions. "S'il a des preuves qu'il vienne ici les montrer. C'est ici qu'il a fait sa fortune", a-t-il explosé. En réponse, le patron de Cevital a assuré, selon Liberté, qu'il rentrera en Algérie dès la fin de sa mission.

"A ma connaissance, il n’existe aucune plainte et je prends pour acquis qu’il n’y a aucun mandat d’arrêt contre l'homme d’affaires Issad Rebrab, justifie le ministre. Et comme pour rassurer il précise "Je le tiens des plus hautes autorités du pays". Cependant, tout ministre qu'il est il ne précise pas qui sont ces hautes autorités de l'Etat. N'est-il pas déjà une autorité ? "Je ne vais pas comparer Rebrab, qui est un homme d'affaires et un investisseur, un républicain et un démocrate", sous-entendu à l’ancien chef terroriste Madani Mezrag. Issad Rebrab "doit se montrer responsable de ce qu'il a dit ou fait. S'il y a délit, M. Rebrab en répondra devant la justice", conseille le ministre.

Il y a quelques jours, M. Rebrab avait averti qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt visant à "le faire taire". Il a ajouté que le premier ministre Sellal a invité Tracfin à enquêter sur les investissements de l’homme d’affaires algérien à l’étranger.

M. Rebrab est accusé par le ministre d’avoir voulu importer des équipements vétustes pour l’une de ses usines implantées en Algérie, chose que l’industriel nie catégoriquement.

Abdeslam Bouchouareb avait démenti récemment tout "blocage" exercé sur les investissements du groupe Cevital d’Issad Rebrab. Pourtant, il y a une évidence : depuis quelques années tous les projets d’investissement d’Issad Rebrab sont l’objet d’embuches diverses, voire carrément de blocages. Le gouvernement, sous l’impulsion du chef de l’Etat lui a souvent préféré des étrangers. L'exemple du projet Bellara en est la meilleure illustration. En l'espèce la préférence nationale attendra encore quelques années.

Cependant, l’homme d’affaires a reçu de nombreux soutiens. Déjà les 3600 travailleurs de son groupe Cevital à Bejaia préparent une marche de soutien à leur PDG. Les organisateurs comptent mobiliser, selon El Watan, quelque 30 000 personnes dans cette marche qui verra la participation des étudiants et de la société civile.

Yacine K.

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Commentaires (6) | Réagir ?

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fateh yagoubi

merci

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